Citations sur La Planète des singes (116)
Vous voyez bien que l'esprit peut se perdre comme il peut s'acquérir.
"Ce qui nous arrive était prévisible. Une paresse cérébrale s'est emparée de nous. Plus de livres ; les romans policiers sont même devenus une fatigue intellectuelle trop grande. Plus de jeux ; des réussites, à la rigueur. Même le cinéma enfantin ne nous tente plus. Pendant ce temps, les singes méditent en silence. Leur cerveau se développe dans la réflexion solitaire... et ils parlent."
J’étais femme dompteur. Je présentais un numéro de douze orangs-outans ; des bêtes magnifiques. Aujourd’hui, c’est moi qui suis dans leur cage, en compagnie d’autres artistes du cirque.
Il faut être équitable, les singes nous traitent bien et nous donnent à manger en abondance. Ils changent la paille de notre litière quand elle est trop sale Ils ne sont pas méchants … Moi je me plie à leurs fantaisies sans discuter. Je marche à quatre pattes ; je fais des cabrioles. Aussi sont-ils très gentils avec moi. Je ne suis pas malheureuse. Je n’ai plus ni soucis ni responsabilités. La plupart d’entre nous s’accommodent de ce régime.
La femme observa cette fois un très long silence, pendant lequel Cornélius me regardait avec une insistance gênante. Je comprenais trop bien sa pensée. Une humanité aussi veule, qui se résignait si facilement, n’avait-elle pas fait son temps sur la planète et ne devait-elle pas céder la place à une race plus noble ?
J'assistais à une battue - j'y participais aussi, hélas ! - une battue fantastique où les chasseurs, postés à intervalles réguliers, étaient des singes et où le gibier traqué était constitué par des hommes, des femmes comme moi, des hommes et des femmes dont les cadavres nus, troués, tordus en des postures ridicules, ensanglantaient le sol.
Jinn et Phyllis passaient des vacances merveilleuses, dans l'espace, le plus loin possible des astres habités.
A présent prenez un homme, enlevez-lui ce qui le rend homme, ses vêtements, ses chaussures, sa montre, sa voiture et- pourquoi pas? - la parole. Que lui reste-t'il, s'il n'est pas Tarzan, qui est d'ailleurs plus singe qu'homme? rien.
Des hommes raisonnables? Des hommes détenteurs de la sagesse? Des hommes inspirés par l' esprit?... Non, ce n' est pas possible; là, le conteur a passé la mesure.
Des hommes raisonnables ? Des hommes détenteurs de la sagesse ? Des hommes inspirés par l'esprit ?...Non ce n'est pas possible, là le conteur a passé la mesure.
En vérité, il [le singe] parut fort décontenancé, appela son compagnon et s’entretint longuement avec lui, comme la veille. Je pouvais suivre le raisonnement simpliste de ces lourdauds : voilà un homme qui n’avait aucun réflexe, un instant auparavant, et qui, tout d’un coup, a acquis des réflexes conditionnés, ce qui demandait avec les autres une durée et une patience considérables ! Je prenais en pitié la faiblesse de leur intellect, qui les empêchait d’attribuer la seule cause possible à ce progrès subit : la conscience.
"Cela commence dès notre enfance. Tout notre enseignement est basé sur l'imitation.
- Ce sont les orangs-outans. ...
-Eh ! Ils ont une importance capitale, puisque ce sont eux qui forment la jeunesse par les livres. Ils obligent l'enfant singe à répéter toutes les erreurs de ses ancêtres.