Ce roman m'a été survendu par la vendeuse du stand Milan à Montreuil. Elle m'en a fait que des éloges. Pourtant, j'ai été très déçue par ce roman qui ne vaut pas la célèbre trilogie de l'auteure (Entre chien et loup, La couleur de la haine, le choix d'aimer).
Sombres étoiles est un roman de science-fiction, un one shot (enfin normalement). Il y a deux personnages principaux : Vee et Nathan. Ils racontent l'histoire chacun leur tour. Vee et Nathan se rencontrent par hasard. Elle est la capitaine du Vaisseau Aidan depuis que tout l'équipage a été tué par un mystérieux virus (On ne sera jamais pourquoi elle-même a été épagnée). Nathan se trouve sur Barros 5 avec sa mère et toute une communauté de "drones" qui cherchent à se cacher de l'Autorité terrienne. Mais ils sont repérés par Les Mazones, une espèce en guerre contre les humains. Vee leur vient en aide avant que la planète ne soit détruite. Leur but est de rejoindre la planète Mendela Prime afin de vivre libres (et non Callisto comme il est écrit sur la 4ème de couverture !!)
Dès le premier regard, Vee et Nathan tombent amoureux. Pourtant, Vee est jeune et naïve. Elle vit seule avec son frère jumeaux depuis 3 ans et s'abreuve de vieux films du XXème et XXIème siècles. Nathan, lui, s'est juré de ne s'attacher à rien ni personne et de vivre sa vie à fond. Mais l'attraction est plus forte que tout et très vite ils se déclarent leurs sentiments.
Quand les rescapés commencent à mourir un par un dans d'étranges circonstances, c'est la confiance et la sérénité qui éclatent. Plus personne ne sait à qui se fier, les rumeurs vont bon train et les coups bas sont devenus monnaie courante. Vee se sent plus seule que jamais et Nathan doute.
Voici un pitch qui aurait tout pour me plaire. D'ailleurs, le début m'a bien accroché. Mais trop de choses m'ont déplues au fil de ma lecture pour que j'apprécie ce roman. Tout d'abord, je n'ai pas apprécié l'utilisation de mots de vocabulaires à d'autres usages que ceux que l'on connaît. L'exemple le plus flagrant est "drone". Pourquoi avoir choisi ce mot pour parler d'humains réduits en esclavage ? Au début, j'ai cru qu'il s'agissait de sortes de robots, mais non c'est juste une caste à part dans la société. de même, d'autres mots m'ont gênés pour la même raison.
Les deux personnages principaux m'ont énervé au plus haut point. Ils ne savent pas ce qu'ils veulent, ils changent constamment d'avis, ils se mentent en passant leur temps à se promettre d'être honnêtes... J'avais envie de leur donner des claques pour qu'ils affrontent la vérité plutôt que de se mentir sans cesse.
Pour ce qui est de l'enquête sur les morts (et autres, mais je ne veux pas tout dévoiler), j'avais plus ou moins deviné ce qu'il en était mais les explications précises sont complexes et pas forcément crédibles.
Les scènes de sexe sont nombreuses et bien trop poussées à mon goût pour un roman young adult. du coup j'ai vérifié et ce roman ne fait pas partie de la littérature jeunesse au sens strict de la loi de 1949. C'est bête parce qu'excepté ces scènes, ce roman pourrait être lu par des 4ème/3ème. Mais à causes d'elles, je ne suis même pas sure qu'on puisse le proposer à des lycéens (bien sûr qu'ils peuvent le lire mais ce n'est pas la même chose de le proposer au CDI).
Enfin, la fin est bizarre et énervante et en même temps pas surprenante.
Bref, plein d'éléments du récits m'ont plu mais la façon de les mettre ensemble ne m'a pas transportée.
Malorie Blackman a inventé tout un univers qui aurait mérité plus ample description. Il est question d'évolution technologie, de Rébellion, d'espèces menaçantes mais rien n'est vraiment exploité alors qu'on aurait envie d'en savoir plus (on a l'impression d'être dans Star Wars mais on est frustré tout du long). On dirait que l'auteur ne sait pas choisir entre roman d'amour et roman de science-fiction et qu'elle a tout saupoudré pour qu'aucun des deux ne prenne le pas sur l'autre.
Lien :
http://blogonoisettes.canalb..