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Citations sur L’arcane sans nom (5)

Il se demanda pourquoi il éprouvait ce violent sentiment de jalousie vis-à-vis d’une fille totalement dépourvue des vertus exigées d’une femme, pudeur, fidélité, honnêteté, loyauté… (p.114)
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-Toi, tu me protèges ? […]

- Jofranka [la guérisseuse] dit que je suis la porte d’O Del.

- O Del ?

- Le bien. Elle dit que, si je reste près de toi, j’empêcherai O Beng, le mal, de t’emporter. (p.86)
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Les noms n'ont pas d'importance, ce qui compte, c'est l'être.
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[...] ... Un chantonnement le tira de ses réflexions. La voix cristalline d'une fillette fredonnant une comptine enfantine s'engouffrait par le soupirail. La langue, qu'il ne comprenait pas, sonnait comme un avertissement. Il se concentra sur le silence battu par le crépitement de la pluie. Des éclats de voix l'informèrent que deux hommes, ou plus, venaient de pénétrer dans le squat. Il vérifia machinalement que le cran de sûreté du pistolet était toujours déverrouillé et se plaqua contre le mur. Ils progressaient dans sa direction. Leurs voix résonnaient de plus en plus fort. Ils ne parlaient pas français, un détail qui ne le rassura pas - même si quelques satanistes [Sahil partageait depuis quelques jours le squat des satanistes et avait eu le temps de les observer] venaient d'autres pays d'Europe.

Ils se rapprochaient. Les muscles noués par la tension, il ouvrit la bouche pour respirer le plus lentement, le plus silencieusement possible. Ils s'étaient maintenant introduits dans la pièce voisine. Une odeur de tabac blond flottait parmi les effluves de moisissures. Ils conversaient dans une langue qui lui sembla être du slave, du russe peut-être ou du serbe. Aucun des satanistes n'étant originaire des pays de l'Est, il en conclut que ces hommes appartenaient à l'organisation qui lui avait proposé le contrat sur la femme blonde. Son index se crispa sur la détente. Russes ou Serbes, il n'avait aucune clémence à attendre d'eux. Les mafias de l'Est étaient réputées pour leur férocité. Ils pensaient la dernière cave vide puisque l'idée ne les effleurait pas de l'inspecter. Ils ne croyaient probablement pas à son retour non plus, ou ils ne se seraient pas éloignés en laissant un temps le squat sans surveillance. Leurs rires lui vrillèrent les nerfs. L'effet de surprise était sa seule chance. ... [...]
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[...] ... Ten se tenait seule devant un autel surélevé éclairé par des lanternes, immobile, plus pâle que jamais, enveloppée de la tête aux pieds dans une cape blanche.

Sahil avait exploré une bonne partie du cimetière avant de trouver la scène où elle se produisait. Il avait discrètement faussé compagnie aux deux Norvégiennes, fendu les rangs serrés et parcouru les allées au hasard. Il ne distinguait pas vraiment de différences entre les spectacles qui se donnaient dans les recoins du cimetière : des litres de sang déversés sur des corps de femmes, si blancs qu'ils paraissaient irréels, des incantations à la gravité affectée, des sacrifices simulés, des strip-teases plus ou moins langoureux, des danses macabres ... Les tableaux semblaient d'autant plus étranges qu'ils étaient présentés en silence, ou seulement accompagnés des psalmodies des acteurs. Les concepteurs de la nuit du Vendredi 13 estimaient, selon Ten, qu'une musique trop forte alerterait les riverains et entraînerait presque aussitôt l'intervention des flics. De même, les seules lumières autorisées étaient les bougies qui résistaient au vent à l'intérieur de leur bulle transparente et les lanternes suspendues aux branches d'arbres ou aux façades des tombes, dispensant des lumières douces et mouvantes qui accentuaient le côté onirique des scènes.

Difficile de croire qu'on était en plein coeur de Paris. Combien étaient-ils dans le cimetière ? Plusieurs centaines ? Plusieurs milliers ? Sahil eut un pincement douloureux aux entrailles lorsque Méphisto [il pense que Méphisto, lui aussi, l'a trahi] se présenta sur la scène, déguisé en prince des ténèbres, teint blafard, cheveux sculptés en forme de cornes, ample cape au col relevé, brandissant un couteau dont la large et longue lame reflétait la lumière vive des éclairs et la clarté laiteuse de la lune. Il espéra un instant qu'un évènement imprévu empêcherait Ten de s'exhiber. ... [...]
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