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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Qui aurait pu dire que derrière ce paisible archiviste de San Francisco
se cachait un personnage au parcours romanesque qui a vécu une vie de vagabond, de voleur de grands chemins, de casseur de coffres, filant dans les trains de marchandises et les fumeries d'opium...
Le travail des honnêtes gens, ce n'était pas son truc, c'est ce que Jack Black (rien à voir avec l'acteur de kung Fu Panda) raconte dans ses mémoires qui m'ont scotchées de bout en bout. Entre ses multiples arnaques, ses braquages , ses allers en retour en prison et ses évasions des plus grands pénitenciers d'Amérique et du Canada, on est plongé en plein western. Un coup dans la jungle des hobos et des Jacksons, des vagabonds au grand coeur, de l'autre dans le film Papillon avec sa grande évasion de la prison de Folsom. (J'ai la musique de Johnny Cash dans la tête).
Dans sa vie de cavale, il a fait la connaissance de plus de 500 hors la loi, ce qui lui donne une petite idée du système carcéral qu'il relate.
Personne ne gagne est devenu le livre de chevet, oups de chemin de l'autre Jack ...Kerouac. Et l'on comprend pourquoi.
Cette biographie se lit comme un grand livre d'aventure,
un peu comme le Vaurien de Jim Thompson.
Galopez pour l'acheter ou volez le !
Moi, je l'ai emprunté...
Ce Jack Black, c'est mon Jackpot !
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L'époque où le voleur était loyal et avait des valeurs (si, si). Autobiographie d'un ‘hobo' comme il ne se fait plus (écrit en 1926). Jack Black (de son vrai nom Thomas Callaghan) a parcouru les Etats-Unis et le Canada à la recherche de coffres-forts, trains et autres, passant une partie de sa vie en prison. Des détails croustillants sur le vol qui devait faire usage de manuel technique pour ceux, qui comme lui, étaient hors-la-loi. L'écriture donne l'impression d'avoir le bonhomme à côté de soi et qu'il nous confie ses aventures. Alors on est subjugué, en totale immersion sans voir le temps qui passe. Il correspond aux écrivains qui me touchent : sincère et libre, loin du marketing qui les font devenir tous pareils. En plus de nous offrir des pépites, l'objet est beau et soigné. Félicitations aux éditions MONSIEUR TOUSSAINT LOUVERTURE
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Férue de la Beat Generation, il m'était plus que nécessaire de lire le témoignage de Jack Black, source d'inspiration fondamentale au même titre que le fut Jack London, plus encore quant à un mode de vie d'ailleurs qu'à un style d'écriture.

Ce récit de vie, qui débute de manière on ne peut plus conventionnelle par une évocation de l'enfance et de l'adolescence de notre protagoniste (relations avec son père, les études, les premiers petits boulots…), suit très rapidement un autre versant, qui se retrouvera dans son écriture même, celui de l'émancipation et de la liberté. Devenu voleur, notamment de coffres, Jack Black parcourra les Etats-Unis en long, en large et en travers pour assouvir son désir de liberté, seul maître de son existence auquel il ne peut qu'obéir avec frénésie.

Car, en effet, celui qui se fait appeler Jack Black par ses acolytes hobos rencontrés au fil de ses cheminements, va alors nous raconter, avec beaucoup de précision, toutes ses aventures, qui le mèneront notamment à plusieurs reprises en prison, sans pour autant suivre une ligne chronologique toute tracée, mais plutôt en laissant libre cours à l'errance de ses souvenirs qui réapparaissent par associations d'idées. Braquages de coffres, rencontres en tous genres, réunions de hobos, mésaventures qui lui coûteront parfois beaucoup, mais aussi coups de chance qui vont au contraire lui permettre de se refaire – même si moins nombreux -, tout est décrit dans le moindre détail, permettant au lecteur de saisir au plus près l'existence de ces vagabonds américains par choix qui sillonnaient les Etats-Unis.

