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sur 44 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Au début du roman, l'écriture est fluide bien que les tournures de phrase l'alourdissent un peu. Dans le premier chapitre, on ne voit pas très bien où l'auteur veut nous emmener. On a l'impression qu'elle ne sait pas comment débuter son histoire et écrit donc quelques platitudes pseudo-poétiques en attendant que l'inspiration arrive. Moi qui aime me retrouver tout de suite plongée dans l'univers d'un livre, c'est loupé. Je ne savais pas sur quel pied danser.

Dans les premiers chapitres, le style de l'auteur m'a laissé dubitative. Sa prose se veut empreint de spiritualité mais l'effet n'est que trop superficiel. Cela manque de spontanéité. J'espérais qu'au cours du livre, je deviendrais moins hermétique à l'écriture de l'auteure, mais c'est en fait le contraire qui s'est produit. J'ai détesté.

Dans son récit, Bérengère de Bodinat insère de nombreuses, très nombreuses, trop nombreuses allusions au divin. "lumière", "au-delà", "suprême", "grâce", "infini", "quête de vérité"... Autant de mots qui reviennent constamment et donnent une connotation religieuse assommante au livre. Vous l'aurez compris, je suis athée. D'ordinaire, cela ne m'empêche pas pour autant de lire des livres où la religion est présente. Mais ici, les propos de l'auteure n'ont cessés de me déranger, me crisper.
Je pense notamment à quelques phrases comme : "pour éclairer ce qui s'était passé et sortir de l'ombre le jour où Adrien est allé jusqu'à l'eau pour disparaître de notre dimension", "Il y a vingt ans, Andrien nous a quittés, il est passé par l'eau pour s'en aller, comme une flèche de lumière". On comprend que l'auteure est dans le déni de la mort de son enfant, mais les multiples euphémismes qu'elle emploie finissent par agacer. A trop faire dans le pathos, le propos du livre perd en sincérité.
D'autres phrases de l'auteure m'ont même choquées. C'est le cas de celles-ci : "C'est quoi la mort, maman ? Je lui parlais de lumière, liberté, douceur." ou "Avec une joie apaisée dans le coeur, la mort d'Adrien a été ma plus grande douleur et ma plus merveilleuse grâce". Non, vraiment, je ne peux pas comprendre ce genre de paroles. Je trouve cela même malsain.

Je n'apprécie guère les livres "témoignages" où des gens livrent au grand public une expérience traumatisante qu'ils ont vécu (perte d'un enfant, drogue etc.) C'est quelque chose d'incompréhensible pour moi. Ces personnes ne cessent de répéter qu'ils ont vécu une expérience traumatisante, sur laquelle ils ne peuvent pas mettre de mots, et pourtant, c'est ce qu'ils font dans un livre. L'écriture a un effet cathartique, c'est certain. Mais quel besoin d'étaler sa vie privée, les drames qui la composent, aux yeux de tous ? Bien sûr, il ne s'agit là que de mon point de vue...

J'ai beau essayer, je ne parviens pas à trouver de point positif à ce récit. Je ne l'ai terminé que parce qu'il m'a été envoyé dans le cadre d'une masse critique. Je tenais donc à le lire d'un bout à l'autre afin de pouvoir rédiger une critique honnête et argumentée. Voilà qui est fait. Je ne suis pas aussi sévère d'ordinaire, mais ce livre m'a tellement agacée et choquée, que je ne peux me montrer que sévère. Je ne critique pas Bérengère de Bodinat en tant que femme mais en tant qu'auteure. Je la respecte pour le drame qu'elle a traversé. Je comprends le besoin qui l'a poussé a écrire ce livre mais critique la manière dont elle l'a fait.

Je remercie Babelio et les éditions Flammarion de m'avoir fait parvenir ce livre, qui, à défaut de m'avoir plu, m'a permis d'exercer mon sens critique.
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