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3,53

sur 869 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comment peut-on faire subir ça à son enfant ?
Je connaissais l'existence de ces fameux concours de mini-miss... et j'avoue que ça m'a toujours dépassée... voire révoltée...
De quel droit voler l'enfance, l'innocence de ces petites filles ?
Comment cela pourrait ne pas être destructeur pour elles ?

"Bénie soit l'Amérique, quel pays de génies, (...) ! Maquiller des gosses et les foutre sur une estrade, il fallait y penser !"

Ce n'est pas un sujet qui m'aurait vraiment tentée, mais je ne suis pas déçue d'avoir lu ce livre.
La plume d'Olivier Bourdeaut y est incisive. Il fait parler la principale intéressée, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle n'a pas la langue dans sa poche. On sent toute la colère qu'elle ressent, l'envie de se venger de ses parents, du monde entier... ce qui l'amène à un besoin de destruction de sa personne, de son image. C'est violent, et la narratrice use bien souvent d'un humour sarcastique délectable.

Bref, j'ai beaucoup aimé entrer dans la peau de cette jeune femme... mais je suis heureuse de ne pas avoir été à sa place.
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Quelle plongée ! je reprend mon souffle après avoir lu ce roman en une journée et quasiment en apnée.
Un histoire glaçante de rapport au corps, de construction et surtout destruction… Froid, glaçant mais on ne peut lâcher la narration d'Elisabeth, enfant sacrifiée a la folie de sa mère.
Parcours d'une mini miss qui n'en peut plus de l'image qu'elle dégage.
Une claque.
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Le monde des mini miss est un monde qui me dérange et m'intrigue en même temps.
J'ai trouvé ce que j'ete venu chercher dans ce court roman.
C'est ma première lecture de cet auteur et j'ai trouvé sa plum rythmé, dérangeante.
Parfois, surtout quand la narratrice raconte sa jeunesse je me disais "c'est trop, ça va trop loin, quel parent pourrait faire ça à son enfant ?“.
Et pourtant. Mon avis est le suivant : les mini miss sont un fléau pour les jeunes fille et je trouve que l'auteur l'a parfaitement démontré. Bien que j'ai parfois pu manquer d'empathie pour son personnage, rien ne m'a empêché de comprendre cette petite fille.
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Lu dans le cadre du Trophée Folio-Elle

Enfant, Elizabeth est transformée en mini miss par sa mère qui la déguise et la traine dans les concours de beauté. En grandissant, Elizabeth va vouer une haine féroce à sa mère dont elle va vouloir se venger à tout prix pour avoir gâché son enfance. Cette vengeance va passer par une haine de son propre corps à qui elle va faire subir des transformations radicales.

Après avoir lu la quatrième de couv', je m'attendais à lire un roman sur l'univers des mini-miss et les dégâts psychologiques que cela pouvait causer chez les participantes. Eh bien, ce n'est qu'une partie de ce roman.

La vengeance, le rapport au corps et l'apparence sont en réalité au premier plan. L'écriture d'Olivier Bourdeaut transpire cette vengeance qui ronge Elizabeth comme un poison ; elle viendra s'insinuer sournoisement jusqu'à la conduire aux portes de la folie. Il y a une telle colère et une telle rage dans l'écriture, qu'elle nous frappe comme un coup de poing au visage.
L'auteur dessine un portrait au vitriol de notre société basée sur le paraître et des dérives qui peuvent en résulter. C'est brut, c'est incisif, c'est mordant ; cette histoire bouscule, interpelle et nous donne à réfléchir.
La détresse d'Elizabeth est extrêmement touchante : sa haine par rapport à son corps, objet de ses souffrances depuis son enfance, me marquera longtemps. Je la perçois comme un petit animal sauvage : prête à mordre dès qu'on lui tend la main mais meurtrie à l'intérieur et dévorée par ses cicatrices.

Ce roman est une véritable claque ! Etes-vous prêts à l'encaisser ?
Lien : https://mademoisellechristel..
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La mère d'Elizabeth a un cadeau exaltant d'après elle pour les sept ans de sa fille : une somptueuse robe pour aller concourir au prix de MiniMiss. Elizabeth s'attendait à un cadeau pour elle même, qui lui ferait plaisir à elle et non à sa mère. C'est le début de l'obsession maternelle : faire de sa fille la plus belle, la Mini Miss du pays. Chaque week-end, elles avalent des kilomètres de route pour se présenter à tout les concours Mini Miss, Elizabeth défile sans entrain devant des jurés avides de corps parfaits, de faux cils et de paillettes.