De plus, comme dans nombre de récits mémoriels, la simple évocation des faits vécus n'est qu'un préalable à la prise de conscience des tenants et aboutissants de ces faits : au fil du récit apparaissent de plus en plus souvent des remarques et commentaires de l'auteur sur ses comportements, sur ce qu'il considère, grâce à son regard rétrospectif d'homme désormais bien plus expérimenté, comme positif ou négatif. le désir impérieux de liberté et d'émancipation laisse ainsi parfois place à des pointes de regret, regret d'avoir finalement voulu parfois faire autrement pour éviter certains coups durs. Cela le mène d'ailleurs à une réflexion somme toute intéressante, pour finir, sur les changements nécessaires à l'éducation des enfants dans une société qu'il considère comme inhumaine car aliénante.

J'ai suivi Jack Black bien volontiers dans sa vie erratique, ma lecture ne m'ayant pris que quelques soirées. Une belle découverte en somme, dans laquelle, en effet, l'on voit bien que source d'inspiration il y a eu pour la Beat Generation, notamment Kerouac, Burroughs ou Cassady.
Lien : https://lartetletreblog.word..
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Personne ne gagne est une autobiographie passionnante, une grande aventure !

J'avais lu et adoré le roman (et le film) L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, et en lisant le livre de Jack Black j'ai eu l'impression de retrouver le même univers et pour cause : Jesse James est une des idoles de Jack Black, une des raisons l'amenant à rejoindre la route. J'ai trouvé cette histoire d'autant plus fascinante que c'est la vérité. L'auteur nous conte sa vie, ses choix et malgré le fait qu'il soit un yegg (un voleur) on ne peut s'empêcher d'apprécier cet homme comme si nous étions des enfants admiratifs des grands bandits de western.

Grâce à une plume assurée, ingénieuse et fluide, je suis tout de suite rentrée dans cette lecture, oubliant mon quotidien et partant sur les chemins en quête de gloire, d'affranchissement et d'adrénaline. Il n'y a pas une explication pour justifier le choix de vie de Jack, il n'y a pas une forme de regret de cette décision, pas une seule volonté de retourner en arrière : toujours continuer et voir ce que l'existence lui réserve, un seul moteur : une émancipation face aux codes imposés par la société, une recherche de la liberté.

La grande aventure est parsemée de dangers, de crimes et de rencontres. J'ai particulièrement adoré la faculté de l'auteur à mettre en lumière chacun de ses compagnons de route, d'en faire un portrait réaliste. Il est impressionnant de voir qu'à l'époque la mort était monnaie courante, cela faisait partie de l'ensemble et il faut être prêt à voir certains nous quitter alors que l'on vient juste de faire connaissance et de les apprécier. Ce roman est donc un vibrant portrait d'une époque, d'une communauté, d'un homme, d'un criminel, d'un aventurier des temps modernes.

En définitive, j'ai adoré cette lecture et j'en profite pour saluer l'excellent travail des éditions Monsieur Toussaint Louverture pour envelopper ce très beau texte dans un magnifique écrin.

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Après avoir adoré ‘Personne ne gagne', j'ai voulu lire autre chose de Jack Black (de son vrai nom Thomas Callaghan). Les deux sont autobiographiques, dans deux éditions différentes. Bien sûr, en le commençant, je me suis aperçue qu'il parlait des mêmes scènes que j'ai déjà savourées. Eh bien, une fois de plus, je me suis fais prendre par l'écriture et la vie trépignante de cet amoureux de la liberté, ce hors-la-loi vagabond. 30 ans (dont 15 en prison) pour vol dans train, boutiques, maisons, bureaux de poste, fumeur d'opium. Publié en 1926 (et pas une ride !), époque où le voleur était loyal et avait des valeurs. Gros coup de coeur.

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Thomas Callagan, alias Jack Black, serait né en 1871 et mort en 1932 après une vie à bourlinguer de la Californie au Canada. Vagabond et cambrioleur à ses heures, il a eu l'occasion de découvrir de l'intérieur bien des prisons, postes de police et tribunaux de cette partie de l'Amérique du nord. Son autobiographie est éditée pour la première fois aux États-Unis en 1926. Dès 1932, elle était disponible en France, publiée par Gallimard sous le titre « Rien à faire » avec en sous-titre : Souvenirs d'un cambrioleur américain. Depuis elle a connu deux autres éditions en français : Yegg : Autoportrait d'un honorable hors-la-loi en 2007 aux éditons Les fondeurs de briques et Personne ne gagne aux éditions Monsieur Toussain Louverture en 2017. Ces deux dernières ont le même traducteur. On peut donc supposer que c'est la même traduction.

