L'ambiance de ce roman est étrange.
Il y a l'Alaska, la nature, la chasse, les grandes étendues neigeuses, les courses de chiens… Toute la vie de cette famille semblait tourner autour de ces courses. du moins jusqu'à la mort accidentelle de la mère de famille.
Depuis, tout se délite. le père s'est fait interdire de course, il essaie tant bien que mal de faire vivre sa famille à force de petits boulots et en vendant ou louant les chiens (ce qui n'est guère du goût de sa fille).
Mais ce qui frappe le plus dans cette histoire, c'est le manque de communication et les difficultés relationnelles entre le père et sa fille, Tracy.
La jeune fille est bien plus à l'aise dans la forêt ou en compagnie de ses chiens que dans la civilisation.
J'ai bien aimé toute la partie sur la nature, sur les courses et j'ai également beaucoup aimé tout ce qui touche l'agression dont Tracy a été victime en forêt et lors de laquelle elle enfreint une des lois de sa mère : ne jamais faire saigner un être humain (quoi que je doute que la mère ait voulu parler d'un cas de légitime défense).
A partir de cet évènement, Tracy devient de plus en plus méfiante et paranoïaque. Plus rebelle aussi, à la grande colère de son père qui ne sait plus trop par quel bout la prendre.
Si j'ai beaucoup aimé tout le côté nature et relationnel, j'ai en revanche eu beaucoup plus de mal avec la partie fantastique de l'histoire.
En fait, ce côté-là aurait pu me plaire, parce qu'en général je suis bon public dans ce genre de lecture, j'ai d'ailleurs bien apprécié la nature de Tracy, ses pulsions incontrôlables qui la rendent physiquement malade si elle tente de les ignorer et j'étais impatiente d'en apprendre plus sur ce côté
sauvage qui rappelle le titre. Et c'est bien là que le bât blesse, car au final, on n'a aucune explication sur cette nature, aucune indication sur ce qu'est ou n'est pas Tracy. D'où viennent ces capacités ? Est-ce héréditaire ou l'a-t-elle attrapé comme une maladie ? Si c'est héréditaire, pourquoi son frère n'est-il pas touché ?
Ça m'a vraiment dérangée de ne pas avoir de plus amples explications. C'était comme avoir une moitié d'histoire.
Quant à la fin, elle m'a laissée vraiment très mitigée car l'auteur laisse beaucoup de questions en suspens.
Au final,
Sauvage est une lecture sympathique (grâce aux courses de chiens) mais que j'aurais aimée plus fouillée, plus développée et avec une fin plus aboutie.