Elizabeth se sent non pas comme une enfant mais comme un projet, façonné par sa « Reine mère ». Comment grandir et développer de l'amour propre quand le seul jugement apporté sur soi enfant a été celui de l'appréciation du corps ? Comment ériger confiance en soi face à une mère désespérée de ne pas voir sa fille rentrer avec le prix de Mini Miss?
La rage gronde en Elizabeth, lucide face à l'obsession égoïste de la Reine mère et à la passivité du père, nommé le Valet.
Alors a 12 ans elle va se venger. Toute sa vie sera construite autour de cette vengeance. Elle va se venger de ses parents mais aussi de ce corps qui n'apportait pas satisfaction aux jurés.

Une écriture incisive et crue, teintée de sarcasme, un roman qui dépeint la triste réalité quotidienne d'Elizabeth. Ce livre c'est son journal intime alors imaginez le ton de son phrasé étant donné son enfance. L'attitude parentale m'a désarçonnée et effarée, elle côtoie l'irresponsabilité. J'ai aimé ce roman brut !
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Sujet passionnant, presque fascinant, complètement inconnu en France (et tant mieux !) et très bien traité. J'ai beaucoup aimé ce livre qui suit son sujet et nous parle d'ambition, d'art, de rapport au corps et de résilience... ou pas.
J'ai dit tout ce que j'avais à dire, mais la règle exige d'aller jusqu'aux 250 caractères donc, voilà, ça y est !
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Le sujet de ce livre est très original, en tout cas, je ne connais pas de livre qui ai déjà abordé le sujet du culturisme ou comment une mini miss fait de son corps un instrument de vengeance envers ses parents.
L'écriture est juste, le sujet est grave et sombre mais l'humour et le sarcasme dédramatise le récit. L'histoire d'Elizabeth nous tient en haleine, jusqu'à la dernière ligne, on ne lâche pas le récit de cette Cendrillon malgré elle.
Bravo M. Bourdeaut pour ce radical changement de style !
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Ça commence comme un conte de fée, mais un conte au goût amer. Elizabeth le dit, le fait comprendre : elle déteste ses parents, elle hait sa mère. Et tout cela a commencé le jour de son anniversaire, quand sa mère lui a offert une jolie robe pour participer à un concours de miss...

Olivier Bourdeaut nous plonge dans une société de l'apparence, dans laquelle l'image et le corps ont une place centrale. le corps d'Elizabeth va être son allié puis son ennemi. Elle voudra le dompter au fil des ans, poussant la maîtrise de son image à l'extrême...

Du cynisme, le roman bascule peu à peu dans un drame, dans une tragédie sombre et violente. On est bien loin de la poésie de "En attendant Bojangles", qui brossait pourtant déjà le portrait d'une famille en souffrance.

Au final, j'ai lu plusieurs avis négatifs sur ce roman, mais mon sentiment reste positif. J'ai trouvé cette histoire puissante, sans concession, sombre, critique sur notre société. Bref, j'ai aimé.
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Je ressors sans aucun doute perturbée de cette lecture. Elle fait mal, mais elle est nécessaire. L'écriture est brute, crue, sans fioriture, reproduisant le journal intime de cette jeune femme dont nous suivons la déchéance corporelle.
Une réflexion brillante et sans concession sur l'image du corps et la quête d'identité.
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Transformer sa fille en mini-miss, en princesse d'un jour, pour caresser son ego de mère, de mère dépressive avec un mari et père en marge de leur vie, ni dedans, ni dehors. Et, par là même, réduire en poussière l'ego de cette petite fille, l'image qu'elle a d'elle-même. Pas assez jolie pour gagner les concours, pas assez intelligente pour étudier. Alors il ne reste que l'autodestruction, aller jusqu'au bout de l'annihilation de ce corps imparfait et inutile, prendre sa revanche. C'est fort, poignant, souvent rude.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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