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3,93

sur 368 notes
La Gaspésie, un endroit du Monde dont des amis canadiens m'avaient parlé mais que je ne connaissais pas plus que cela… Drôle d'endroit. À tous les points de vue d'ailleurs. D'abord, c'est une sorte de bout du monde à l'embouchure du Saint-Laurent, presque en face de Terre-Neuve. Et puis il est rempli de gens pour le moins curieux. Simples, mais curieux, saint-ciboire de câlisse ! Car, oui, leur langue est bien curieuse, et rieuse aussi, une sorte de québécois rural, mais qui reste tout à fait compréhensible (et savoureux) grâce à l'habileté de l'auteure dont la plume est par ailleurs pleine de trouvailles heureuses, un régal. Une plume au service d'une histoire terre-mer, une jeune femme citadine à la recherche de ses racines qui plongent dans un océan sans pitié pour ceux qui s'y sentent trop confiants. Une pseudo-enquête policière aussi qui permet d'introduire un second protagoniste, enquêteur de police d'origine mexicaine et citadin, lui aussi, muté dans ce coin paumé du Québec. Multiplicité des points de vue, des humeurs, des époques aussi, avec parfois des changements brutaux en plein milieu d'un paragraphe, mais on parvient à s'y retrouver grâce notamment au traitement des personnages qui est convaincant et qui les rend tous attachant. Les éléments de l'intrigue restent toutefois un peu trop légers avec cette enquête prétexte et cette recherche de racines qui s'avère assez frustrante. Mais sûr que, tabarnak, la Gaspésie a marqué un point.
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Un polar poétique... Eh oui, ça existe ! Nous voilà plongés dans la quiétude de la Gaspésie où les secrets trouvent refuge dans la brouillard et la pluie.
Ce roman sent le froid et la gadoue et j'ai eu plaisir à l'écouter (il fait partie de mon abonnement Audible) .
Je n'ai mis que trois étoiles parce que j'ai parfois été un peu perdue par le style. Polar ou pas ? Ce roman oscille entre plusieurs genres et est un peu lent à mon goût. Les tics de langage des personnages m'ont un peu agacée.
C'est un bon roman avec plein de petits défauts.
Une chouette lecture, dépaysante, mais que je ne garderai pas en mémoire très longtemps.
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Lecture des vacances ☀️
J'étais déjà charmée par l'écriture de Roxanne Bouchard. Je l'ai découverte avec La Mariée de Corail, son deuxième opus des Enquêtes de Joaquin. Oui… j'ai lu ses aventures dans le mauvais sens, mais j'ai été toute aussi heureuse, sinon plus, de découvrir un Joaquin Moralès encore peu sure de lui-même dans la gestion de cette affaire et de réaliser tout le chemin qu'il a parcouru. Car il débarque dans une Gaspésie où l'étranger qu'il est doit faire sa place, s'accommoder des rituels locaux et apprendre la mer, ses tragédies, ses amours et ses secrets, tandis qu'il fait face à des tourments dans son mariage.

Dans Nous étions le sel de la mer, on plonge dans le quotidien des habitants de Caplan, rythmé par la pêche, les marées et les tempêtes, et le corps de noyés rejetés par une mer dont la beauté vous fait oublier ses dangers. Alors la découverte du corps de Marie Garant, femme marin, interroge. Suicide, accident ou meurtre ?
D'autant plus que Marie Garant à fait chavirer bien des coeurs. Indépendante, aventureuse et libre, elle aura suscité l'admiration ou la haine. « Pis, j'men vas vous dire rien qu'une affaire », entre Cyrille, son beau-frère amoureux et fidèle, Catherine, sa fille qu'elle n'a jamais vue et en quête d'identité, et Renaud Boisseneau, le tenancier du bar du village aussi pipelette que touchant, Marie Garant est décrite comme une femme complexe et secrète, dont la beauté et le don pour la navigation font oublier bien des tragédies passées que le sergent Moralès devra déterrer.
Catherine, elle, comprend bien que personne n'a réellement connu sa mère pour ce qu'elle était vraiment. Obnubilés par leur désir ou leur rancoeur, chaque villageois garde un souvenir brumeux et biaisé de cette femme dont chacun attendait le retour...

