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Citations sur Les mondes d'Ewilan, tome 1 : La forêt des captifs (77)

— Non, Salim, nous marchons !
— Attends, ma vieille, nous marchons depuis trois heures, tu pourrais faire un geste…
— Il n’en est pas question !
— Mais pourquoi, bon sang ?
— Je te signale que je te l’ai déjà expliqué. Si tu n’avais pas passé ton temps à râler comme un pou en refusant de m’écouter, tu ne me poserais plus la question.
— C’est bon, message reçu. Regarde ! Un magnifique sourire illumine mon visage, mes oreilles frétillent d’impatience dans l’attente de révélation transcendantes, je suis calme, serein, mon âme brûle de s’élever jusqu’à toi, alors je t’en supplie, ô Ewilan, daigne m’expliquer pourquoi on se crève la santé à randonner dans ce putain de pays de merde à la con alors que tu pourrais nous transporter en un clin d’œil à l’endroit où nous nous rendons !
— À randonner dans ce quoi ?
— Dans cette contrée aride dont les cailloux inhospitaliers agressent la plante de mes pieds et épuisent ma patience, c’est ce que j’ai dit, non ?
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— Qu’est-ce que… est-ce vraiment… bon sang, c’est abominable ! Comment avez-vous réussi à vaincre une pareille créature ?
— Celle-là, je l’ai égorgée, expliqua Ellana d’une voix posée. Pour plus de sécurité, Edwin a cru bon lui envoyer deux flèches en plein cœur. Manque de confiance typiquement masculin…
— Heu… je vois… Et ça, qu’est-ce que c’est ?
— Ce qu’il reste du Ts’lich brûlé par Illian. Ça fait un peu désordre, mais Illian est jeune et se trouvait dans l’urgence. Grâce à lui, nous savons désormais que le Ts’lich n’est pas comestible. Impossible d’inviter des amis autour d’un barbecue et cuire un truc pareil. Ce serait une faute de goût impardonnable.
Stupéfait, Bruno Vignol dévisagea la jeune femme. Elle pencha la tête et lui sourit, comme surprise par l’intérêt qu’il lui témoignait.
— Vous… vous êtes sérieuse ? balbutia-t-il.
— Bien sûr. Le Ts’lich ne se mange pas. Du moins pas en grillade ! En pot-au-feu, peut-être… On vous montre les autres ?
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-Alors ?
-J'ai du plaisir à sentir mon corps se remettre à fonctionner, Salim. Je me délecte de mes enjambées qui se fluidifient, du frottement de mes bras contre mon torse, de l'oxygène qui entre dans mes poumons, j'apprécie même la douleur dans mes muscles et mon souffle court... Comprends-tu ?
-Je crois, oui, répondit Salim soudain attentif.
-Alors écoute la suite. Je désire marcher pour redevenir moi-même mais, par-dessus tout, je désire découvrir un trajet que j'ai effectué dans tes bras et dont je ne garde pas le moindre souvenir. Si j'en étais capable, je l'accomplirais en te portant sur mon dos pour comprendre la force qui t'a soutenu, sans boire et sans manger, sans certitude pour motiver tes pas. Je veux marcher parce que je te suis redevable, Salim, c'est le seul moyen dont je dispose pour rembourser une infime partie de ma dette. Un pas sur le côté amoindrirait ton geste et je t'aime trop pour te diminuer.
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Une puis deux, puis des dizaines de balles se logèrent dans le corps de l'homme-lige sans parvenir à le stopper. Il percuta ses adversaires qui roulèrent à terre avant de se relever et de l'assaillir de toutes parts.
Un dernier cri retentit :
-Sauve-la, Salim !
À nouveau des hurlements. Un coup de feu.
Salim ne se retourna pas.
Ewilan dans ses bras, il s'enfonça dans la nuit.

(pour Maniel !)
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Atteindre le mur couvert de lierre lui prit presque une heure. Une heure épuisante. Lorsque enfin il se faufila sous un buisson d’ornement, au pied de la façade, juste sous une fenêtre, il respira plus librement. L’enseignement d’Ellana lui revint à la mémoire sous forme de sentences : « Un voleur ignorant passe par la porte, un voleur confirmé passe par la fenêtre, un voleur astucieux passe par la cheminée. Un marchombre passe. »
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Ewilan hurle.
Son désespoir de dessinatrice absolue emprunte une porte qui ne lui appartient pas, mais dont elle a perçu l’existence.
La porte d’Illian.
Son cri ouvre une brèche dans la structure ordonnée des possibles tandis qu’une multitude d’images se répand en elle. Elle retient l’image qui l’a soutenue aux pires moments de son existence. Un groupe.
Amitié…
Force…
Sécurité…
Ewilan hurle toujours, la trame de l’univers se déchire.
L’impossible devient réalité.
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Jambes écartées, épaules relâchées comme on le lui avait enseigné à l’école, le commissaire braqua sur lui sa feuille de salade. Feuille de salade ?
Un cauchemar. C’était un cauchemar. Il n’y avait pas d’autre explication à ce bête légume qui pendait mollement dans sa main à la place de son pistolet. Il allait se réveiller. Non, il devait se réveiller ! C’était un cauchemar. Sinon comment expliquer que les personnes qui lui faisaient face ne montrent pas la moindre trace de surprise devant la transformation de son arme ?
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Etrange qu’il soit incapable de les voir autrement que comme des enfants. Ils étaient depuis longtemps sortis de l’enfance dans leurs corps et dans leurs têtes… Cela était dû à la première vision qu’il avait eue d’eux, mais aussi à la force qui se dégageait de leurs regards lorsque leurs yeux se croisaient. Une force qu’il fallait être très jeune… ou très vieux pour posséder.
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“Le fort commande, le faible obéit. Le fort tue, le faible meurt.” In le Livre noir des Ahmourlaïs
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Maximilien n'avait quitté Ombre Blanche que deux fois dans sa vie.
La première lorsque, envoyé comme soldat en Algérie, il avait dû combattre des gens qu'il ne connaissait pas et qui ne lui avaient rien fait. Il était revenu blessé. A la jambe et à l'âme.
Seule la jambe avait guéri.
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