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Critique de Dez54


Jorge Luis Borges est le grand auteur argentin : novelliste, poète, essayiste, il fut l'un des initiateurs et la figure de proue du courant littéraire du réalisme magique qui s'est répandu ensuite dans toute l'Amérique latine vers le milieu du siècle dernier. Il est également notoirement connu pour son érudition encyclopédique et représente sans doute un pont entre la culture classique et l'époque moderne, entre le vieux continent et le nouveau monde. Conférences regroupe douze conférences données par l'auteur en 1977 et 1978 sur des sujets aussi éclectiques que le roman policier, les mille et une nuits ou encore le bouddhisme. On peut néanmoins retrouver un point commun à tous ces textes : tous ont un rapport plus ou moins éloigné avec la littérature qu'elle soit religieuse, classique ou populaire.


Autant le dire de suite : j'ai beaucoup aimé cet essai. Jorge Luis Borges a un don inimitable pour rendre passionnant les sujets les plus obscurs et donner un regard nouveau sur ceux-ci. Outre les trois thèmes cités plus haut, Borges nous parlera de la divine comédie de Dante, du cauchemar, de la poésie, de la kabbale, de sa propre cécité, de l'objet livre, de l'immortalité, du théologien Emmanuel Swedenborg du roman policier et de la notion de temps. Si on retrouvera quelques paragraphes redondants comme par exemple entre le chapitre consacré à la kabbale et celui intitulé "le livre" (les différentes conférences n'ayant, à l'origine, pas vocation à être reliées entre elles), cela reste très marginal et ne gâche en rien le plaisir de lecture.


Je craignais des longueurs et des passages assez rébarbatifs notamment sur des sujets que je ne connaissais pas ou mal. Il n'en fut rien et j'ai, par exemple, beaucoup apprécié la conférence sur le philosophe et théologien suédois Emmanuel Swedenborg alors même que je n'en avais jamais entendu parler et que le sujet ne m'attirait pas. A la manière d'un Umberto Eco (auquel j'ai parfois pensé en lisant cet essai), Jorge Luis Borges s'avère être un excellent passeur de culture.


Moi qui avais jusque-là surtout apprécié Borges pour ses nouvelles, je le découvre sous un nouveau jour et vais continuer d'explorer cette facette de l'auteur dans les prochains mois.
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