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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En dépit de toutes les qualités de l'ouvrage, et elles sont nombreuses, on ne peut s'empêcher de penser que ce réquisitoire, justifié, contre ces pantins (ou furoncles... C'est au choix) de l'histoire touche des lecteurs convaincus d'avance que les thèses nauséabondes de cette « droite réactionnaire » le sont précisément: c'est ainsi que les pages les plus intéressantes sont celles qui démontent minutieusement les rouages anciens des idoles nouvelles, celles de la « Nouvelle garde ».

Paradoxalement, c'est lorsque qu'il y a recours à l'histoire (pour « l'ancienne garde ») que l'on s'ennuie le plus. On regrette également le passage autour de P.Buisson. On ne sait d'ailleurs pas s'il est trop exposé (jusqu'au titre) ou pas assez car partant dans beaucoup de généralités, on a parfois du mal à débusquer le Buisson pourtant bien ardent.

On déplore enfin un aspect purement formel: la notion de garde. Après tout, une garde s'imagine comme « action, fait d'entourer de soins attentifs et vigilants » (cnrtl) et donc comme quelque chose de finalement positif, de la même manière que le « bastion »... Deux termes qui s'opposent à d'éventuels envahisseurs. On en vient donc à la question suivante: qui sont les envahisseurs? Peut-être faudrait-il inverser les rôles car, à première vue, les historiens veilleurs ou chiens de garde sont autant acharnés des deux côtés (et heureusement). N'oublions pas que la « garde meurt mais ne se rend pas ».

Enfin, et de manière à nouveau paradoxale, même si le présent est souvent présent dans l'ouvrage, il n'y a pas de réaction concrète aux réactionnaires (ou anti-modernes). Certes, l'histoire est un combat mais « Que faire? ». Les réponses sont de:
- Faire comme les sciences exactes (dures?)
- Créer des débats, notamment via internet.
- Instaurer des cours du soir.
- Multiplier les groupes de recherches locaux.
- Faire éclater des controverses publiques.

C'est beaucoup et peu! Beaucoup de promesses un peu floues. Un florilège d'initiatives locales aurait pu être plus bénéfique (et il y en a). La place publique, elle, se dérobe depuis longtemps, malgré quelques résistances éparses et fugaces (de Fabrice Dalmeida à Pascal Ory en passant par Nicolas Offenstadt).
Il y a bientôt 40 ans Pierre Vidal-Naquet mordait déjà à la vérité un autre furoncle, BHL, dans Le Nouvel Observateur (http://www.pierre-vidal-naquet.net/spip.php?article49) ... L'un est décédé depuis, l'autre intellectuellement décédé mais médiatiquement possédé.

Ainsi, à la question « Que faire? » de Lénine répond une autre question:
« Où sont les historiens? » ... Pas assez là, assurément, pour appeler au calme.
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