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Terra Australis est vraisemblablement la découverte de l'année. C'est un roman graphique absolument magnifique qui nous apprend qui étaient les tout premiers colons australiens. Bref, c'est le récit d'une odyssée humaine sur près de 24000 km à un moment où le monde basculait dans les révolutions.

On se rend compte que le travail du scénariste a été colossal. L'association avec un dessinateur méconnu a été payante. le graphisme est soigné et le découpage est impeccable. On ressort de cette lecture avec le sentiment d'avoir un autre sentiment vis à vis de l'Australie qui a tant fait rêver.

C'est un album dense à lire avec trois parties distinctes assez bien équilibrées. Bref, c'est comme si on partait en voyage vers une destination inconnue. J'ai été subjugué par cette lecture après une ouverture magistrale.
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Un petit cours de 500 pages sur l'histoire du continent australien, cela vous tente ? 1787, à la suite de la guerre d'indépendance l'Angleterre perd l'Amérique. le roi George III et ses conseillers déportent 1500 détenus vers Terra Australis Incognita afin de soulager les prisons et conquérir de nouveaux territoires. Ils étaient des hommes, des femmes, bagnards, prostituées et condamnés, la lie de la société envoyée à l'autre bout du monde pour y fonder une nouvelle colonie. Un voyage sans retour.
L'album se divise en trois parties, on se retrouve tout d'abord immergé dans le Londres de la fin du XVIIIème siècle et de ses bas-fonds miséreux. S'ensuit une présentation des personnages, des mentalités d'alors et des enjeux de cette expédition. La deuxième partie retrace le périlleux voyage maritime (scorbut, promiscuité, tempête)… Lors du dernier tiers de l'ouvrage qui se déroule sur Terra Australis Incongnita, on découvre la flore, la faune et les aborigènes, comme les difficultés rencontrées par les colonisateurs.
Attention ! Entreprendre la lecture de ce docu-fiction de Laurent-Frédéric Bollée, c'est ne plus lâcher ce petit pavé, au dessin vif en noir et blanc de Philippe Nicloux, pour suivre une aventure passionnante, qu'on soit féru d'histoire ou pas.

Lien : http://www.reseau-colibris.fr
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1782, Angleterre.

La misère et la surpopulation carcérale sont les principaux fléaux que la couronne britannique tente de résorber. le roi Georges III se remet difficilement de la défaite cuisante de ses armées aux Amérique et cherche à ancrer son hégémonie sur de nouveaux territoires.

11 navires de « colons » anglais prennent la mer durant l'hiver 1786-1787 pour rejoindre le cinquième continent et suivent la trace de James Cook qui découvrit, quelques années plus tôt, la Terra Australis au coeur de l'Océan Pacifique.

Le commandement de cette flotte est confié à Arthur Phillip qui endosse ainsi la responsabilité de mener à bon port près de 1 500 hommes et femmes (dont la grande majorité d'entre eux étaient des bagnards), de poser les fondations d'une nouvelle colonie en terres australes et de penser intelligemment la cohabitation avec les indigènes.

« Les miens vivent ici depuis le début des temps. Vérité première et finale. Je ne sais même pas si mon pays a des frontières » (Terra Australis).

Cinq années de réalisations ont été nécessaires pour permettre à Terra Australis de voir le jour. Pour se faire, Laurent-Frédéric Bollée a eu recourt à une documentation importante qu'il partage avec nous en fin d'album.

Cet album diffuse en permanence des relents d'épopée que l'on perçoit dès la première page. Pourtant, j'ai temporairement souffert durant le long passage nécessaire à la mise en place des différents protagonistes. En effet, une bonne centaine de pages seront nécessaires pour nous permettre de faire la connaissance des personnages principaux ; en une vingtaine de pages, Laurent-Bollée brosse les différents traits de leurs personnalités respectives et nous permet de comprendre par quel concours de circonstance ils en sont venus à faire partie de cet équipage. Si cela n'avait tenu qu'à moi, je me serais engouffrée sans sourciller aux côtés de chacun… les bonds abrupts que nous effectuons pour les découvrir à tour de rôle m'ont donc mise à mal. Mais cette longue introduction est nécessaire, elle nous renvoie en permanence au fait que l'Histoire s'est construite grâce à une somme d'individualités célèbres et anonymes, un choix narratif qui s'avère pertinent pour ce genre de récits.

