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Critique de fbalestas


Voilà un petit livre très curieux qui ne ressemble à aucun autre que je connaisse – merci à Sabine59 qui attiré mon attention sur ce récit par sa chronique.

La seule chose qui me soit rapidement venue à l'esprit c'est la série « En thérapie » diffusée sur ARTE il y a quelques temps.

Nous sommes dans la tête du personnage principal - un psychanalyste qui va prendre sa retraite dans quelques jours – avec 688 consultations à venir au début du récit. Nous sommes aussi à Montpellier, peut-être dans les années 30, mais ce récit est intemporel et la situation pourrait tout aussi bien se situer de nos jours.

La vie de ce psychanalyste est réglée comme du papier à musique : sous la houlette de Mme Surrugue, sa secrétaire qui organise son emploi du temps minutieusement, il reçoit des analysants qui semblent être là depuis des lustres, sans grand espoir de guérison, où tout simplement la perspective d'aller un peu mieux.

Sa vie serait donc plutôt marquée par l'ennui, si une nouvelle patiente ne s'était pas présentée à lui pour qu'il accepte de s'occuper de son cas. Elle s'appelle Agathe et présente a priori un dossier plutôt lourd et complexe. Comme il va prendre sa retraite bientôt, il décline dans un premier temps.
Mais celle-ci insiste auprès de Mme Surrugue et réussit à lui extorquer un premier rendez-vous … qui sera bientôt suivi de beaucoup d'autres.
Contre toute attente, l'existence morne et routinière de notre personnage principal va être bouleversée par la présence répétée d'Agathe. Insidieusement, Agathe se révèle un cas étonnant, qui pique sa curiosité et va l'entraîner là où il n'avait aucune envie de se rendre.

Pas de pathos pour autant. On suit l'analyse d'Agathe et l'hypothèse qui se forme peu à peu dans l'esprit de notre analyste pour expliquer le comportement étrange de sa patiente. Et entre les deux protagonistes que rien ne prédispose a priori à se rencontrer, une curieuse connexion va se nouer entre eux, bien malgré notre psychanalyste qui sait pertinemment qu'il ne saurait y avoir de relation personnelle avec une analysante …

On ne dira rien du final – qui n'atteindra peut-être pas le suspense de la rencontre entre la belle Mélanie Thierry et Frédéric Pierrot dans « En thérapie » - mais ce qui est certain c'est que la vie millimétrée que mène notre héros va être fortement perturbée : il suffit par exemple que Mme Surrugue prenne un congé maladie pour s'occuper de son mari malade en suppliant son employeur de passer le voir, pour que tout se dérègle…


Etonnant premier roman qui m'a laissée plutôt perplexe. Et si, pour un personnage de psychanalyste j'ai préféré la lecture de « La patience des traces » de Jeanne Benameur, « Agathe », par la sécheresse de son style qui colle au personnage, n'est pas dénuée d'un intérêt certain.
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