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Je viens de terminer ce recueil de petites nouvelles qui traitent d'un thème assez fort, la relation père-fils avec malheureusement toutes ses dérives.

Dans un premier temps, c'est vraiment la couverture qui m'a poussée à me procurer ce livre. L'illustration est magnifique et nous procure de fortes émotions avec ce garçon dans l'ombre de son père. Elle nous plonge tout de suite dans l'atmosphère du livre. Je tenais à le souligner.
De plus, j'étais curieuse de découvrir un autre auteur des éditions du Chat Noir. Et je n'ai pas été déçue par cette nouvelle trouvaille.

Dans un deuxième temps, les nouvelles sont toutes différentes les unes des autres avec un thème en commun, le lien père-fils plus ou moins chaotique. Elles se déroulent tantôt chez nous tantôt dans un autre monde où nous ne nous perdons jamais.
Je ne peux pas les raconter : elles sont trop courtes pour cela et en plus, ce serait les "abîmer" car l'auteur installe bien à chaque fois une atmosphère souvent lourde que je ne peux pas installer en une simple phrase.

Je les ai toutes appréciées mais j'ai vraiment mes préférées :
"Entre quatre murs, entre quatre murmures" est ma favorite avec "Proie et Dresseur" !
Mais "Hommes et Chimères" n'est pas très loin derrière.

Il y a des nouvelles qui se terminent bien parmi toutes celles qui ont des fins assez terribles. Des lueurs d'espoir dans toute cette tristesse !


Hâte de découvrir d'autres livres de cet auteur ! Une belle trouvaille !
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Un recueil de nouvelles plutôt sympathique, même si la qualité est assez inégale, de mon point de vue.
L'écriture est simple et poétique, au présent, moderne, même dans celles nous relatant des histoires d'un passé lointain.
Je le qualifie de sympathique, mais en fait, ces nouvelles sont assez glauques. Elles touchent un domaine que peu d'auteurs osent "remuer", la relation parent/enfant dysfonctionnelle, et j'avoue que j'aimerais que son audace paie.
Du réaliste au fantastique en passant par la SF, j'ai mes petites chouchoutes, en majorité en début de bouquin, je me rends compte : "Tombent les pluies","Entre quatre murs, entre quatre murmures", "Après le mot fin", "Proie et dresseur", "Entretien de Validation", "Repas de famille". Vers la fin j'ai bien aimé "Le Mal de pierre" et "il avait pour mères la brume et les Neuf filles", sortes de contes.
En quelques pages, dans ces nouvelles que j'ai citées, l'auteur nous fait toucher du doigt des réalités profondes, des personnages attachants en quelques phrases, une noirceur parfois immonde, il y a un grand talent dans cela, même si parfois pour moi c'est tombé "à côté", surtout dans les nouvelles moins sombres, dont j'ai trouvé de certains "happy ends" qu'ils ne sonnaient pas "justes" .
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Le livre est divisé en cinq parties – génération première, abandonnée, perdue, sauvée et seconde -, chaque partie contient entre un et quatre nouvelles. Un thème commun lie toutes les nouvelles du roman : la relation père-fils, qu'elle soit bonne, mauvaise, voire désastreuse. Parfois ce sont des pères et fils qui ignorent leur parenté, parfois le lien n'est pas de sang. le lien qui les unit finit toujours par réapparaître, pour le meilleur ou pour le pire. J'avais l'impression que la pluie était aussi un motif récurrent dans les nouvelles, mais après, je peux me tromper. :p

Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce recueil, c'est qu'aucune nouvelle ne se ressemble. Bien qu'ayant un thème récurrent, les univers décrits et les genres de chaque histoire changent radicalement à chaque fois. Il y a du fantastique, du mystique, de la S-F, de la dystopie,de l'horreur (légère :p ), etc. Les nouvelles proposent un nouvel espace imaginaire sur quelques pages et le lecteur rentre dans chacun des textes avec aisance , mais il en ressort aussi trop rapidement à mon goût. J'ai vraiment eu un coup de coeur pour la nouvelle « Proie et dresseur » qui raconte l'histoire d'un déserteur qui fuit dans l'espoir de revoir sa famille et qui est poursuivi par un homme qui veut le punir pour sa désertion. J'ai aussi beaucoup aimé la nouvelle « Après le mot fin », dans laquelle un petit garçon a le pouvoir de disparaître dans son livre.