On entre donc progressivement dans le récit et on finit par se laisser porter par cette épopée retranscrite sur environ 500 pages. le prologue nous permet d'ailleurs de faire un parallèle intéressant entre les us et coutumes des uns et des autres : cérémonie marquant le passage des jeunes à l'âge adulte pour les Aborigènes et beuverie dans les règles pour les colons. Un choc de cultures qui avait déjà des précédents. Grand humaniste, le Gouverneur Phillip se fera un devoir de ne pas réitérer les erreurs du passé (avilissement des populations locales).

L'ouvrage se découpe en trois parties qui permettront au lecteur d'aborder les préparatifs du voyage, le voyage en lui-même (plus d'un an et demi de traversée avec trois escales seulement) et l'installation de la colonie sur les terres australiennes à Botany Bay. Une fois arrivés sur place, et compte tenu de l'environnement local, les colons décideront finalement de remonter le long de la côte et éliront domicile à quelques kilomètres de là dans une baie plus propice à leur installation… ils poseront les premières fondations de Sydney.

Aux alentours de la page 140, les principaux personnages commencent à se réunir. L'intérêt du lecteur à l'égard de cet album se matérialise, le rythme narratif s'installe et on s'autorise alors à investir chaque protagoniste. le voyage est encore long jusqu'au dénouement. Certes, quelques passages sont didactiques mais je n'ai pas trouvé qu'ils alourdissaient les propos. Au contraire, c'est un des atouts de cette lecture qui nous permet d'enrichir nos connaissances tout en profitant d'un superbe voyage graphique.

En effet, taire le travail réalisé par Philippe Nicloux serait une grave erreur. Dès la première page, on ne peut qu'être bluffé par la maîtrise dont il fait preuve et la force de ses visuels. du noir, du blanc et aucun autre accessoire graphique. le dessin est fouillé, lumineux ; en un mot : superbe. Difficile de ne pas apprécier une ambiance graphique d'une telle qualité.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Excellent roman graphique qui nous raconte la création des premières colonies en Australie. le récit est palpitant accompagné d'un très beau dessin noir et blanc tout particulièrement les scènes de natures sauvages, de paysages au soleil couchant et les marines sont remarquables.
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Entre Histoire et fiction, Terra Australis nous entraîne dans un voyage en noir et blanc graphiquement beau. Côté scénario, l'ouvrage est découpé en trois livres : le projet, le voyage et l'installation sur place. le premier livre, je l'avoue, aurait pu me faire abandonner. Il permet de présenter tous les protagonistes qu'on suit ensuite dans cette épopée, mais on passe de l'un à l'autre sans respiration, sans transition. On quitte Paris pour Londres sans s'en rendre réellement compte, et le tout parait massif. Pourtant, si on persévère, on profite d'un voyage sur les mers du globe puis de la confrontation entre Européens et Aborigènes...

Cet album n'est pas exempt de défauts. Outre le rythme que j'évoquais, on peut aussi regretter que les personnages réels ne soient pas distingués des fictifs (toujours cette marotte que j'ai de vouloir des informations vérifiées à la fin de ce type d'ouvrage...) et qu'au final, il s'agisse d'un survol de cette période pourtant passionnante d'un point de vue historique et politique. J'aurai aussi aimé plus d'éléments sur la soumission des Aborigènes qu'on entr'aperçoit, mais qui paraît finalement soft et gentille au regard des souvenirs que j'avais de cette période.

