Eugène de Boccard
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368 pages
E. de Boccard (01/02/1946)
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1 notes
E. de Boccard (01/02/1946)
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Découvert dans une bouquinerie à l'occasion d'une animation autour de la poésie.
Ce livre présente des poètes du XIXe siècle et de la première moitié du XXe. Des styles plutôt classiques, mais quelques jolies trouvailles, notamment sur la Gruyère. Et puis une découverte : un texte de Pierre Sciobéret, l'avocat, romancier et poète qui a donné son nom à la rue où habitaient mes grands-parents.
Et un clin d'oeil pour terminer. Dans ce livre, il y a deux poèmes de Georges Haldas, qui a alors presque trente ans, avec le commentaire suivant : "Il sera intéressant de suivre la carrière littéraire de ce jeune écrivain, plein de talent et d'idées originales." Belle prémonition !
Ce livre présente des poètes du XIXe siècle et de la première moitié du XXe. Des styles plutôt classiques, mais quelques jolies trouvailles, notamment sur la Gruyère. Et puis une découverte : un texte de Pierre Sciobéret, l'avocat, romancier et poète qui a donné son nom à la rue où habitaient mes grands-parents.
Et un clin d'oeil pour terminer. Dans ce livre, il y a deux poèmes de Georges Haldas, qui a alors presque trente ans, avec le commentaire suivant : "Il sera intéressant de suivre la carrière littéraire de ce jeune écrivain, plein de talent et d'idées originales." Belle prémonition !
Citations et extraits (4)
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Attendre.. attendre sous la pluie. .
(Va-t-il pleuvoir toute la vie ?)
Un soldat rêve à son linceul
D'herbe et de boue entre ses larmes,
Et quelqu un songe qu'il est seul,
Toujours plus seul - et tout en armes.
Quand mourrons-nous, mon capıtaine ?
Il pleut, il pleut. J'ai de la peine.
Il pleut aussi dans mon poème
Où sont blottis tous ceux que j'aime.
(Jean Cuttaz, né en 1916, "Chanson de sentinelle")
(Va-t-il pleuvoir toute la vie ?)
Un soldat rêve à son linceul
D'herbe et de boue entre ses larmes,
Et quelqu un songe qu'il est seul,
Toujours plus seul - et tout en armes.
Quand mourrons-nous, mon capıtaine ?
Il pleut, il pleut. J'ai de la peine.
Il pleut aussi dans mon poème
Où sont blottis tous ceux que j'aime.
(Jean Cuttaz, né en 1916, "Chanson de sentinelle")
Quand le ciel à mes vœux daignera condescendre,
Quand enfin du travail les inflexibles lois
Au repos nécessaire accorderont ses droits
Quand un moment de trêve au combat de la vie
Reviendra délier mon inquiète envie,
J'irai gravir encor l'imposant Moléson,
Admirer les contours de ce vaste horizon;
J'iral, près du torrent, asseoir ma rêverie,
Penser à l'Eternel, songer à la partie,
Ecouter, attendri, les naives chansons,
Les ébats si joyeux, les amours des pinsons, Et surtout savourer ce doux nectar de l'âme,
Ce charme de la vie... un souvenir de femme.
(Pierre-Joseph Sciobéret, 1830-1876, "La Trême")
Quand enfin du travail les inflexibles lois
Au repos nécessaire accorderont ses droits
Quand un moment de trêve au combat de la vie
Reviendra délier mon inquiète envie,
J'irai gravir encor l'imposant Moléson,
Admirer les contours de ce vaste horizon;
J'iral, près du torrent, asseoir ma rêverie,
Penser à l'Eternel, songer à la partie,
Ecouter, attendri, les naives chansons,
Les ébats si joyeux, les amours des pinsons, Et surtout savourer ce doux nectar de l'âme,
Ce charme de la vie... un souvenir de femme.
(Pierre-Joseph Sciobéret, 1830-1876, "La Trême")
Sur les flancs du Moléson,
Ah ! voyez ce frais gazon !
Entendez les chansonnettes
Du pinson, des alouettes ;
Chantons, que l'on soit prêt !
Partons pour le chalet.
Quel beau ciel ! quel frais matin !
Dieu nous bénit de sa main.
Brebis, chevreaux et chevrettes,
Faites tinter vos clochettes,
Car nous, dans ces vallons,
Joyeux nous reviendrons.
Vivent nos rochers déserts,
Où le pâtre est roi des airs !
A vous les riches campagnes,
A nous les hautes montagnes,
Où mugit le troupeau,
Où l'orage est si beau !
(Célestin Castella, 1828-1892, "Le Moléson")
Ah ! voyez ce frais gazon !
Entendez les chansonnettes
Du pinson, des alouettes ;
Chantons, que l'on soit prêt !
Partons pour le chalet.
Quel beau ciel ! quel frais matin !
Dieu nous bénit de sa main.
Brebis, chevreaux et chevrettes,
Faites tinter vos clochettes,
Car nous, dans ces vallons,
Joyeux nous reviendrons.
Vivent nos rochers déserts,
Où le pâtre est roi des airs !
A vous les riches campagnes,
A nous les hautes montagnes,
Où mugit le troupeau,
Où l'orage est si beau !
(Célestin Castella, 1828-1892, "Le Moléson")
Si je fus né vassal en quelque humble chaumine
De cette douce terre où je naquis Seigneur,
Si le ciel m'eut donné la bure et non l'hermine
Je t'aurais pour ma tombe, ô terre de mon cœur.
(…)
Mais c'est le Moléson aux trois cimes rêveuses
Le gîte, le chalet aux alpestres appâts,
Le doux chant des pasteurs et ses notes heureuses
Qu'exilé… je regrette…et demande tout bas.
(Nicolas Glasson, 1817-1864, "Romance du Comte Michel")
De cette douce terre où je naquis Seigneur,
Si le ciel m'eut donné la bure et non l'hermine
Je t'aurais pour ma tombe, ô terre de mon cœur.
(…)
Mais c'est le Moléson aux trois cimes rêveuses
Le gîte, le chalet aux alpestres appâts,
Le doux chant des pasteurs et ses notes heureuses
Qu'exilé… je regrette…et demande tout bas.
(Nicolas Glasson, 1817-1864, "Romance du Comte Michel")
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