J'ai apprécié découvrir la plume d'Anthony Boulanger dans ce recueil. Son écriture est poétique mais sans en faire trop. le souci du détail dans l'utilisation de la langue est présent. Les événements sont racontés de manière efficace et fluide. J'ai vraiment hâte de découvrir cet auteur dans un texte plus long !

Ma lecture de ce recueil a été rapide, peut-être un peu trop rapide même. J'aurais aimé que certains univers soient plus développés, que certaines nouvelles soient un peu plus longues. Bref, j'en aurais voulu plus !

Je recommande ce recueil qui m'a fait découvrir une constellation de petits univers, fort différents les uns des autres et très bien écrits. le thème y est traité de manière originale et variée. Un livre qui peut se dévorer en une fois ou se déguster en plusieurs fois.
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Je vais le dire d'emblée : j'ai été somme toute assez déçue par ce recueil de nouvelles. Je m'attendais à beaucoup plus percutant. J'ai hésité à ne lui donner que deux étoiles mais les dernières nouvelles lues étant les meilleures, j'ai finalement basculé vers la 3ème étoile...

A la lecture du résumé, ainsi que des divers avis de lecteurs que j'ai pu trouver de ci de là, je pensais trouver des nouvelles très percutantes, profondément émotives. Or, et c'est là pour moi que le bât blesse, la plume de l'auteur n'a pas réussi à me faire ressentir de vives émotions, alors que le sujet parait pourtant tout à fait approprié.... J'ai trouvé le style assez plat et inconsistant.

Il est donc question de la relation père/enfant (père/fils la plupart du temps mais pas seulement). Une relation déviante, souvent sans amour, bien que cela évolue petit à petit. le recueil se compose de 15 nouvelles, elles-mêmes partagées entre 5 grandes parties : 1ère génération, génération abandonnée, génération perdue, génération sauvée et 2ème génération.

Les deux premières parties ne me laisseront vraiment aucune saveur de lecture, aucun souvenir même. Pas de quoi s'y attarder. Bien qu'il y soit question d'enfants battus ou abandonnés, il n'y a aucun transfert de sentiments des personnages au lecteur. On est loin du faits divers, la lecture d'un article d'un journal me procurant d'ailleurs plus de sensations. Je trouve tout cela très peu crédible, et cela n'a rien à voir avec le choix du fantastique pour certaines des nouvelles. Ce sont les personnages, leurs réactions, leurs sentiments qui me paraissent peu crédibles.

Je pourrais faire le même reproche à la 3ème partie. Cependant, le cadre des nouvelles est plus abouti me semble-t-il. Celles-ci me semblent mieux travaillées. On se laisse un peu mieux porter par l'histoire.

La 4ème partie est également plus travaillée. D'ailleurs les nouvelles y sont plus longues. Je ne sais si c'est pour cela, mais l'on rentre mieux dans l'histoire, on s'adapte plus rapidement au cadre et on se laisse plus facilement pénétrer par les sentiments ressentis par les personnages.

La dernière partie se compose en fait d'une seule nouvelle, le Rouge, le blanc et l'artefac. Elle fait partie des quelques nouvelles qui sortent du lot. L'histoire est vraiment travaillée et, bien que les personnages évoluent dans un monde tout à fait inventé, on rentre tout de suite dedans. Même si certains passages restent un peu flous et demanderaient de les relire plusieurs fois afin de mieux comprendre la portée des mots. Car il s'agit avant tout dans cette nouvelle de pensées philosophiques, plus que du lien père/fils.

Il faut d'ailleurs préciser que le lien père/fils n'est parfois dans ce recueil qu'un point de départ, une vague allusion, ce n'est pas toujours le coeur de l'histoire. Et ne vous attendez pas à une série de nouvelles décrivant le calvaire d'enfants. Les enfants s'y rebellent et il arrive même que ce soit l'enfant qui se voit attribué d'une âme noire.

Pour conclure, je dirais que ce recueil vaut le coup d'oeil s'il vous tombe sous la main, mais vous ne perdrez rien à ne pas courir après...
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Une lecture intéressante et un auteur dont j'ai apprécié le style et que je suis heureuse d'avoir découvert.



La maison d'édition du Chat Noir a une manière très originale de proposer ses SP, un certains nombre de blogs candidats ont été choisis il y a quelques mois, et un ou plusieurs blog est tiré au sort pour chaque nouvelle sortie, afin de recevoir et chroniquer un roman. Aussi, lorsque nous nous sommes portés volontaires, nous ne savions pas du tout quand ni pour quel livre nous serions désignés.

