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La décision de participer à un jury de lecteurs peut amener à devoir affronter un livre que l'on n'aurait clairement pas choisi en fonction de la quatrième de couverture. Parfois, cette contrainte débouche sur une belle surprise. Malheureusement, dans le cas de cet ouvrage, de surprise il n'y eut pas. L'enthousiasme de l'auteure est louable et sa volonté de transmettre de belles valeurs et de tenter d'insuffler un mouvement romanesque endiablé ne peut être remise en cause. Je ne suis pas parvenu à accrocher à cette histoire de gamin muet qui recouvre la parole. J'étais pourtant ravi qu'un personnage au moins s'abstienne de parler alors que les autres jacassaient sans arrêt tenant des propos homologués Café du Commerce. Eh ! Bien non même le môme s'y est mis ! Les successions de rencontres « inouïes » ou les rebondissements de telenovelas m'ont lassé tout comme cette obsession du détail inutile. La fin du roman a fini de me convaincre que je n'étais pas à ma place. Je dois malgré tout reconnaître que Caroline Bongrand, par ailleurs scénariste de talent, m'a permis de me documenter sur les Juifs de Salonique « Jérusalem des Balkans » et, entre autres découvertes, d'apprendre qu'Edgar Morin est issu de cette communauté. Comme quoi un rendez-vous manqué peut malgré tout combler des lacunes… Comme, sur les colonnes de Babelio, je suis bien seul à me montrer sévère avec « Les présences », mon avis est donc à considérer avec la plus grande prudence.
Lu dans le cadre du Prix des lecteurs des bibliothèques du Lodévois-Larzac -
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Les présences, c'est l'histoire de Valentine, qui vit seule avec son fils Milo, atteint d'un handicap particulier : il entend mais ne parle pas.

Lorsque enfin Milo se met à parler, c'est dans une langue étrangère et devant un journal télévisé montrant des images de la cité balnéaire de Thessalonique.

Mais quel lien peut-il y avoir entre cette ville grecque où une grande communauté juive vivait avant la Seconde Guerre Mondiale avant d'être déportés par les nazis et cette famille? …

Jusqu'où portent les blessures de l'histoire? . Jusqu'où une mère est-elle prête à aller pour sauver son fils handicapé ?
Avec ce récit au souffle romanesque indéniable, Caroline Bongrand, qu'on avait connu lors de ses déboires avec le film sur Gustave Eiffel, livre un émouvant voyage dans le temps et la mémoire et livre un roman plein de douceur sur la capacité d'une mère à vaincre ses démons et se réinventer

Par dela la mécanique narrative, elle instruit son lecteur sur le sort d'une ville grecque peu connue en France et qui tient lieu de décor parfait pour un roman de l'été assez idéal.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Caroline Bongrand rend hommage aux juifs de Salonique, initialement expulsés d'Espagne en 1492.
Elle utilise les cordes du secret de famille, de la psychologie transgénérationelle et de la quête identitaire, à travers un duo fort sympathique (Valentine et son petit Milo).

Alors oui, les bons sentiments foisonnent et tout est un peu trop raccord (ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants).
Néanmoins, le voyage en Grèce donne des envies d'olives, de tomates et d'iode (surtout en hiver !).
Les pages sont pleines de soleil, même à Paris.
Et le personnage de la meilleure copine (Jennifer) est un sacré numéro que l'on aimerait bien avoir dans son carnet d'adresse, avec sa phobie des voyages en train (à cause de l'odeur des oeufs durs, must incontournable des sacs de pique-nique), et son engouement pour le mot "panorama" (dont elle fera un prénom pour sa fille, le jour où elle en aura une !).

Quelque fois, on a juste envie de tomber sur un petit bonbon aux fruits, acidulé (un peu), savoureux, et réconfortant.
Ben voilà, c'est fait
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Une claque ce livre. En lisant le résumé, je ne pensais pas accrocher autant.
C'est bien décrit, les sentiments sont fins et parfaitement décrit, sur des faits historiques et encore taboues aujourd'hui.
Cette ville de Salonique, ville martyr qui a vu partir ces 56 000 juifs majoritairement à Auschwitz, pour n'en faire revenir que 900.
Et puis ce sujet de l'occupation des âmes chez ses descendants ?
C'est beau, poétique, réaliste pour celui qui accepte de ressentir et d'écouter.
Un magnifique roman sur la transmission, les âmes, la psycho généalogie, le handicap, le divorce, les séparations, les relations mère fils, père fils, l'amitié et l'amour.
Ne passez pas à côté de ce roman
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Milo, 10 ans, muet comme une tombe, vit avec sa mère. Il va à l'école, joue et entend tout ce qui se passe autour de lui sans jamais qu'aucun son ne sorte de sa bouche. Il suffit qu'une pub à la télé déplie sous ses yeux les somptueuses plages athéniennes et des paysages à vous couper le souffle pour que le mutisme se transforme en cris et en larmes. Milo ne parle pas, il débite soudain des phrases à vitesse grand V, non pas en français mais en grec. Subjuguée, la mère en reste baba. Que vient-il de se passer au juste ? Ce roman sublime, rare, merveilleux nous révèle, au fil des pages, que la trop lourde présence des âmes révèle parfois la trop vive amnésie de notre mémoire. Si nous oublions, il faut croire que, de temps en temps, les âmes font le mur et viennent vous sauter à la gorge, vous parlent grec même si vous n'y retrouvez pas votre latin. J'aime cette auteure, aussi scénariste qui a, d'ailleurs, pondu le très beau film « Eiffel ». Cette histoire magnifique se lit d'une traite, avec un kleenex dans la main et un sourire posé sur les lèvres. Car il est triste et drôle à la fois. C'est-il pas merveilleux ?
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Lorsque Valentine entre dans un magasin de halva de Salonique ce fut plus fort que moi, je me précipitai vers la boîte offerte par des amis...
L'effet madeleine
Très beau livre au style agréable, où l'on plonge dans les secrets famille.
Peut être un soupçon trop eau de rose, mais à Salonique...
Après le Bureau d'éclaircissement des destins nous sommes gâtés ! Et qu'on ne me fasse pas croire que la synchronicité...
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Un livre qui se lit très vite car passionnant, prenant, avec des personnages attachants. La première partie nous mène comme une enquête policière à Thessalonique. La deuxième partie est plus convenue, moins emballante, avec des personnages un peu ratés (le père) et des réactions un peu surprenantes de la part de l héroïne. Mais c est tout de même une réussite scénaristique et on découvre un passé toujours présent, même après tant d années.
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