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RÉSUMÉ:"De San-Francisco au Canada, de trains de marchandises en fumeries d'opium, d'arnaques en perçages de coffres, du désespoir à l'euphorie, Jack Black est un bandit: parfois derrière les barreaux, toujours en fuite. Avec ironie, sagesse et compassion, il nous entraîne sur la route au tournant du XXe siècle. Personne ne gagne est un hymne à une existence affranchie des conventions. Qu'il soit hors-la-loi, opiomane ou source d'inspiration pour Kerouac et Burroughs, qu'importe, qu'il vole au devant de la déchéance ou qu'il flambe comme un roi, qu'importe, Jack Black n'est guidé que par son amour de la liberté. C'est dur, inoubliable, profondément américain. Black est peut-être un vaurien, mais aussi un conteur né qui joue avec son passé afin de nous remuer, de nous remettre sur le droit chemin."

MON AVIS: Une autobiographie extrêmement riche et très bien racontée. Cet homme décrit sa vie sans concession avec lucidité et honnêteté.
Une existence rude, faite de petits plaisirs et de situations difficiles. Ce n'est pas de tout repos d'être un voleur!
Jack Black ne se ménage pas, il sait que ce qu'il fait ce n'est pas bien . Il lui faudra pourtant quasiment 40 ans pour choisir de revenir sur "le droit chemin".
Une vision des "bas-fonds" américains qui m'a vraiment intéressé, car ce n'est pas un "roman" , c'est la réalité, et elle n'est pas jolie, jolie qu'on soit du coté de la loi ou de celui des "vauriens".
La corruption est partout, la délation va bon train, et si on sait que "voler, arnaquer, truander", c'est mal, Jack Black nous explique que dans son "milieu" l'honnêteté, l'entraide, sont souvent bien plus présentes que n'importe où ailleurs.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture.

Lu pour le poche du mois du Picabo River Book Club

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Publié pour la première fois aux débuts des années 1930, les mémoires de Jack Black nous embarquent dans le grand ouest américain de la fin du XIXème siècle dans un univers picaresque, peuplé de cambrioleurs, de trafiquants en tout genre et de putes au grand coeur. Orphelin dès son plus jeune âge, Jack quitte son Missouri natal pour tailler la route vers San Francisco en passant par le Canada. Toujours en cavale, sautant d'un train à l'autre, enchainant ses fric-frac à une vie de pacha, Jack est surtout mû par un puissant sentiment de liberté doublé d'une certaine innocence.
Mi-Kérouac pour l'aspect fuite éperdue, mi-Burroughs pour le côté bad boy, « Personne ne gagne » est un récit énergique, très vivant, d'une grande fraîcheur, à la limite de la truculence. le rythme effréné des aventures, le vocabulaire haut en couleur finissent par nous séduire totalement.
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C'est le Jack Black (qui n'est autre que Thomas Callaghan, si l'on se fie au rabat de Monsieur Toussaint Louverture) adulte, rangé et posé, qui nous relate la vie de cet adolescent toujours en cavale, parfois en prison et systématiquement à l'affût d'un bon coup pour se remplir les poches. Car, après avoir appris les ficelles du métier d'un vagabond voleur croisé sur le bord de la route, Jack Black ne tardera pas à choisir le vol pour assurer sa subsistance… À sa suite, nous traversons les Etats-Unis, des banlieues huppées de San Francisco aux petites villes minières planquées dans le Montana, ou encore en empruntant un train de marchandise jusqu'à la ville de Seattle, alors en pleine mutation. D'un style fluide, vivant et rythmé, Jack Black nous dévoile cette vie rocambolesque, que l'on prend un immense plaisir à découvrir… car, l'atout indéniable de Personne ne gagne est le recul dont fait preuve l'adulte face aux choix faits par l'adolescent. Jack Black pose un regard lucide et rafraîchissant sur cette vie pleine de rebondissements, ne se cherchant aucune excuse. Avec Personne ne gagne, Jack Black assume ses actes et ses choix, nous explique qu'il lui aura fallu un paquet d'années pour distinguer le Bien du Mal et, surtout, faire face aux conséquences de ses actes car l'amour de la liberté ne pousse pas toujours dans le bon chemin. Personne ne gagne est un roman qui vibre, qui interroge et passionne ; un formidable portrait d'un criminel au grand coeur refusant avec vigueur les codes imposés par la société, d'une époque et d'un pays en constante mutation. Plus qu'une autobiographie, Personne ne gagne est un magnifique roman d'aventures.
Lien : http://www.carozine.fr/cultu..
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Jack Black à un véritablement talent de raconteur d'histoire. Récit autobiographique, « personne ne gagne » nous fait découvrir, ou redécouvrir, le monde des Hobos, ces hommes et ces femmes vivants en marge du rêve américain du 19ème siècle jusque bien après la crise de 1929. Pas étonnant que les beats, Kerouac et Burroughs (celui ci signe d'ailleurs la post-face) en tête, aient vu dans cette figure de bandit vagabond un modèle et une source d'inspiration.