C'est intéressant d'abord parce que ça laisse planer un peu la surprise (et on reçoit ça comme un cadeau inattendu qui fait très plaisir, d'ailleurs) et ensuite parce que ça nous permet de lire des livres vers lesquels nous ne serions peut-être pas allés de nous-mêmes. En l'occurrence, ce fut le cas. Je ne suis pas spécialement fan de nouvelles, et même si j'aime bien un côté un peu macabre, voire gore, dans mes lectures, le fait qu'il s'agisse d'histoires entre pères et fils aurait pu m'éloigner de ce choix littéraire. Clairement, je n'y serais pas allée toute seule. du coup, le principe me plaît vraiment.

Et finalement, même si je n'ai pas adoré au point d'en retirer un coup de coeur, je dois admettre que cette lecture fut loin d'être désagréable ou aussi difficile (compte tenu du thème) que je l'aurais imaginé de par la couverture ou le résumé.

Du coup, plutôt contente de la découverte, car j'ai vraiment beaucoup apprécié le style de l'auteur. Il m'a permis une immersion et un genre de plaisir que je n'aurais pas cru possible sur ce type de format (nouvelles). Certaines nouvelles m'ont plu d'avantage, d'autre moins. Bizarrement, les plus longues m'ont moins embarquée, contrairement à ce que la logique voudrait, étant plus adepte des romans que des textes courts. Il se trouve que l'écriture d'Anthony Boulanger m'a paru plus efficace sur des longueurs vraiment réduites, plus percutante. Je découvre cet auteur avec cet ouvrage, mais je me demande si ce n'est pas déjà un aficionados de la nouvelle, ce qui expliquerait qu'il paraisse plus à l'aise sur du très court.

Parmi les nouvelles proposées, si toutes traitent d'une relation père/fils bancale, malsaine, ou inexistante, elle ne sont pas toutes abordées de la même façon. Certaines ont un côté plutôt psychologique, d'autres carrément fantastique, d'autres encore sont plus sur un mode épouvante/gore. Et si cela peut rassurer les âmes sensibles (souvent des parents d'ailleurs, dont je suis !) ce n'est pas toujours le fils qui "subit", dans ces improbables duos. Les rôles peuvent être inversés, et ça n'en paraît que plus terrible, finalement. Cela dit, la majorité du temps, c'est quand même pour le fils qu'on tremble, et il faut alors se rappeler qu'on ne lit pas le journal, mais une fiction.

Concernant la couverture, on ne peut pas dire que je sois fan fan... Cela étant, elle met bien dans l'ambiance du roman, et correspond également très bien au contenu. Il ne s'agit donc pas d'une couverture inadaptée, mais juste une illustration qui, très subjectivement, ne m'aurait pas attirée vers le livre.

Au niveau de la qualité de l'édition : rien à redire. Tout est très classique, mais cohérent, la mise en page, la taille du texte, la qualité du papier ou de la couverture, tout fonctionne très bien.
La correction a été de qualité également, j'ai lu ce livre très vite, avec ses 170 petites pages, mais rien ne m'a sauté aux yeux particulièrement (j'ai un vague souvenir d'une petite coquille, mais rien de bien grave, puisque je ne me rappelle même pas ce que c'était :D )

Je ne vous parlerai pas des personnages, qui sont nombreux déjà, et surtout qui contiennent les clés de chaque nouvelle en eux, ce serait dont bien trop vous en dire. Je ne peux pas vous dire que je les ai aimés, vu l'orientation des histoires, on ne peut pas trop leur trouver un charme fou, lol, mais ils m'ont paru très crédibles (ce qui en rajoute des frissons lors de la lecture !)

En résumé, les habitués du format "nouvelles", tout comme les débutants dans le genre, pourront apprécier une lecture fluide et rapide, des histoires prenantes, souvent violentes, qui livrent leur message en quelques pages, et qui n'ont pas besoin de plus pour être vraiment entières. L'auteur est à découvrir, et j'espère pouvoir lire autre chose de lui dans un avenir proche, pour appuyer cette première impression très positive sur son style.

Je vous encourage vivement à vous faire votre propre avis sur cet auteur et ce recueil, assez spécial, mais sympathique.



Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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Un très, très bon recueil !