Nous étions le sel de la mer est suivi par deux autres enquêtes : La mariée de corail et le murmure des hakapiks. Une série fabuleuse dont la description magnifique des paysages marins, l'humour et la complexité des personnages, comme la simplicité du quotidien en font des polars aussi poétiques que palpitants. À lire absolument ♡
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La prémisse de ce livre me semblait pourtant prometteuse; un polar se déroulant en Gaspésie ! Un livre québécois qui sort un peu des sentiers battus, c'est à dire qui ne tourne pas encore et toujours autour d'un personnage en grande crise existentielle.
Mais c'est tout faux, car c'est justement l'essentiel de ce roman; la crise existentielle de l'enquêteur en pleine crise de la cinquantaine. L'intrigue policière est très peu étoffée et sans grand surprise.
De plus, que dire de toutes ces métaphores entourant la mer; un côté se voulant trop poétique que je n'ai malheureusement pas su apprécier. Et finalement, j'ai eu beaucoup de difficulté à accrocher aux dialogues entre les personnages. Je n'ai pas tout à fait compris pourquoi tous les personnages gaspésiens semblaient à la limite un peu « arriérés » et utilisaient constamment des expressions répétitives à outrance … pour finalement deux chapitres plus loin avoir des pensées ultra philosophiques sur « La mer » en Gaspésie … J'avais parfois l'impression que les personnages manquaient un peu de cohérence ..
Bref, j'ai loué le deuxième roman à la bibliothèque et je pense malheureusement passer mon tour et le rapporter car je n'ai pas assez pris plaisir à lire ce premier roman ! Peut être quelqu'un d'autre pourra l'apprécier davantage !
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Une très belle histoire venue de Gaspésie (Québec), celle d'une femme forte, originale, Marie Garant, qui a voué son existence à la mer ; sur son grand voilier, elle a navigué toute sa vie, passant le moins de temps possible à terre. de quoi a-t-elle vécu ? Finalement personne ne l'a vraiment bien connue cette Marie Garant...

Sa fille, Catherine, arrive dans le village de pêcheurs, là où la mère revient régulièrement. Mais elles ne se connaissent pas : Marie avait confié son enfant à un couple qui l'a élevée. Maintenant ils sont décédés et Catherine ressent l'appel de la mer.
" Je m'étais dit qu'à la mort de mes parents, je partirais. J'avais navigué les lacs pendant des années, hissé les voiles sur tout l'ouest intramuros de Montréal et je rêvais de la mer. Je voulais voir la Gaspésie ouvrir le fleuve, me recroqueviller dans la Baie-des-Chaleurs, hurler vers l'Atlantique. J'avais toutes les raisons de partir. J'avais même reçu, dernièrement, une lettre, postée de Key West, qui me donnait rendez-vous dans un petit village de pêcheurs gaspésien. Je savais que, pour régler mon histoire, il me faudrait commencer par aller là." (p 19)

Quand Catherine arrive à Caplan, on vient de retrouver le corps de Marie Garant morte noyée et entortillée dans un filet de pêche... Catherine va assister à toutes sortes de réactions face à ce décès et à un peu d'hostilité de certains pêcheurs quand on saura qui elle est. C'est qu'elle n'était sans doute pas commode Marie, elle savait ce qu'elle voulait et si elle avait eu son lot de malheurs pour s'endurcir, elle avait aussi soulevé bien des passions. S'est-elle donnée la mort ? A-t-elle été tuée ?
L'inspecteur Joaquin Moralès, d'origine mexicaine, vient d'arriver de Montréal ; muté à sa demande, il attend que sa femme Sarah, sculpteur, vienne le rejoindre. Mais Sarah n'a pas l'air pressée et la crise de couple n'est pas loin. Il lui faudra de la patience et toute l'empathie d'un homme un peu perdu pour comprendre ce qui s'est joué dans ce village...

Le récit - histoire policière, familiale, de pêche et de mer, d'amour et de jalousie - est émaillé de paragraphes, courts et poétiques, tirés du document transmis par le notaire, et que Catherine découvrira à la mort de Marie Garant ; il se divise en chapitres racontant des faits datant de 1974 (année de naissance de Catherine) et 2007, temps de l'enquête de l'inspecteur et de la deuxième naissance de Catherine.

