Pâles sœurs aux yeux clairs que mon discours étonne,
Les arbres du jardin sont presque à demi nus.
Il est temps de cueillir les gloires de l’automne,
Septembre avec sa brume est déjà survenu.
N’attendez pas le soir qui rallume les lampes,
Laissez de coudre et posez là vos dés d’argent,
Que le rire et le sang vous excitent les tempes
Et qu’un désir vous prenne en son caprice urgent.
Vers les fruits qui sont mûrs, élevez-vous, mes sœurs,
Cueillez à pleines mains les prunes et les pêches
Et les raisins bleuis et les noix à peau rêche
Et le soleil qui mêle aux arbres sa douceur.
Car le temps de cueillir à chacun est compté,
Plus tard, en robe courte et la corbeille aux hanches,
D’autres filles viendront qui couperont aux branches
Les fruits au goût divin de soleil et d’été.
Alveringhem, 29-9-17.