AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,21

sur 358 notes
5
39 avis
4
28 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce récit sous forme de confession nous relate les aventures d'un "hobo" doublé d'un cambrioleur, dans les États-Unis de la fin du XIXe siècle.

Jack Black nous raconte les circonstances qui l'ont conduit à "choisir" la vie qui fut la sienne, avec l'alternance des passages en liberté, consacrés à jouir de celle-ci ou à ourdir le prochain cambriolage, et des séjours en prison ou dans les pénitenciers. On y découvrira entre autres l'inhumanité des traitements réservés aux prisonniers, le fouet et la terrible camisole, l'isolement, les privations et autres inventions destinées à briser les hommes les plus durs.

Il s'agit là d'un petit livre marquant, qui n'est pas entièrement noir et est paradoxalement peut-être marqué d'une grande humanité.
Commenter  J’apprécie          30
Paru en 1926, "Personne ne gagne" est l'autobiographie de Thomas Gallaghan alias Jack Black.
A la fin de sa vie, une fois son baluchon raccroché, avec beaucoup d'humour et d'ironie, il nous raconte l'histoire d'un petit vaurien fuguant de chez son père à l'âge de 15 ans.
Le jeune Thomas est alors en pleine révolte adolescente, il refuse le conformisme d'une vie superficielle, molle et rangée. Il décide de vivre dans la marge. Biberonné au sirop de la rue et par le hasard des rencontres, il fait son apprentissage de vagabond entrant dans la confrérie des "hobos", peuple miséreux mais fier, nomades des routes et chemins de fers du début du 20ème siècle américain.
Cambrioleur, braqueur de coffre, escroc de haut vol, flambeur, loser, il alternera périodes de veine euphorique et séjours en prison de plus en plus durs. Héros au grand coeur, loyal et au code d'honneur irréprochable, Black ira au bout de son idéal, jusqu'à se fracasser sur la réalité du monde carcéral contre lequel il passera le reste de sa vie à lutter.
Touchés nous le sommes par sa capacité à décrire un monde disparu et ses personnages hors normes ; ce moment où les Etats-Unis basculent du 19ème siècle à l'imagerie très "Far West" sauvage et poétique au 20ème siècle industriel et sécuritaire.
Précurseur des écrivains de la « Beat Generation » qui lui doivent beaucoup, « Personne ne gagne » est à mettre dans les mains de tous ceux et celles qui ont été fascinés par la lecture des Burroughs, Kerouac, Fante, Bukowski. D'évidence palpite dans ce livre le coeur de l'Amérique, celle qui fait rêver, celle de « La Frontière ». Il est fait pour tous les enfants qui ont rêvé en lisant Fenimore Cooper, Jack London, James Oliver Curwood, Mark Twain. "Personne ne gagne" est enfin un hymne à la liberté, la vraie, celle qui se paie cher et ce livre est une grande oeuvre parce qu'il parvient l'espace d'une lecture à nous procurer un peu de ce parfum des grands espaces.
Commenter  J’apprécie          30
L'autobiographie d'un vagabond-cambrioleur, entre chance et malchance. Une anti-histoire du rêve américain par un auteur épris de liberté. C'est un livre précurseur de la Beat Generation qui dépeint le portrait des américains qui n'ont rien.
Commenter  J’apprécie          30
Jack Black nous entraîne dans un mode de vie à jamais disparu. A l'aube du XXème siècle il nous fait voyager avec lui et les voleurs,vagabonds,hobos,"jonhson" du pays de l'oncle sam et du canada.
De ses divers séjours en prison et de sa vie de cambrioleur,un hors la loi avec un code, un "gentil", un repenti, un mec qui lit! Il raconte tout, sans pathos, sans jugements, sans victimisation. Un regard lucide sur la société,sur lui même.

un récit très doux, agréable, plein de bon sens et riche de sens,de culture hobo. Un texte intelligent et direct!
Commenter  J’apprécie          30
C'est le coeur palpitant et l'oeil gourmand que j'ai ouvert « Personne ne gagne », de Jack Black, second ouvrage de la collection « les grands animaux » chez Toussaint Louverture.

Après « Et quelques fois j'ai comme une grande idée » de Ken Kesey – à lire absolument – l'éditeur remet le couvert avec, cette fois, un roman enveloppé d'ombre et d'argent.

Et c'est bien là le fil conducteur de ce récit autobiographique, situé en toute fin du XIX siècle, aux États-Unis.

Encore adolescent, Jack Black se lance dans une vie de vagabondage et de vol. Fasciné par les hors-la-loi, il parcourt l'Amérique en quête d'aventures.

Ainsi, au fil des rencontres, le jeune homme apprend la vie de débrouille, se forme à la cambriole sous l'égide de divers compagnons de route. C'est l'occasion pour l'auteur de dépeindre avec finesse des personnages attachants, la communauté des Johnsons, des Yeggs, des astres errants, perceurs de coffres, voyageurs clandestins et buveurs fidèles, hors-la-loi avides de liberté, et, paradoxalement, pourvus d'une loyauté inébranlable.

Ce parcours sinusoïdal, alterne entre la noirceur des années de prison, et la clarté des périodes fastes, diluées dans l'opium. L'une et l'autre mises en balance, on prend conscience avec l'auteur que les bénéfices de cette vie aventureuse sont bien dérisoires en comparaison des années perdues et des sévices subis.