Moi qui aime les vieux livres, je me retrouve en possession d'un tirage de 2017. Mais l'honneur est sauf ! Je l'ai acheté d'occasion.

Décrivons l'objet. Déjà, le tarif : 11,50 € [1]. Certains éditeurs devraient prendre exemple. À ce prix-là vous avez entre les mains un gentil livre format poche de 480 pages d'un papier crème pas trop épais — ni trop fin. vous ne voyez pas l'autre côté au travers — et très robuste. La couverture souple est noire avec une silhouette de cerf blanche. Elle masquée par une jaquette fantaisie (qui est la couverture visible sur tous les sites de vente et les blogs de lecteurs) à dos muet orné de la même silhouette de cerf. Cette jaquette est noir et argent.

Je vais pouvoir maintenant passer au contenu.

Époustouflant ! Voilà une autobiographie qui dépote. Jack Black nous résume en 450 pages l'essentiel de sa vie d'adulte. Comment, victime d'une erreur de police initiale, il se retrouve à s'enliser dans la délinquance, enchaînant les cambriolages, les passages en prison, les rencontres plus ou moins amicales. Sa descente dans l'enfer de la surconsommation de drogues... pour oublier la médiocrité de sa vie, la dureté des prisons.

Mais heureusement pour lui, il quitte ce milieu avilissant et, faisant le point sur sa vie, arrive à la conclusion qu'il aurait mieux fait de vivre une vie normal, peut-être pas reluisante, de simple commis de bureau plutôt de n'enchaîner des séjours dans des prisons toutes plus dures les unes que les autres. Son récit se termine sur une note d'espoir : Si les prisons étaient moins dures et si les peines d'emprisonnement étaient des menaces en cas de récidives plutôt que d'être à la limite d'une peine de mort, les personnes sur la mauvaise pente seraient sans doute plus nombreuses à s'en sortir. Certains diront que, près d'un siècle après les choses n'ont pas vraiment changé. Il y a toujours autant de monde dans les prisons. Pourtant, n'oublions pas que dans le même intervalle de temps la population mondiale a été multipliée par 74. Et France par exemple, le nombre de détenus est resté à peu près stable. Ce qui donnerait plutôt raison à Jack Black.

En bref : Un récit passionnant qui se lit comme un roman. Un peu lent peut-être. Mais l'auteur n'a pas eu une vie de héros de block-buster américain. Simplement une vie de citoyen lambda que les circonstances de la vie ont envoyé dans une direction plus qu'une autre.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Je suis étonnée de constater que ce roman suscite si peu d'intérêt chez les lecteurs de Babelio (86 à ce jour). Pourtant ce récit autobiographique d'un bandit de grand chemin du début du XXe siècle en Amérique est captivant en plus d'être formidablement bien écrit.
Jack Black est né en 1871. Orphelin de mère et délaissé par son père, il va, dès sa sortie de pensionnat, errer sur les routes parmi les "hobos", partager leur quotidien fait de petites rapines, de beuveries, mais surtout de solidarité.
De fil en aiguille, il va devenir un "yegg", c'est-à-dire un perceur de coffre "professionnel". Mais cette activité va l'emmener bien souvent dans les divers pénitenciers du pays, riches eux aussi de rencontres en tout genre.
C'est un panorama du tournant du siècle en Amérique que nous raconte en filigrane Jack Black: la ruée vers l'or, les saloons, la corruption, l'évolution de la prise en charge des détenus, etc. L'auteur a toujours choisi de vivre en marge de la société dans son idéal de vivre libre, et on se prend réellement d'affection pour lui parce qu'il ne triche pas avec le lecteur.
Bref, je n'hésiterais pas à dire que, pour moi, c'est l'un des meilleurs romans américains à lire en ce moment!
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Thomas Gallaghan (1871-1932) alias Jack Black raconte « le sourire au lèvre », sa vie de bandit de grand chemin, d'errance dans les bas-fonds, de Yegg « Ce voleur dont on ne sait rien. Silencieux, méfiant, dissimulé ; un voyager sans attache, « un travailleur » de la nuit qui fuit la lumière, s'éloigne rarement des siens et reste sous la surface. », une vie à la Jesse James.

