Sois un peu plus ferme à l'avenir. Nous dirigeons une banque, pas des oeuvres sociales.
Ton esprit est aussi mou que tes joues sont grasses.
Je deviendrais fou si je laissais mon désir de violence inassouvi. Je sas que tu ne me comprends pas, mais dis-toi bien que c'est un besoin vital pour moi... Comme le besoin qu'a la banque de s'enrichir...
- Vous ne viendrez pas avec nous?
- Non. J'ai un combat à mener. Une cause à défendre avec les communards, qui va changer la condition des hommes et des femmes de cette ville, et qui, je l'espère, s'étendra à tout le pays... Si nous sortons victorieux de ce combat, je vous retrouverai, je vous le promets...
Il n'y a pas que votre vie qui se termine: c'est tout votre monde qui s'écroule, père. La Commune va mettre en place un nouvel ordre, une nouvelle politique où l'argent se sera plus le roi mais juste un outil... Votre race de banquiers va s'éteindre et nous l'aiderons s'il le faut. Ainsi le fruit du travail reviendra d'abord aux travailleurs. Et tout cet argent que vous avez si vilainement amassé ne servira qu'à vous étouffer dans votre tombe! A présent, je peux vous laisser mourir en paix...
- C'est à nous, les femmes, de prendre notre destin et celui de notre pays entre nos mains, dans les écoles, dans les hôpitaux, sur les barricades!
- On aura tout entendu! Et pourquoi pas au gouvernement, tant que vous y êtes! On vous a déjà laissé les cuisines et les bordels, mais il vous faut toujours plus, n'est-ce pas?
J'ai plus envie de les étrangler avec leurs drapeaux que de pousser la chansonnette avec cette engeance.
Regardez-moi cette populace ivre de sa prétendue liberté... La liberté de se faire fusiller, c'est tout ce qu'ils méritent.
Il n'y a pas que des grenouilles de bénitier dans ma famille...
Nous verrons bien, le jour de la révolution, si ton Dieu sera cette fois-ci avec nous sur les barricades ou pas. Pour l'instant, il ne nous a jamais donné le moindre signe d'espoir.