Enfin, nourri de son expérience passée, il donne un point de vue qui mérite aujourd'hui encore d'être entendu :

« Multiplier les lois et durcir les peines ne peut conduire qu'à davantage de crimes et de violence… Il faut privilégier la prévention à la répression… Ce n'est qu'en découvrant les causes du crime que l'on pourra espérer en venir à bout… Les honnêtes gens prennent le problème à l'envers. S'ils s'intéressaient plus à l'éducation des enfants, ils se désintéresseraient vite de la chaise électrique. Ils ne voient que les crimes et jamais les raisons qui poussent les criminels à agir ; il ne voient que ce qu'ils sont devenus et jamais ce qui a fait d'eux ce qu'ils sont. »
En conclusion, je peux dire que j'ai adoré « Personne ne gagne », sa sincérité, son parfum de Western et d'Amérique, et sa profondeur. Je conseille à tous ce récit fluide, au style vif et enlevé, d'autant plus passionnant qu'il est authentique.
Lien : https://avoslivreschroniques..
Commenter  J’apprécie          30
Un récit d'une grande sincérité, dans lequel Jack Black ne cache rien de la misère, de la vie dans la rue et des combines pour survivre. Il ne cache rien de ses séjours en prison, de ses cambriolages...aucunement criminel, c'est un perceur de coffres qui a un charisme et a sa propre ligne de conduite.
Bien plus qu'un récit, une leçon de vie.
Lien : http://monstylovoyageur.cana..
Commenter  J’apprécie          30
Jack Black est un conteur hors-pair, on sent dans ce livre les longues soirées autour d'un feu dans les "jungles" de hobos américains, à raconter et écouter les histoires des uns et des autres. Dans un monde au tournant du XXème siècle, Jack Black nous évoque le petit garçon qu'il était, né dans ce qui relève pour nous de l'imaginaire de l'Amérique des cow-boys, et toute sa vie jusqu'à sa "retraite" paisible, dans un monde beaucoup plus proche de nous, le San Francisco de l'entre-deux guerres.

La vie des yegg, des Johnson, tout ce monde de petits et grands bandits, l'opium partout, les Chinois, les prostitués, les coffres-forts à faire sauter, on entend les trains de marchandises, on sent l'odeur des bars sordides de San Francisco, l'odeur de neige au Canada... Un voyage extraordinaire dans le monde souterrain de l'Amérique, mais pas le souterrain profond, non, juste sous la surface. Jack Black vit en parallèle de notre société, ses larcins sont l'interface entre son monde et le nôtre.
Extrêmement sincère dans son explication du "pourquoi" il est tombé dans la délinquance, il l'est tout autant sur les raisons qui le pousseront à finalement en sortir.
La majeure partie du roman relève du livre d'aventures (et pas étonnant quand on sait qu'il a été aidé dans l'écriture par Rose Wilder Lane -qui a rédigé une bonne partie des célèbres livres de sa mère, Laura Ingalls Wilder- le style est clair, et très proche du récit oral), mais la fin est un véritable plaidoyer sur le système carcéral. Là, on sent que personne n'a aidé Jack Black, qui écrit du fond du coeur, un coeur endurci par les châtiments corporels et la haine reçue en détention. Une réflexion juste et rarement entendue venant de l'intérieur du système, qui réclame un changement de paradigme pour sortir les délinquants du cercle vicieux dans lequel ils sont enfermés. Discours malheureusement toujours d'actualité, 100 ans plus tard, malgré toutes les évolutions positives mais insuffisantes...
Un livre magnifique, qui méritait bien sa réédition, à mettre entre toutes les mains à partir de 12 ans, je dirais.
Commenter  J’apprécie          20
Tout dans la découverte de ce livre m'a plu, de son achat par hasard aux lignes qui le composent. Je l'ai acheté un été , attiré par sa couverture noire et argentée posée sur une étagère miteuse d'un presse-tabac. Perdu entre une sélection de romans à l'eau de rose, sa description évasive mais enthousiaste suffit à me convaincre. L'ode à la liberté du résumé me prépare au mieux et je ne suis pas déçue.
L'écriture franche mais soignée de Jack Black permet de suivre avec facilité toutes ses péripéties et ne cesse de piquer notre curiosité. Je me suis laissée emporter par ce roman, souhaitant poser mille questions sur ce mode de vie, remplir les ellipses, voir plutôt qu'imaginer, et même parfois, vivre quelques moments d'adrénaline intenses avec lui.
Commenter  J’apprécie          20
Une belle histoire de gendarmes et de voleurs. Surtout de voleurs. Thomas Callaghan, alias Jack Black, raconte sa vie de « yegg ».
De petits larcins en opérations plus sophistiquées, de fuites en ratages et de vol domestiques à des perçages de coffres, Jack Black raconte sa vie de voleurs.
C'est fait avec l'objectivité qu'il veut bien avoir, c'est parfois humoristique, parfois dur ( ex. le passage où il raconte son passage sous les coups de fouet).
Il raconte surtout la vie d'une personne qui ne veut pas s'inscrire dans les règles d'une société qu'il ne reconnaît pas. C'est un point de vue sans doute critiquable mais qui donne un livre bien agréable à lire. Une belle vraie histoire de gendarmes et de voleurs.
Bravo envoire une fois à Monsieur Toussaint Louverture d'avoir déniché cet auteur et bravo pour la couverture. Juste splendide !
Commenter  J’apprécie          20
J'ai beaucoup apprécié cette autobiographie de Jack Black. Même si le récit est un peu édulcoré et si l' on a parfois l'impression que l'auteur est soucieux d' atténuer la noirceur de certains épisodes, le récit est criant de vérité. J'apprécie beaucoup sa description empathique de la pauvreté aux É.-U. au début du XXe siècle. Cet autoportrait réaliste fut un livre culte des auteurs la Beat Generation, des Kerouac ou William S.Burroughs.
Lien : https://livre.fnac.com/a2167..
Commenter  J’apprécie          20



Lecteurs (866) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1835 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}