Au final, ce pavé n'est probablement pas la BD de l'année, mais reste une découverte intéressante qui renforce mon envie de me rendre un jour dans ce pays et de mieux le connaître.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Terra Australis est une bande dessinée de plus de cinq cent pages, signée LF Bollée pour le scénario et Philippe Nicloux pour le dessin. J'ai emprunté ce gros pavé à la médiathèque car l'ambition du scénariste, raconter la colonisation de l'Australie par les anglais à la fin du XVIII° siècle et au début du XIX° siècle, m'intéressait beaucoup.

" Une des plus incroyables odyssées humaines de l'Histoire a eu lieu il y a un peu plus de 220 ans. Environ 1 500 hommes et femmes ont été déportés, entassés à bord de 11 navires, parcourant plus de 24 000 km sur trois océans. Ils étaient des bagnards, des forçats, des condamnés… le rebut de l'Angleterre ! On les a envoyés à l'autre bout du monde, dans un pays qui n'existait pas encore. Aller sans retour vers l'enfer ou chance inespérée d'une nouvelle vie ? Plus rien ne sera comme avant autour de ce nouveau monde, issu d'une terre ancestrale que les habitants d'origine appelaient Bandaiyan … "

Le récit commence à Londres dans les années 1780. La misère est totale dans les rues londoniennes, la criminalité est au plus haut, et les prisons sont pleines. L'Angleterre vient de perdre sa colonie en Amérique, où les bagnards étaient souvent envoyés pour vider les prisons. Dans le Pacifique, un territoire a été découvert par le navigateur James Cook. L'idée commence à germer de monter une expédition vers cette terre encore inexplorée, avec le double objectif de se débarrasser de prisonniers encombrants et de fonder une nouvelle colonie de l'Empire britannique dans le Pacifique.

C'est ce voyage que nous raconte cette bande dessinée, en trois grandes parties : la préparation de l'expédition, le voyage lui-même, puis la colonisation de la côté est de ce qui deviendra l'Australie. Nous rencontrons alors plusieurs personnages que nous suivrons tout au long du périple, que ce soit des officiers de la Marine anglaise, des marins anonymes, des prisonniers envoyés de force dans le Pacifique, le révérend en charge de la foi de ses fidèles, ou un civil, ancien fonctionnaire d'un ministère britannique, qui place beaucoup d'espoir dans cette expédition.

J'ai trouvé les dessins très beaux, avec un noir et blanc qui colle parfaitement au récit. J'ai parfois eu un peu de mal à distinguer certains personnages, notamment parmi les officieux de la Marine, mais ce n'est pas très grave.

Le récit, bien que long, est passionnant. On suit parfaitement la préparation de l'expédition et le voyage lui-même. La dernière partie est peut-être plus rapide, mais elle reste intéressante et aborde parfaitement les relations complexes entre les colons britanniques et les aborigènes (les « naturels », comme les appellent alors les anglais). La question de l'esclavagisme est également évoquée lorsque les navires de l'expédition britannique croisent un bateau négrier d'où s'échappent les chants de désespoir de ses passagers arrachés à leur terre natale.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette bande dessinée, passionnante et sans doute bien documentée. de la colonisation de l'Australie, je pense que nous connaissons tous l'histoire de ces bagnards envoyés dans le Pacifique pour peupler une nouvelle colonie, et j'ai trouvé très intéressant de découvrir cette histoire plus en détail, à travers des dessins magnifiques et des personnages forts.
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La déportation des bagnards anglais vers l'Australie est en elle-même une histoire à connaître, et cette bande dessinée porte magnifiquement cette histoire. Plus de 500 planches, en noir et blanc, un récit découpé en trois parties: les horizons lointains, le voyage, Bandaiyan. Les auteurs ont même gardé une petite place pour La Pérouse... une oeuvre à découvrir!
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LF Bollée au scénario et Philippe Nicloux au dessin pour cette ambitieuse bande dessinée qui s'attache à retracer les parcours des premiers colons britanniques en Australie. Dans ce pavé de plus de 500 pages, les auteurs dressent les portraits de quelques uns des personnages, illustres ou inconnus, de profils différents (militaires, scientifique, aborigène, prisonniers de droit commun), mais tous embarqués dans une même aventure, loin de chez eux et de leurs attaches.