Sans gloriole ni amertume, sans repentance ni fierté, Jack Black nous raconte les 30 années qui l'ont vu défier la police et ses lois, 30 ans dont la moitié passé en prison. Et Jack Black n'est pas avare de conseil pour tout ce qui concerne la truanderie. Percer un coffre, planquer le butin, attraper un train pour changer de ville, endormir un chien dangereux, l'auteur nous livre ces petits secrets.

C'est surtout en portraitiste que l'auteur dévoile tout son talent. de magnifiques portraits de ses compagnons de route et de misère ou des rencontres plus fugaces.

Il ne cache rien non plus de ses travers, à commencer par l'opium que le diminue jusqu'à l'abrutir. Et s'il s'en sort, il sait qu'il ne doit rien au système.

On pense à Jack London, ou à Ben Reitman.

Comme ces deux auteurs, Jack Black, sous les airs nonchalants et sereins du gars qui en est sortie, n'oublie pas de donner son avis sur le monde, et la prison en particulier en prend pour son grade, machine a humilier qui n'a jamais réhabiliter personne. S'il est moins politique que Jack London, Jack Black est tout aussi humaniste, et ne cache rien de ce qu'il pense des conditions de vie de cette Amérique des laissés pour compte, des marginaux, des prostituées, des truands et des voleurs, bref, peut-être, des derniers aventuriers.

Et bravo au Éditions Monsieur Toussaint Louverture d'avoir eu la bonne idée de rééditer ce livre très injustement oublié.
Lien : https://bonnesfeuillesetmauv..
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Quelle claque ! Commençons tout de suite par là : merci ! Merci Monsieur Toussaint Louverture ! Merci et presque stop à la fois, mon petit coeur de lectrice a trop de coup de bonheurs en ce moment !! Après Watership Down, après le Séducteur….. Mais plaisantez pas, continuez surtout ! En poursuivant dans les mercis, il y en a aussi pour le magnifique travail de traduction, encore une fois ! Donner à ce texte un écrin de papier et de mots ! de l'histoire, de l'aventure, le milieu des hobos (suis-je la seule à avoir eu en tête la mélodie de la chanson de Charlie Winston pendant la lecture ?). C'est dur, c'est brut mais ça parle d'amitiés fortes, de partage même quand il n'y a rien ! le résumé associe Jack London et Alexandre Jacob dans la même phrase, déjà là, j'étais attrapée ! Pas de justification à ses actes, pas de regret ensuite, Jack Black avance toujours avec un seul moteur : s'émanciper des codes ! Quels beaux portraits de ces compagnons de route, lumineux, et ce même dans les moments sombres et violents de ses passages en prison. Je ne suis pas prête d'oublier Salt Chunck Mary, Foot and a half George et Sanctimonious Kid. Une lecture qui remue, une plongée dans l'Amérique de la fin du 19e siècle, au rythme des trains à vapeur le long des rails de la liberté !
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D'abord il y a l'objet "livre" qui est de toute beauté et qui mérite que l'on s'arrête 5 minutes sur le travail de la maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture. La couverture est aussi classieuse que l'histoire qui nous est racontée.
Une histoire de bandit, mais de bandit avec éthique et morale, de voleur d'une autre époque. Histoire vraie, biographie d'un voleur du far-west ou simplement d'un homme épris de liberté.
A lire plus comme un témoignage que comme un véritable roman même si la vie de Jack Black est romanesque à souhait.
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"Personne ne gagne" raconte la vie de Joe Black, un des voleurs les plus réputés de son époque, 1871-1926 entre les Etats Unis et le Canada.