Belle écriture, humour avec l'amusant parler québecois de cette région (et ses expressions Saint-ciboire de câlisse !), poésie et tendresse, mais aussi cruauté de la mer qui donne et qui prend, une lecture magique et marquante à savourer !
Lien : https://les2bouquineuses.can..
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Je n'avais jamais lu de roman d'un auteur québécois, et la couverture du livre, puis la façon dont il est vendu en 4ème de couv', m'ont donné l'envie de m'y mettre.
Mais je n'ai apprécié ni le parler si typique (mais parfois difficile à comprendre pour moi), ni le style de l'auteure (poétique paraît-il), ni la façon dont sont décrits les personnages ( que je n'ai pas trouvés attachants).
Je me suis donné jusqu'à la découverte du cadavre pour savoir si l'histoire finirait par m'accrocher quand même, mais non, ça n'a pas fonctionné, j'ai donc abandonné ce roman, malgré toutes les critiques élogieuses qu'il a attirées.
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A 33 ans, Catherine Day quitte Montréal et le cabinet d'architecte où elle travaille pour se rendre en Gaspésie, sa région d'origine. La lettre qu'elle a reçue et qui l'a motivée la mène à Caplan, une petite ville portuaire dans la Baie des Chaleurs. Peu de temps après son arrivée, des pêcheurs remontent un corps de femme dans la baie, emprisonné dans des filets de pêche. Il s'agit de Marie Garant, celle qui a justement écrit à Catherine pour lui donner rendez-vous. L'inspecteur Joaquin Morales, tout juste arrivé lui aussi, est chargé de l'enquête, persuadé qu'il ne s'agit pas d'un accident...

Il y a Catherine, il y a Moralès. Deux personnages en plein désarroi, réunis par ce drame. Et puis Marie Garant, celle qui défrayait la chronique du village, par sa beauté, par son indépendance, et par son habitude de donner de furieux coups de pied dans le varech quand elle s'en revenait de ses voyages à bord de son voilier. Autour d'eux gravitent de nombreux autres personnages, Cyrille le vieux pêcheur malade, ses collègues amérindiens, le coroner Robichaud, Renaud le tenancier du bar… une galerie de portraits irrésistibles qui prennent vie sous la plume remarquable de Roxane Bouchard, qui donne la part belle aux expressions québécoises sans en faire trop – et c'est tout l'art de l'auteur que d'insérer dans sa prose des « Saint Ciboire de Câlisse » ou des « Tu veux-tu » et des « chum » sans que cela jamais ne vise à faire couleur locale. Ajoutons une intrigue parfaitement bien construite, un récit resserré sans rien d'inutile, et un humour distillé à petites touches : « Il est rentré à l'heure où le souper commence à se servir tard, conduisant une voiture rendue scandaleusement vacillante jusque dans le bosquet, au coin de sa cour. Secoué par la rangée de cèdres, il a sagement laissé l'auto s'adapter à son nouvel environnement pour continuer à pied, trébuchant dans les orties. » Un très bon roman, et un nouvel auteur prometteur.
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C'est un roman différent des autres, tout d'abord en raison du vocabulaire québécois assez déroutant au début, ensuite à cause du vocabulaire marin, ce qui en fait un livre pas facile à appréhender.
Malgré tout, passé les premières pages, il se lit facilement.
Une fille vient retrouver sa mère en Gaspésie, mais elle arrive trop tard, celle-ci est morte.
Il y a donc une enquête mais pas comme dans les autres polars car personne ne veut parler et il n'y a pas d'indice.
Cette belle femme décédée est aussi une énigme par elle-même...
Qu'est-ce qui a bien pu se passer ?
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Ce livre offert par babelio est une jolie découverte. Roxanne BOUCHARD, nous transporte dans un petit port de pêche gaspésien.
On y découvre Catherine,à la recherche de ces origines, Marie Galant, retrouvée morte dans un filet de pêche,l enquêteur Moralis qui ne sais plus si sa femme l aime encore et tout un village de pêcheurs avec leurs secrets bien cachés.

Se livre m'a fait voyager, les protagonistes aux forts accents québécois,la vie des marins pêcheurs sur un font de secrets bien cachés.

Si vous êtes amoureux des secrets, de la mer, des enquêtes ce livre est fait pour vous
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Attention, chef d'oeuvre! Retenez ce nom: Roxanne Bouchard. Québécoise ultra talentueuse plusieurs fois primée. "Nous étions le sel et la mer" est son onzième roman. J'avais un peu peur d'avoir un coup de spleen avec un roman en bord de mer et je n'ai pas pu le lâcher. Et j'ai ri. J'ai adoré l'histoire, j'ai adoré le ton, les personnages plus déconcertants les uns que les autres, Morales qu'on fait tourner en bourrique dans ce patelin perdu de Gaspésie calé sur le rythme des marées, les va et vient de bâteaux de pêche et les tempêtes et où la disparition de Marie est tout une histoire. Qui pro quo, chassés croisés, parler québécois tellement proche du patois vendéen, emprunt de poésie et de sentiments, un véritable sketch de 336 pages.
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