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Citations sur Par instants, la vie n'est pas sûre (64)

Le passé, comme les morts, a besoin de nous. Nous parlerons donc de ces morts afin qu’ils ne soient pas anéantis.
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"Une histoire, il faut qu’on la raconte de telle sorte qu’elle agisse et soit un secours en elle-même.” Puis il fit ce récit : “Mon grand-père était paralysé. Comme on lui avait demandé de
raconter quelque chose de son maître, il se prit à relater
comment le Baal-Shem, lorsqu’il priait, sautillait et dansait sur place. Et pour bien montrer comment le Maître le faisait, mon grand-père, tout en racontant, se mit debout, sautillant et dansant lui-même. À dater de cette
heure, il fut guéri. Eh bien, c’est de cette manière qu’il
faut raconter.” » Cette histoire, on la retrouve à la page 201 d’Autobiographie
d’un lecteur. Histoire à laquelle tu as ajouté cette phrase qui
mérite d’être soulignée : « Sinon les histoires ne servent à rien. » Pour écrire ce livre, mon cher Pierre, s’il le devient, je vais
laisser venir les souvenirs. Le laisser mijoter. Mijoter. J’aime
beaucoup ce mot généralement utilisé en cuisine.
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Oui, un livre fait parfois ce miracle : celui de penser à son auteur comme on pense à un ami.
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Rentrer à pied, ça nous est arrivé quelquefois. C’est un plaisir que nous aimions partager. Tu vois, c’est peut-être ça qui me manque le plus. Ce n’est pas de faire encore un film ensemble. De ce côté j’ai été comblé. Mais c’est de marcher dans les rues de Paris, comme nous l’avions fait un jour au retour d’un tournage du côté de la rue de Châteaudun et que tu te retournais sur toutes les femmes qui poussaient devant elles une voiture d’enfant car tu allais être grand-père.
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« Dans certains cas, le silence a, sans le vouloir, une autre
fonction : inviter le temps à partager l’entretien, comme
on partage un repas. »
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Pour écrire ce livre, mon cher Pierre, s'il le devient, je vais laisser venir les souvenirs. Le laisser mijoter. Mijoter. J'aime beaucoup ce mot généralement utilisé en cuisine. Le Petit Robert le confirme : "Faire cuire ou bouillir lentement, à petit feu. Préparer (un mets) avec soin, avec amour, attendre en réfléchissant." "Qu'est-ce qu'il mijote ?" : une lettre à Pierre Dumayet. (p. 17-18)
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Elle a les bras le long du corps, un petit sourire timide et confiant. Et quelque chose d’enfantin. Et peut-être comme si face à l’homme qui la prend en photo elle voulait s’appliquer à être elle-même comme elle voudrait l’être, elle a mis un chapeau. Et un petit collier. Elle ne fait pas un mouvement. Elle attend le temps qu’il faut. Si cette photographie me touche autant, c’est parce que Walker Evans s’est invité dans l’image. Au bas, très présente, il y a son ombre portée.
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Du monde extérieur tu ne voyais rien, excepté les moments où avec l’aide d’une infirmière tu pouvais t’asseoir sur un fauteuil placé près de la fenêtre de ta chambre d’où tu n’entrevoyais qu’une partie de la cour où seuls passaient des médecins, des infirmiers et des infirmières, et quelques visiteurs.Tu dormais parfois lorsque j’arrivais. Au réveil, nous parlions de choses et d’autres, laissant du temps pour ne rien se dire, et c’était bien aussi.
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– La suite ? La suite de quoi ?
– La suite de ces huit pages.
– Mais Paul, il ne peut pas y avoir de suite puisque c’est une nouvelle avec un début et une fin.
– Non, Robert, c’est le début d’un livre.
– Mais comment pouvez-vous savoir que
c’est le début d’un livre si moi je ne le sais pas ?
– Ça doit être pour ça que je suis éditeur.C’était dit simplement, avec douceur.Paul avait raison. Ces huit pages sont, à la virgule près, les vhuit premières pages de Quoi de neuf sur la guerre ?Mais ça a pris du temps. Sept ans. Je lui livrais les chapitres, toujours écrits à la main, un par un, deux parfois, tenant à avoir son avis afin d’oser continuer à écrire.
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Les ciseaux, l’aiguille et le tissu avec quoi j’étais à l’aise, avaient laissé la place au crayon, à l’encre et au papier. Seuls les outils sont différents ? Si l’on veut. Mais pour qu’un livre vive comme un vêtement sur le corps d’un humain, il me fallait trouver les mots dont j’avais besoin et je n’en avais pas fait l’apprentissage.
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