Entre roman d'aventures, guide de vie et dictionnaire du jargon de l'époque, Personne ne Gagne est une épopée passionnante, pleine de bandits au grand coeur, de coffres forts ouverts à l'explosif, de séjours en prison, de voyages en train sans billets, (....).

Mais surtout ce roman est - et se veut être - un formidable plaidoyer contre les méthodes particulièrement répressives qui étaient employées à l'époque par la loi (et qui sont aujourd'hui encore d'actualités, la peine capitale étant toujours à l'ordre du jour aux States...). Joe Black était d'ailleurs sur la fin de sa vie un militant et un conférencier de renom sur le thème des mauvais traitements infligés aux prévenus sous prétexte de les "redresser". Et on peut dire qu'il connait, qu'il maîtrise sur le bout des doigts son sujet.

Personne ne gagne offre un formidable moment de lecture, car tellement sincère. On a du mal à croire que c'est une histoire vraie tellement la vie de Black est incroyable !

Pour l'anecdote, j'ai commencé ce roman seule et je l'ai terminé en en faisant la lecture à mon mec. Ça n'arrive que très rarement car toutes les histoires que je lis ne l'intéressent pas mais pour celle là, je savais que ça le passionnerait tout autant que moi et ça n'a pas loupé ! D'ailleurs je dirais que c'est au moins autant une histoire qui se conte qu''une histoire qui se lit. En tout cas c'était un vrai plaisir de la raconter.

Je pourrais continuer à discourir longtemps sur les aventures de Black (dont personnellement je suis tombée amoureuse dès les premières pages ;)) mais je préfère le laisser vous les raconter lui-même car il le fait si bien; alors je vous invite chaudement à découvrir ce roman et à passer, comme moi, comme mon mec, et comme des milliers d'autres personnes, un super moment en compagnie des hobos et des yeggs !
Lien : https://lauretainturier.wixs..
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« Ma vanité juvénile, cette confiance excessive qui naît de l'ignorance, me soufflait que je pouvais gagner à un jeu dangereux et pervers où personne ne gagne. Au lieu de réfléchir et faire un bilan lucide, je partis avec joie en quête de nouvelles aventures. »

Récit autobiographique, « Personne ne gagne » de Jack Black est le témoignage d'un hors-la-loi repenti. Très tôt orphelin de mère, et délaissé par un père absent, il va se tourner vers une vie d'errance, celle des « hobos » pour finir par se perfectionner dans le cambriolage de maisons et le perçage de coffres. le lecteur suit Black dans ses premiers larcins, la minutie dans les détails de chaque coup préparés. Les leçons retenues après les échecs qui l'ont mené derrière les barreaux. À noter que si le mode de vie qu'il a choisi est répréhensible aux yeux de la morale, il faut rappeler aux futurs lecteurs que l'auteur n'a jamais tué au cours de sa carrière criminelle.

Il évoque même, avec ce qui ressemble à un repentir sincère, les angoisses qu'il a pu générer auprès de ses victimes. On est à mi-chemin entre le mode d'emploi du bon petit cambrioleur, le récit expiatoire et un essai militant contre le système carcéral en vigueur à l'époque.

Si l'avalanche de détails rend son histoire plus probante, malheureusement, on n'échappe pas, par moments à un sentiment de redondance, lorsque Black décortique méticuleusement les coups qu'il prépare. On finit même par voir l'issue pathétique approcher avant qu'il ne se fasse coffrer. Ce qui compte, finalement, ce n'est pas tant le butin que le shoot d'adrénaline que cela procure. En bon opiomane, Jack Black vit pour le frisson, jusqu'à ce que l'univers carcéral le brise totalement, et qu'un juge clément et un journaliste compatissant le sortent de sa condition.

