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Citations sur La cache (114)

Niania sort toujours habillée de sa cape d'infirmière. Au-dessus de son étoile jaune, elle a accroché sa croix de guerre avec palme, comme si ces deux signes distinctifs s'annulaient. Elle se croit protégée par cette arithmétique sommaire.
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La Rue-de- Grenelle formait, de ce fait, un microcosme à la fois autarcique et ouvert. Ma famille ne vivait pas recluse, mais soudée
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La partie charnelle de sa profession, cette confrontation avec des corps souffrants, toutes ces glottes à inspecter, ces ganglions à palper, ces gargouillis à écouter, ces pouls à tâter, ces bacilles à combattre, le répugnait.
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Françoise Fondevilla, Anne Franski, Marie-Elise Ilari, Myriam Guérin, Annie Lauran, Marie Nélet, Myriam Thélen, Etienne Boltanski, Jeanine Giraud... Cette famille n'est qu'une longue suite de pseudonymes, de sobriquets, d'alias achetés ou imaginaires. Des noms plus tout à fait propres à force d'en cacher d'autres qui posent tous la même question : "Qui sommes-nous?"
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Je ne les ai jamais vus sortir à pied seuls ou même de conserve. Accomplir cet acte tout simple qui consiste à déambuler le long d'un trottoir. Ils ne s'aventuraient hors de la maison que motorisés. Assis, l'un contre l'autre, à l'abri d'une carrosserie, derrière un blindage, même léger. Dans Paris, ils circulaient à bord d'une Fiat 500 Lusso, de couleur blanche.
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Elle vomissait tout ce qui lui rappelait son enfance, corps enseignant compris. Souvenirs de piquets et de coups de règle où institutrices et marraine se concordaient. Elle haïssait ceux qu'elle surnommait "les tortionnaires diplômés", avait en horreur programmes, règlements, emplois du temps. Elle se méfiait de l'État et de ses représentants. Elle était surtout rétive à une institution qui soustrayait ses fils à sa propre autorité et, plus grave encore, qui les éloignait d'elle. Le temps scolaire était son pire ennemi.
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Dès le premier jour, j'avais couru jusqu'à l'escalier des Géants. Arrivé sur la corniche, je fus déçu. J'ignorais que, d'en haut, de la statue de Richelieu, on ne voit pas ses cent quatre-vingt-douze marches, mais ses dix paliers qui forment une mer étale, couleur d'étain. Le gigantisme de l'ouvrage n'est perceptible que d'en-bas, depuis la gare maritime, un empilement de béton qui bouche l'horizon. Je ne découvris la supercherie que trois jours plus tard, lors d'une visite du port. Je compris alors pourquoi Eisenstein avait situé à cet endroit précis l'écrasement de la révolution de 1905. L'escalier représente le pouvoir ou plutôt son illusion. L'échelle paraît presque impossible à gravir pour les petites gens massées à ses pieds. À l'inverse, ceux qui se trouvent au sommet, les nantis, croient contempler une surface plane. La hiérarchie pour le peuple. L'horizontalité, l'égalité pour l'élite.
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Il ne faut pas oublier que le parti nazi est avant tout socialiste
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Cela peut paraître étrange de commencer la description d'une maison par sa voiture. La Fiat 500, tout comme sa grande sœur suédoise, constitue la première pièce de la rue de Grenelle, son prolongement, son sas, sa partie mobile, sa chambre hors les murs, ses yeux, son globe oculaire. À l'égal d'un foyer, elle forme un univers fini, rond, lisse, aussi chaud et rassurant qu'un coin du feu.
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Nous avions peur. De tout, de rien, des autres, de nous-mêmes. De la nourriture avariée. Des oeufs pourris. Des foules et de leurs préjugés, de leurs haines, de leurs convoitises.
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