Une fois n'est pas coutume, je commence avec la couverture. J'ai longtemps hésité parce qu'elle est aussi belle qu'elle me touche et me fait peur. Je pensais que ça serait très difficile de lire un recueil sur un thème comme celui du père, du fils, et les poings serrés du père et le regard triste du fils laissent penser que ça ne va pas bien se passer. Et j'ai vraiment bien fait de dépasser mon appréhension, car ce recueil est une vraie réussite !

Géniteurs & fils est un recueil aux nouvelles sombres, parfois dures mais poétiques et fantastiques. Découpé en 5 parties, le lecteur découvre des nouvelles des plus poignantes, aux plus optimistes. 5 visions de l'enfance et de la confrontation entre la progéniture et le père. de multiples variations très réussies sur un même thème.

Je vais essayer de donner rapidement mon impression sur les nouvelles, sans toute fois, les résumer en détail afin de garder du suspense ^^

1ère partie : Génération première

Tombent les pluies

Cette nouvelle, c'est comme une rengaine, un poème. C'est différente façon de voir, de ressentir la douleur et la souffrance. Elle est très dure mais la façon d'écrire, le style d'Anthony Boulanger sublime l'écrit alors que le thème reste très difficile, dur.

Entre 4 murs, entre 4 murmures

Un texte dur également. Un enfant enfermé pour un crime mais l'a-t-il commis ? La cruauté apparait progressivement et comme bien souvent les apparences peuvent être trompeuses.

Johann…

A sa façon, Anthony Boulanger traite de la violence conjugale et du drame familiale en mêlant fantastique, imaginaire, créatures et réalité. Une nouvelle magnifique, qui prend aux tripes. Une histoire aussi belle que cruelle, très prenante.

Après le mot fin

Un côté fantastique très prenant également pour cette nouvelle, un hymne à l'amour d'un fils pour sa mère, un combat, des choix à faire.

Les 4 nouvelles de cette première partie donnent le ton du recueil, mélant de réalité froide et cruelle avec une dose plus ou moins importante d'imaginaire et de fantastique. 4 nouvelles traitées dont le thème de la violence est traitée de façon subtile, touchante, poignante, sans tomber dans le glauque et le pathos. le lecteur n'en sort toutefois indemne. La violence d'un père, la maltraitance, la souffrance, … sont des thèmes dures à traiter qui sont ici abordés avec une certaine pudeur. Anthony Boulanger y parvient en introduisant une note fantastique qui loin de dédramatiser la réalité, permet de créer un échappatoire, de faire surgir un espoir, un moyen de fuir, de s'échapper d'une réalité trop dure.

2ème partie : Génération abandonnée

Proie et chasseur

L'histoire d'un homme traqué par un enfant accompagné de loups. Cet enfant pourchasse pour l'empire les déserteurs. Mais l'homme fuit, affronte les tempêtes, car il a espoir de revoir sa femme et son fils qu'il a du quitter pour combattre.

C'est une belle nouvelle même si on voit venir le twist on apprécie énormément de découvrir comment tout cela se passe. La traque est très bien contée. On s'y croirait vraiment !

L'écume des nuits

Deux adolescents, Delphine et Pierre se disputent. L'un veut attendre avant d'enfin s'échapper de l'emprise de son père. L'autre n'en peux plus et n'imagine pas rester plus longtemps. L'histoire de l'indifférence de pères pour leurs enfants qui ne font pas le poids face à la Mer.

C'était pas mal du tout, on ressent bien les sentiments des adolescents et on aurait presque envie de les aider dans leurs desseins.

Disparition programmée

La vie d'un homme invisible, cobaye de son propre père, contée par l'homme invisible lui-même. Un être sensible, qui va s'épanouir dans l'Art. Et quelle fin !

Une nouvelle très surprenante et rondement bien menée ^^

3 nouvelles dans cette deuxième partie qui traitent de l'indifférence, du rejet et de l'abandon. Quand l'amour paternel fait défaut. On s'éloigne ici de la violence et on rentre dans la psychologie de l'ado ou de l'enfant qui a grandit beaucoup trop vite.

3ème partie : Génération perdue

Entretien de validation

En 2025, un enfant de 6 ans passe son entretien de validation. Peut-il présenter un valeur ajoutée sociétale ? le jury va en décider.

Une nouvelle futuriste dans une société qui fait froid dans le dos. Une nouvelle courte mais efficace, qui donne matière à réflexion !

Repas de famille

Un enfant réveille sa mère en pleine nuit. Il est terrifié, il entend des coups donnés depuis le rez-de-chaussée et si des voleurs s'étaient introduit chez eux ?

