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Critique de Pecosa


« Apprêtez-vous à entrer dans une nouvelle dimension, qui ne se conçoit pas seulement en terme d'espace, mais où les portes entrebâillées du temps peuvent se refermer sur vous à tout jamais… La Quatrième dimension! »

Entrée dans la Twilight Zone dans les années 90 grâce à des rediffusions, j'ai encore le souvenir d'avoir éprouvé malaise, fascination, voire peur devant certains épisodes, le Musée des morts, L'Oeil de l'admirateur, Cauchemar à 20000 pieds avec le capitaine Kirk qui est le seul à voir un bonhomme sur l'aile de l'avion (j'y pense chaque fois que je voyage) et surtout l'horrible Comment servir l'homme, avec la secrétaire qui crie « C'est un livre de cuisine! »

Que vaut donc La Quatrième dimension signé Robert Bloch, dont j'apprécie beaucoup les romans noirs (Le Crépuscule des stars, L'Incendiaire…)? Il s'agit de la novélisation de quatre nouvelles d'après des histoires de Richard Matheson (entre autres), que l'on retrouve dans Twilight Zone: The Movie, film à sketches de 1983, réalisé par John Landis, Steven Spielberg, Joe Dante et George Miller, avec prologue et épilogue, dont chaque histoire s'inspire d'ailleurs d'épisodes de la série.

Le récit s'ouvre sur la mésaventure de Bill (Time Out de John Landis dans le film, inspiré de l'épisode La Grandeur du pardon de la série), un homme raciste et antisémite qui se retrouve dans la peau d'un noir face au KKK, puis d'un juif dans la France occupée.

Il est suivi de Valentin (Nightmare at 20,000 Feet de George Miller, remake de l'épisode éponyme de la série) dans lequel le passager d'un avion aperçoit une créature sur le réacteur extérieur qui démonte le fuselage.

Dans Helen (It's a Good Life de Joe Dante, remake de l'épisode C'est une belle vie de la série), un enfant aux pouvoirs extraordinaires retient des adultes prisonniers dans un univers de dessin animé.

Enfin, Bloom (Kick the Can de Steven Spielberg d'après l'épisode Jeux d'enfants de la série) un peu plus léger, ambiance Cocoon de Ron Howard, qui s'ancre dans des hospices où étrangement les pensionnaires redeviennent des enfants.

Comme dans la création de Rod Serling, nul besoin de grands flots d'hémoglobine, de tueurs sanguinaires, où d'épisodes interminables pour distiller l'angoisse et faire frémir le lecteur. Robert Bloch remplit le cahier des charges, fidèle au format original, des récits courts, très bien structurés, qui bouleversent les certitudes et jouent sur nos peurs les plus intimes.
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