Puisse mon récit servir de leçon à ceux qui oseront le lire. L'éducation des parents est une tâche épuisante. Elle nécessite une attention de chaque instant. Au moindre relâchement, l'horreur s'abat sur vous sans prévenir.
C'est ce qui m'est arrivé.
- Peut-être que tu pourrais essayer de te rapprocher d'elle ? a suggéré maman. On devrait l'inviter. Ça l'aiderait, je t'assure.
Bien sûr. Je pourrais aussi aller placer ma charmante petite tête entre les mâchoires d'un ours polaire histoire de lui remonter le moral et de lui faire oublier le réchauffement climatique.
- ça alors, s'est exclamée mamie, c'est rigolo !
Depuis qu'elle a réchappé d'un bombardement en 1943, ma grand-mère trouve la vie extrêmement rigolote.
D'ailleurs, malgré tous mes efforts pour faire tomber les cheveux de mon père et les joues de ma mère, pour leur creuser des rides, leur ramollir la peau, rien ne s'est produit. Il suffisait peut-être de renverser mentalement les formules magiques que j'entendais tous les jours dans les pubs pour les crèmes anti-âge. J'ai donc essayé de les dépulper, de les déstructurer, de les déshydrater. Peine perdue.
Le soir quand Fanny alla se coucher tout allait bien, elle avait des parents normaux comme tout le monde. Le matin, quand elle se réveilla elle vit une fille et un garçon de son âge devant elle (c’était ses parents ) . Elle se dit quelle doit aller au collège. Depuis le début de l’année, elle dit que la 6eme est nul, ses parents, au lieu de la comprendre, disent qu’ils aimeraient être à sa place. Elle dit : J’aimerais vous y voir à mon âge. Son vœu c’est exaucé…
J’ai bien aimé ce livre car il y avait de l’action et du suspense et les personnages m’ont plu et il y avait de l’humour.
Mes parents sont dans ma classe.
Désoléé pour les âmes sensibles, mais je préfère ne pas maquiller la vérité. C'est arrivé par ma faute.
Elle s'est avancée dans l'allée centrale, balançant ses bras massifs. Arrivée à la hauteur de mon père, elle lui a saisi délicatement les oreilles et j'ai vu la lumière en traverser les lobes. Il n'a pas cillé.
- Bienvenue chez nous, mon enfant. Soyez certains qu'entre les murs de cette classe il ne vous arrivera jamais rien.
(...)
Après plusieurs secondes, elle a relâché les oreilles de mon père puis lui a administré une grosse tape affectueuse sur le sommet du crâne. Je suppose qu'elle a un chien.
Impossible d'imaginer que ma mère avait connu les mêmes difficultés que moi. La peur constante d'être jugée. L'impossibilité de prendre la parole en classe sans subir les ricanements silencieux des autres.
une autre preuve indiscutable que j'approuvais le projet (nuit de l'horreur) etait que mes parents n'avaient pas repris leur forme.