Un livre qui vaut malgré tout le détour. Ne serait-ce que parce qu'il est le témoignage d'une époque vécue par un acteur de premier plan. L'image d'Épinal du vagabond sautant d'un wagon de marchandises à l'autre, et celle du Hors-la-loi d'un Far West en déclin à l'aube du XXème siècle.
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Dans ce récit autobiographique, un peu répétitif, mais surprenant, Jack Black relate avec talent une page de l'histoire américaine à travers ses aventures et celles des personnages hauts en couleur qui ont croisé sa route. Avec une écriture limpide et bienveillante, l'auteur s'adresse plusieurs fois et en toute franchise au lecteur, allant jusqu'à le placer dans la situation-même du cambrioleur à un moment du récit grâce à l'usage de la deuxième personne du singulier. Profondément humble et compréhensif, il reste cependant très concis sur les moments difficiles, en prison ou en cavale. Il nous parle de la tension engendrée par une vie de voleur, ou "yegg", sur les routes et dénonce l'engrenage des violences carcérales, ce jeu truqué auquel "Personne ne gagne" (l'un des plus beaux titres qu'il m'ait été donné de rencontrer). Son regard singulier a marqué le XXe siècle et montré qu'on ne résout pas la violence par la violence, mais par la gentillesse, en faisant appel à la plus grande qualité aux yeux des criminels : la loyauté. Un petit mot enfin pour le magnifique travail des éditions Monsieur Toussaint Louverture, qui fait du simple fait de tenir le livre un plaisir en soi.
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Traduction du récit de la vie aventureuse de l'auteur américain. Né en 1871 mort en 1932. A la mort de sa mère quand il était encore enfant, son père le mène dans un internat tenu par des soeurs, elles lui donneront de l'affection, l'instruction scolaire, la politesse et la religion. Quand son père le reprend 4 ou 5 ans plus tard c'est pour le délaisser dans des hôtels pendant qu'il gagne péniblement de quoi survivre. le jeune garçon reçoit quelques dollars en travaillant dans des tripots, il devient très débrouillard en observant l'humanité pas très reluisante qui fréquente les troquets et les salles de jeux d'argent. Un jour, les circonstances le font partir en passager clandestin dans un train qui transporte du bois vers la côte ouest des Etats Unis, l'eldorado dans son imaginaire. Il a 16 ans. Au fil de rencontres instructives et souvent bienveillantes, il devient apprenti brigand, il s'avère doué, loyal envers ses compagnons. Il participe à des larcins de plus en plus dangereux, bénéficie des conseils de vieux loups expérimentés, fait de la prison tout jeune, ramassé par des shérifs calamiteux et souvent très violents. Mais toujours, il reste fidèle et loyal à la confrérie des brigands itinérants. Petit à petit il se fait une réputation, suit les pérégrinations de plus expérimentés dans le percement de coffre fort ou du vol à l'adresse.
L'écriture de ce récit émaillé de l'argot du milieu américain, est passionnant, il fait entrevoir au lecteur l'envers du décor des westerns cinématographiques et de la ruée vers l'or et nous montre la faune fantastique qui gravite autour de l'élan que fût cette période. On y rencontre en toile de fond, les chinois arrivés pour construire le chemin de fer, les indiens qui côtoient les blancs dans leur posture fière et altière. Et tous ces émigrés d'Europe qui essaient juste de survivre à la famine qui sévit dans leurs pays. le style est sans fioriture, sans psychologie, il va toujours à l'essentiel, chaque chapitre raconte une aventure nouvelle, un épisode de sa vie très riche ou de la vie d'un de ses comparses et amis de brigandages.
Ce titre, Personne ne gagne, vient de sa constatation alors qu'il est encore un jeune homme, que la confrérie à laquelle il appartient, malgré les risques qu'elle prend, l'argent qu'elle brasse, s'en sort beaucoup plus mal financièrement et ne construit rien dans sa vie, contrairement aux employés ou ouvrier, exploités, mal payés, qui triment si durement, mais construisent une famille, une maison. En plus l'espérance de vie de cette population particulière est limitée par les mauvaises rencontres, les aléas des poursuites et cavales diverses. Mais le souffle de liberté qui traverse tout le livre est merveilleux. Et puis il est très moral car le narrateur rentre dans le droit chemin après des années de prisons et les rencontres avec un juge et un patron de journal, il devient libraire puis archiviste, il ne vole plus, gagne sa vie honnêtement et est heureux. Pourtant, il sera retrouvé mort d'une balle dans la gorge dans le port de New-York, assassiné ou suicidé, on ne sait pas il a 61 ans.
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