Dis bonne nuit

Leïla lui aurait bien demandé pourquoi elle avait laissé son mari éduquer ainsi leur enfant si, comme elle le prétendait aujourd'hui, elle ne partageait pas ses principes éducatifs. Mais Leïla n'était pas venue rencontrer Louise pour débattre de la place de la mère dans les années 1970 (...).

La politique. Les groupes de parole, c’est sympa, mais ils ne changeront pas la société en profondeur.

Ne faites pas le calcul, j'étais enceinte [3 mois 1/2] quand mon Jean et moi sommes passés devant le curé. J'avais déjà un peu de ventre mais par chance le prêtre était myope.

La politique. Les groupes de parole, c’est sympa, mais ils ne changeront pas la société en profondeur. Donald Trump aux États-Unis, Viktor Orban en Hongrie, Vladimir Poutine en Russie et bien d’autres partout dans le monde tentent de nous montrer le chemin. L’homme peut reprendre la place qu’il n’aurait jamais dû perdre. Vous, les femmes, vous avez pollué notre atmosphère avec des revendications naïves et stupides. On vous accorde la parité, vous ankylosez les gouvernements, les médias. On ne voit et on n’entend que vous, et comme par hasard le monde ne s’est jamais aussi mal porté. Vous êtes une plaie pour la survie de notre espèce.

Son enfance est une zone d’ombre parsemée de quelques rais de lumière. Mais comment interpréter ces messages d’un subconscient qui se dérobe dès qu’elle ouvre les paupières ? Il y a longtemps, une psy lui a expliqué que tout ce que son cerveau avait jugé « perturbant » avait été enfoui. Aujourd’hui, sa conscience cherche un fil d’Ariane dans ce labyrinthe de rêves et de cauchemars. Mais Leïla ne sait pas si elle est vraiment prête à le suivre…

Quand Matthieu se lance dans une enquête, il n’est plus le même homme. Il lui fait penser à sa mère. Elle devenait quelqu’un d’autre dans ces moments-là. Leïla se souvient de toutes ces fois où elle lui parlait et où elle répondait à côté. La tête ailleurs. Dans son monde peuplé de méchants, avec cette détermination à découvrir, coûte que coûte, le coupable. Sa motivation dépassait largement le cadre normal d’une investigation. Elle était obsédée par la vérité et la recherche des raisons qui poussent un homme à se transformer en criminel.

« Je m’appelle Fred Kerjean. J’ai trente-quatre ans et je suis le papa d’un petit Mattéo. Sa mère et moi sommes divorcés depuis peu. Sans me prévenir, elle a choisi de partir loin de la Bretagne où nous vivons. De fait, je ne verrai plus mon fils. La justice doit intervenir, revoir le jugement de divorce pour que la mère de mon enfant ne m’éloigne pas de lui. Pour autant, celle-ci ne prend pas ma défense. Je pense pouvoir affirmer que la justice est, depuis quelques années, à la solde des femmes. Cette situation est inexplicable et intolérable. Je resterai là le temps nécessaire pour que réparation soit faite. Je suis un papa qui veut simplement assumer pleinement son rôle de papa.

Au contact d’Hubert, René s’est épanoui. Mais quelques petits détails auraient pu l’alerter. Des presque riens au départ. Hubert a entrepris de revoir la garde-robe de son amant. Il a conseillé René sur les couleurs de ses costumes, puis sur leur qualité. René ne quittait jamais une boutique sans offrir une nouvelle tenue à son amant – qui les acceptait toujours. Hubert avait payé le premier restaurant en amoureux, le premier hôtel. La carte bleue de René a financé tous les autres.