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Jack Black nous raconte son histoire, celle d'un voleur dans l'Amérique de la fin du XIXème siècle. Tout ce qu'il raconte ici est surement vrai, en tout cas cela sonne authentique aux oreilles du lecteur qui ne peut rester de marbre devant une existence qui s'est voulu libre malgré les nombreuses années passées derrière les barreaux. En effet, Black a parcouru les Etats-Unis et le Canada, montant dans les trains de marchandises, frayant avec les hobos et les Johnson, ces voleurs à l'éthique impeccable, s'arrêtant dans des villes le temps d'un cambriolage ou d'une attaque à main armée, d'une partie de cartes ou d'une dose d'opium. Une vie à cent à l'heure, remplie d'aventures et de mésaventures, à la dure mais libre. Jusqu'à ce qu'il se range des voitures pour honorer une promesse faite à un juge clément. Sur la route, il aura rencontré des gars épatants et des crapules, la solidarité et la trahison.
Personne ne gagne est un fleuve narratif qui laisse peu de repos au lecteur, le trimballe d'un bout à l'autre du récit et le dépose sur la berge, étourdi par ce beau voyage.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Thomas Callaghan, alias Jack Black nous emmène sur les routes des États-Unis à la fin du 19éme siècle.

Il nous raconte son histoire époustouflante.
Comment, un petit garçon un peu paumé se retrouve à partager la vie des hobos et devient voleur.
Comment, la société dans son besoin de châtiments envers les marginaux ne fait qu'aggraver la situation.
Comment, le code d'honneur des voyageurs et des voleurs avec une éthique et une morale, peut parfois voler en éclats et les condamner à leur perte.
Comment, la rencontre avec des hommes compréhensifs peut remettre en selle ceux que l'on pensait irrécupérables.

C'est pour toutes ses raisons et pour le style simple et sincère de Jack Black, homme épris de liberté, que j'ai aimé voyager en sa compagnie.
Il nous livre avec son sens du récit une réflexion sur la criminalité et comment avec humanité et bienveillance on peut offrir une deuxième chance à ses hommes.
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être voleur fin XIXème et début XXème aux Etats Unis , avec son code d'honneur, la "famille" le train l'opium la route la route la route
un récit autobiographique époustouflant
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Une couverture d'un noir profond seulement rayée d'éclatantes rainures grises. C'est dans cet habit que se présente Personne ne gagne de Thomas Callaghan, alias Jack Black, grand vagabond et cambrioleur américain. Un livre mystère à mi-chemin entre le roman d'apprentissage américain et l'autobiographie d'un être peu ou pas gâté par le destin. Qu'est-ce qu'il en résulte à la lecture de cela ? Lettres it be vous dit.


# La bande-annonce



De San-Francisco au Canada, de trains de marchandises en fumeries d'opium, d'arnaques en perçages de coffres, du désespoir à l'euphorie, Jack Black est un bandit: parfois derrière les barreaux, toujours en fuite. Avec ironie, sagesse et compassion, il nous entraîne sur la route au tournant du XXe siècle. Personne ne gagne est un hymne à une existence affranchie des conventions. Qu'il soit hors-la-loi, opiomane ou source d'inspiration pour Kerouac et Burroughs, qu'importe, qu'il vole au devant de la déchéance ou qu'il flambe comme un roi, qu'importe, Jack Black n'est guidé que par son amour de la liberté. C'est dur, inoubliable, profondément américain. Black est peut-être un vaurien, mais aussi un conteur né qui joue avec son passé afin de nous remuer, de nous remettre sur le droit chemin.

# L'avis de Lettres it be


Les hobos américains, des Etats-Unis à cheval entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle, la pègre du coin, les cambriolages à répétition, les passages à la case prison … Personne ne gagne est un condensé de tout ça, à travers la plume d'un homme dont l'existence imbibe toutes les pages. Une existence romanesque et qui justifie amplement l'exercice d'écriture. D'aventure en aventure, de rencontre en rencontre, de délit en délit, Jack Black tisse la toile d'une histoire d'apprentissage où le narrateur va évoluer sous les yeux tantôt attendris, tantôt éhontés du lecteur. Mais l'essentiel est, comme bien souvent, ailleurs.

La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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On peut composer avec la loi, pas avec l'honnêteté.
Edifiant témoignage d'un voleur de la fin du dix-neuvième siècle.
Remarquable !
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Malgré ses nombreuses qualités, je n'ai pas aimé ma lecture.
Le livre a une très belle écriture, fournie, dynamique et fluide. Il se lit facilement et crée une vraie photographie des milieux underground des États-Unis de son époque.

Pourtant, sa narration est si bien construite qu'elle nous amène qu'elle nous amène dans la tête d'une personne intelligente mais déviante et sans empathie. le recul qu'il a sur sa situation est intéressant, fourni mais la noirceur et la colère qui se dégagent de son esprit m'ont vraiment dérangé.