De Londres à ce qui sera la future Sidney, ce périple à l'autre bout de la Terre est palpitant. LF Bollée s'applique avec une certaine rigueur à nous montrer les différentes causes, difficultés et visages qui sont à l'origine de cet établissement des européens en Terra Australis. Entre romanesque et fresque historique, cette BD est à la fois intéressante d'un point de vue intellectuel mais aussi plaisante à la lecture. Un équilibre appréciable. Les dessins de Philippe Nicloux sont à la hauteur du projet avec un beau noir et blanc.


Très bonne bande dessinée dont on apprécie à la fois le travail documentaire fourni, une multiplication de points de vue et des illustrations qui donnent vie à ce riche scénario.
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L'histoire de l'Australie est marquée par les voyages maritimes. le naufrage du Batavia au 17e siècle inspira de nombreux romans dont The Bellarmine Jug (1984) de Nicholas Hasluck ou The Company : The Story of a Murderer (2000) de Arabella Edge. Puis il y eut la venue du Capitaine Cook en 1770 et l'arrivée de la Première Flotte du Capitaine Arthur Phillip en 1788, date officielle de la colonisation.

La naissance du roman en Australie n'aura pas lieu avant que le 19e siècle ne soit bien entamé mais depuis l'arrivée de la Première Flotte, événement que retrace Terra Australis (2013) de Laurent-Frédéric Bollée et Philippe Nicloux, de nombreux écrits tentaient de rendre compte de l'expérience australienne pour réjouir un lectorat principalement britannique. Ces descriptions journalières, fussent-elles fictives ou vécues, alimentaient ou confrontaient la fantasmatique du centre impérial autour de l'implantation de la colonie et de la conquête d'un nouveau monde. Les récits relataient les spécificités de la faune et la flore endogènes, le cadre exotique du bush australien, les conditions de vie des forçats, etc. le lecteur retrouvera dans Terra Australis toute la genèse de l'Australie, de la périlleuse traversée maritime (à savoir le convoi des premiers forçats britanniques sous le commandement du capitaine Arthur Phillip) jusqu'à l'implantation de la colonie sur des terres hostiles. [Pour lire la suite rendez-vous sur notre site]

(Re)découvrez notre chronique dans son intégralité entre les pages numériques de notre bimestriel littéraire et culturel en ligne le dernier dimanche tous les deux mois...

https://proprosemagazine.wordpress.com/2022/07/31/terra-australis-laurent-frederic-bollee-philippe-nicloux/
Lien : https://proprosemagazine.wor..
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Très beau roman graphique qui nous raconte l'histoire de la création de la colonie australienne par les Anglais au XVIII ème siècle.
Tout d'abord la naissance de ce projet répondant à la découverte de terres nouvelles par Cook, en concurrence avec le français La Pérouse, suite à la perte des colonies américaines, au moment où les prisons anglaises sont saturées.
Ensuite le long et périlleux voyage (on ne peut que penser au Vendée Globe, bien différent!) et la découverte d'un emplacement viable pour une installation durable : la magnifique baie de Sydney
Enfin les premiers moments de la vie des nouveaux colons, au contact des "naturels" , désignation des Aborigènes par les Anglais

Les auteurs nous racontent cette aventure à travers un grand nombre de personnages, aux profils variés et aux destins très différents.

C'est un ouvrage qui passionnera tous ceux qui sont intéressés par l'Australie! le scénario est bien construit et le graphisme est remarquable. le noir et blanc intégral souligne le coté dramatique de ce moment historique et élimine tout aspect "carte postale"

Cependant on saura peu de choses sur le développement de cette nouvelle terre, l'organisation des travaux, la création de villages, et encore moins sur les Aborigènes! Dommage

Pour en savoir plus , une seule solution : aller sur place et visiter les régions du Nord Est, territoire aborigène encore un peu préservé, pour rencontrer ce peuple, comprendre leur façon de vivre, et admirer leurs oeuvres - peinture évidemment!



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