Une fin terrible qu'on voit pas venir. Une nouvelle noire et glauque, courte mais terrifiante à souhait ^^

Hommes et chimères

Des hommes fuient afin d'échapper à la chimère de leur territoire. Cette créature qui autrefois les aidait et devenir récemment synonyme de malheur et de destruction. Les héros d'autrefois sont devenus des tyrans. Les hommes n'ont plus beaucoup d'espoir, vie est devenue synonyme de mort.

A travers la relation entre un homme et son fils, Anthony Boulanger nous transporte dans un univers que l'on aimerait voir développer. C'est avec plaisir qu'on lit cette nouvelle plus longue que les précédentes. Un univers créé en quelques pages déjà passionnants avec un vrai fond ! Très réussi !

Déchirures et tissages

Stephen marin aguerrit a fait fortune grâce à sa femme et son fils doués de don précieux en navigation. Cependant, il a eu le revers de la médaille, à trop en vouloir, le capitaine traine sa mélancolique, sa peine, et sa douleur derrière lui. Son fils survit plus qu'il ne vit. Ombre de lui même. L'équipage du navire se rend vers une station pour commercer. Mais elle a été attaquée ! Par qui et pourquoi ?

Comme pour la nouvelle précédente, Anthony Boulnager réussi à créer un univers original et qui tient la route en quelques pages. Un côté SF qui m'a beaucoup plut. Et toujours en arrière fond, la relation terrible, touchante et triste d'un père et son fils.

Ici Anthony Boulanger s'essaie à des thèmes différents en gardant en fils conducteur les relations parents / enfants. Des essais assez réussis dans des genres variéUs : SF, fantasy, horreur… 4 nouvelles avec beaucoup de travail d'univers. Un plaisir !

4ème partie : Génération sauvée

Il avait pour mères le brume et les Neufs filles…

Un viking fou de douleur d'avoir perdu sa femme en couche et dont le bébé ne va pas survivre, embarque avec son bébé à la proue de son navire pour mourir et rejoindre son aimée. L'enfant est toutefois sauvé par la brume.

Une légende Nordique très joliment écrite et contée ! J'ai beaucoup aimé l'atmosphère dégagée par l'histoire, le mélange légende et réel.

Le mal de pierre

Un jeune homme défie son père. Pour lui prouver que ce n'est pas un couard, il décide d'aller voir ce qui se trouve de l'autre côté de la cascade. Il découvre alors ce qu'il n'aurait jamais imaginer trouver. Mais une malédiction semble s'être déclenchée …

Une jolie nouvelle mais je dois le reconnaitre, elle m'a beaucoup moins plus que les autres.

L'écorce des coeurs

Une jolie histoire d'un homme amoureux dryade, mi femme ni arbre. Elle attend son promis et ne prête aucune attention au pauvre jeune homme….

Idem ici, à croire que je ne suis pas une romantique ^^ Mais l'histoire est jolie, elle est douce et la chute m'a bien plu ^^

3 nouvelles plus optimistes sur la relation père / fils, enfin parce que l'Amour est présent pour sauver cette génération perdue ^^ J'ai un peu moins aimé les 2 derniers textes mais cette petite baisse ne retire rien à l'intérêt des histoires et la qualité de l'écriture.

5ème partie : Génération seconde

Le rouge, le blanc et l'Artefact

Ressil Maler nous raconte les derniers événement survenus dans son monde. Tous les 262 ans, les 5 lunes forment un pentagone qui permet l'accès à une caverne, dont laquelle se trouve l'Artefact. Parmi les aspirants présents, serviteur de la Voie Blanche, un Pur, un seul aura le droit de demander quelque chose qui sera accomplit. Mais qui est cet homme en rouge qui attend lui aussi de rentrer dans la caverne. Ressil ne peut rester à l'observer. Il décide d'aller l'aborder. S'en suit alors un échange très surprenant…

Une nouvelle très intéressante. Qui creuse le thème de la volonté, du choix, de la liberté. Il y a plusieurs niveaux d'interprétation et le récit est très prenant. Philosophique, la nouvelle aborde le libre arbitre, la violence, la rédemption, la foi, le pouvoir, la puissance. C'est très intéressant. le thème père et fils est plus ténu mais on finit par le trouver et le comprendre.

Cette nouvelle allume le flambeau de l'espoir et conclue parfaitement le recueil.