Il nous rappelle que l'homme peut être bon et que cette bonté créera du bon. Il nous rappelle aussi que l'homme est trop souvent mauvais et que cette profonde agressivité crée la violence.

Le problème est que l'auteur fait une apologie consciente de cette violence morale, mentale et physique pendant 80% du livre, et accuse pendant 20% tout ce qu'il peut pour justifier son apologie. C'est délicat à lire sans un regard éclairé.
On peut facilement tomber dans une lecture simple, sans prendre en compte qu'il a aimé sa vie de criminel du début à la fin, et ne s'est conforté à celle "classique" que pour ne pas mourir.

Il est important de lire ce genre de livre pour comprendre la situation actuelle des Amériques.
Je n'ai pas aimé ce que j'ai lu, malgré le plaidoyer pour des prisons plus humaines en fin de lecture. Je n'ai pas aimé et pourtant je suis incapable de ne pas dire que ce livre ne restera pas dans un coin de ma tête comme l'un de ceux qui m'a marqué.
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C'est assez curieux la vie de lecteur. Parfois, on s'engage dans une voie et au bout de quelques livres, quelques auteurs, on est arrivé au bout de la route. Et finalement, à ce terminus, on jette son dévolu sur un ouvrage qui fut l'une des influences majeures des précédents. C'est l'expérience dont je fus l'heureux sujet. Puisqu'il y a dix ans, j'avais découvert les récits immémoriaux de Jack Kerouac, William S. Burroughs et les bouleversements littéraires apportés par la beat generation. Et il y a peu, je me procurai enfin l'une de ses sources d'inspiration en m'intéressant à Jack Black.
Personne ne gagne. Étrange titre, qui a tout du constat amer tiré par celui qui a suffisamment vécu pour avoir vu ses illusions s'effriter les unes après les autres. Mais non, pour sentencieux qu'ils puissent paraître, ces trois mots prennent un sens doublement honnête. La parole d'un vagabond revenu des délits, de l'opium et des nuits dans le froid et la poisse. Et la sagesse d'une âme qui a suffisamment passé de temps des deux côtés des barreaux pour se faire une idée de la conduite à tenir pour ceux qui y vont, ceux qui en sortent et ceux qui n'y vont jamais.
Récit autobiographique d'un individu avide de liberté et de découverte, le roman se lit avec la joie d'un lecteur qui ne doute jamais de son narrateur. Parce que les mots sont simples, la structure linéaire (malgré quelques allers-retours dans le temps) et le rythme ne faiblit jamais.
Condenser une bonne partie de sa vie en 400 pages, c'était un beau défi, surtout quand il s'agit de sa première (et dernière) oeuvre. Jack Black s'en tire à merveille, avec honnêteté et intelligence qui se retrouvent dans sa peinture du monde de la rue, du système judiciaire et évidemment des instituts pénitentiaires.
L'écriture est souple, les mots empesés, et les réflexions fascinent par leur clairvoyance. Personne ne gagne est un livre frais et enlevé, le témoignage important et toujours nécessaire dans un monde où les concepts de liberté, de justice et de justesse font place à une multitude d'interprétations, souvent à l'origine de certains maux qui sont tout aussi perceptibles aujourd'hui qu'il y a plus d'un siècle.
Il y a quelque chose de profondément poétique dans le destin de son auteur. Découvrir aujourd'hui l'histoire de ce glorieux vagabond à l'aune de ce qu'il est devenu, à savoir le père spirituel d'une génération elle-aussi désireuse de s'affranchir des codes, elle-même devenue source d'inspiration pour les suivantes. Et le plus beau, c'est que ce n'est probablement pas près de s'arrêter. Et que quelle que soit la route empruntée pour les amoureux de cette littérature, elle passera forcément par Jack Black.
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Ce n'est pas un roman, ce n'est pas une biographie. C'est une personne généreuse en diable qui partage ses réflexions et sa vie au coin du feu.

Ce n'est pas incroyable question style, ce n'est pas palpitant question rythme, mais le fond... le fond mes aïeux !

Une vie de bandit, de vagabond, d'escroc avec un code moral propre et des valeurs magnifiquement exaltées. Ce livre est tout à la fois une apologie d'un monde ou tout était plus simple et une mise en garde contre une vie de crime. le constat de l'échec des politiques répressives - qui n'engendrent que haine et récidives - et la preuve par l'exemple que la rédemption passe par la mansuétude et la confiance.

Ce n'est pas un grand livre mais assurément une très belle leçon.

(en plus, nous sommes en présence d'une magnifique édition de Monsieur Toussaint Louverture, l'oeil est donc ravi d'un bel objet et l'âme grandie d'une oeuvre puissante).
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Le plus époustouflant? Tout y est vrai.
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Génial, un vrai régal !
Un profonde réflexion sur le bien, le mal, la tolérance, ..., la liberté de penser.
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