On le découvre gamin, déjà avide d'aventures et de voyage. On suit son long et consciencieux apprentissage.
Il tracera ensuite sa route au gré de tous les crimes possibles et imaginables contre la propriété privée, une route le long de laquelle Jack Blake écrit n'avoir eu que rarement l'occasion de boire du bon vin, écrit-il.

Jack Blake est un "bon voleur", faisant partie du cercle des gens bien, un voleur aux bonnes manières et un très grand conteur.
Il nous raconte ses aventures avec une telle passion, une telle fougue, avec un langage simple et sincère, qu'il ne nous faut pas grand chose pour sauter dans le train en marche et devenir à notre tour un véritable Yegg à ses côtés !
Passionnant.
Un chapitre de l'histoire des Etats-Unis qui aujourd'hui a disparu à tout jamais.
Une belle description des conditions carcérales de l'époque et une intéressante réflexion sur l'importance de l'éducation.
Lao Tseu, un contemporain de Confucius, a écrit : « Gouverne ton royaume comme tu ferais cuire un poisson », pour nous recommander la modération en toute chose. « Plus les lois sont sévères, plus il y a de criminels. »

« Les honnêtes gens prennent le problème à l'envers. S'ils s'intéressaient plus à l'éducation des enfants, ils se désintéresseraient vite de la chaise électrique. Ils ne voient que les crimes et jamais les raisons qui poussent les criminels à agir ; ils ne voient que ce qu'ils sont devenus et jamais ce qui a fait d'eux ce qu'ils sont. »

« J'imagine que les actes d'un homme sont le fruit de ses pensées, et que ses pensées sont le produit de son environnement et des conditions dans lesquelles on l'oblige à vivre. Mettez un jeune homme de l'âge que j'avais dans une prison telle qu'elles étaient à l'époque, et je vous garantis qu'il deviendra un criminel aussi vrai que la nuit suit le jour ou que le jour suit la nuit. »
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Merci aux éditions Monsieur Toussaint Louverture d'avoir sauvé de l'oubli cette petite pépite.
J'ai été transporté par cette chronique de l'Amérique au tournant du xxème Siècle, par les qualités narratives de ce témoignage : une aventure humaine chez les hobos, les oubliés, des gens qui ont fait le choix de vivre dans le mépris des lois.
Un livre unique, le témoignage bouleversant d'un homme qui marche sur la corde raide.
Entre roman (de par son sens du récit) et autobiographie, ce texte est aussi émouvant qu'instructif. J'en suis sorti ébourifé.
Chapeau monsieur Black, des bandits comme vous, j'en veux bien comme amis.
Et pour ne rien gâcher, le livre est un objet de toute beauté. Grammage, typographie, tout est subtil.
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Celui qui gagne, c'est Monsieur Toussaint Louverture: avec des bouquins comme celui ci, dans une jolie collection qui plus est, cette maison d'éditions me gagne moi comme nouvelle lectrice, et ça m'étonnerait que je sois la seule!
Le monde des voleurs et des perceurs de coffres continue d'intriguer les générations, les légendaires bandits de grand chemin ayant traversé les décennies. Il suffir de voir l'engouement des cinéphiles à la sortie des films tels qu'Ocean 11 ou les suivants pour s'en convaincre.
C'est sans aucun doute cette fascination du voleur non violent, qui m'a fait plonger dans le récit de ce repenti. Lui-même un as en son art, contemporain de la "grande époque" où la ruse était la qualité primordiale pour exceller, livre un roman d'aventures entre voies ferrées et prisons.

Le travail de traduction est remarquable et ajoute à l'intérêt par l'ironie et la fausse nonchalance de l'auteur. La gentillesse, le respect de leurs codes et cette sorte naïveté non feinte face au bien et au mal sont transcrites de telle façon qu'on se retrouve dans la zone grise du Bien et du Mal. Jack Black reprend d'ailleurs la plume en post face, sous forme d'explication de texte concise du comportement humain face à la criminalité.
J'ai particulièrement apprécié ce dernier chapitre, très clairvoyant: rien n'a beaucoup changé depuis.

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