Géniteurs & Fils est un très bon recueil de nouvelles, divers et variées. Tout en gardant, le fil conducteur, Anthony Boulanger suit une progression de l'horreur à l'espoir. le fil conducteur est plus ténu dans les derniers textes, est-ce parce que l'image du père peut s'améliorer ? En tout cas, je découvre un auteur qui arrive à traiter de thèmes durs d'une manière poignante et belle, avec simplicité, avec l'aide d'un imaginaire curieux et prenant. Un auteur qui arrivent en peu de mots à créer des univers passionnants, à décrire les relations entre les hommes. Un auteur à découvrir.

Encore un très bon ouvrage, différent et réussi des Editions du Chat Noir ^^
Lien : http://lesdecouvertesdedawn...
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J'ai grandement apprécié les nouvelles d'Anthony Boulanger que j'ai lues au gré d'anthologie. J'ai d'ailleurs été ravie de retrouver le rouge, le blanc et l'artefact dans ce recueil, car cela avait été mon texte préféré dans l'anthologie où il est paru initialement.
Pourtant, je ne pourrai dire que j'ai eu un coup de coeur pour ce recueil. Non qu'il soit mal écrit ou mauvais, loin de là. Mais à cause de son sujet.
Le fil rouge du recueil, ce sont les relations père-fils et elles sont loin d'être bonnes. Abandon, vengeance, enfance maltraitée, violence conjugale, même, les thèmes sont rudes pour les lecteurs sensibles. Et le talent d'Anthony Boulanger, qui rend très bien les peurs et l'horreur de ces violences, ne fait rien pour atténuer cette impression.
Pour ma part, j'ai ressenti une sensation de "trop". Assez, assez, me disais-je devant ces enfances brisées, ces paternités sans tendresse. Je pense qu'un texte sur un autre thème, glissé entre deux, aurait permis une respiration bienvenue car le but de l'auteur - dénoncer pareilles violences sans verser dans le gore ou le sensationnalisme - est louable, réussi.
Par ailleurs, l'abondance de textes brefs a nui aussi à la qualité de l'ensemble dans le sens où les histoires ont fini par se mélanger dans ma tête, si bien que je n'arrive plus à me souvenir vraiment de quoi parle tel titre.
C'est dommage, car je sais que l'auteur est capable de réaliser de vrais bijoux - et le Rouge le blanc et l'artefact en est un bon exemple.
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas partagé une de mes lectures Eh bien, j'ai dévoré "Géniteurs et fils" d'Anthony Boulanger, publié aux Editions du Chat Noir et j'ai bien envie d'en parler.

J'avais déjà eu un gros coup de coeur pour l'écriture d'Anthony qui a signé une nouvelle dans le recueil « Steampunk » d'Elenya Éditions. À la lecture du thème de son nouvel ouvrage – le lien paternel défaillant ou dangereux – et le visionnage de la très belle bande-annonce du livre, je n'ai pas hésité une minute à en acquérir un exemplaire dédicacé au Salon Fantastique !

Je ne dévoilerai pas les histoires car l'effet de surprise à la lecture est important. Certaines nouvelles m'ont marquée plus que d'autres mais l'ensemble est prenant. Pour mon plus grand plaisir, j'ai retrouvé les images qu'Anthony a l'art de faire émerger. Mondes fantastiques teintés de réel ; ou est-ce le réel qui apparaît fantastique ? Personnages meurtris, sacrifiés et soumis ; ou infâmes, ignominieux et méprisables. Univers atemporels, sombres, brillants ; anciens comme futurs. Des univers de chez nous, en nous, autour de nous.

Et ce fil rouge qui, de quelques tours, m'a enserrée en seulement quelques phrases, prise aux tripes, et en otage, témoin ébranlée à sa guise, au gré des éléments, tantôt la mer, tantôt la brume, ici dans la forêt ou ballotée par le vent. Et par la pluie, surtout la pluie… Je n'ai pas pu décrocher, j'ai eu mal, j'ai frissonné, j'ai espéré. Je me suis perdue parfois, à vouloir que les choses ne soient pas ce qu'elles suggéraient. En vain. Heureusement je me suis accrochée. J'ai bien fait. Car au-delà de la souffrance, des insupportables transferts empathiques envers les personnages, il a été si bon de sentir le fil qui se déroule prudemment, désenchaînant espérance et foi, filin par filin.

Le tout est servi par une écriture fluide, forte de représentations et de symboles, à la fois noire et colorée, d'un style irrésistible, souvent économe et percutant. Toujours poignante. Qui laisse derrière elle son flot d'interrogations. Longtemps. Bien longtemps.
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