Masques

J'ai lu malgré certaines notes avec 1 étoile et j'ai bien fais car même parfois "mal noté", on a pas tous les mêmes goûts, les mêmes styles de livres, on n'est pas non plus "critique littéraire professionnel" et on juge aussi avec ce que l'on aime, effectivement il y a une ressemblance avec le livre d'Agatha Christie mais pas ça s'arrête là, l'auteur nous montre aussi une partie de la nature humaine que l'on voit parfois dans les journaux aux pages "faits divers" et les réfractaires à l'expérience ! La fin est rapide effectivement seule bémol, un peu dommage c'est le seul point !

10 invités, 1 hôte mystérieux, 1 mort par jour... ça vous rappelle quelque chose ? Mais ici la donne a changé : les assassins se cachent parmi les participants. Et si le Baron Corvo avait créé le crime parfait ?
Bienvenue au carnaval de Venise ! Pendant les 10 jours de festivités, dissimulés derrière des costumes de la commedia dell'arte, les invités vont se livrer à un jeu mortel. Leur hôte avait promis une récompense inestimable au vainqueur, ils vont comprendre qu'il s'agit de leur vie...
Chaque jour, une nouvelle partie commence, sortirez-vous indemne de ce Cluedo ?

Quelle claque !
Il y aurait tant à dire sur cet incroyable roman !
Même si le début a des airs d'Agatha Christie, très vite on comprend que le thème principal ici est la soumission à l'autorité, basé sur l'expérience de Milgram.

L'auteur cherche à répondre à la question suivante : quand on soumet l'être humain à une autorité, lui ôtant toute responsabilité de ses actes, jusqu'où est-il prêt à aller ?
C'est fascinant ! Cela ramène aux moments clés de l'Histoire, où un grand nombre d'individus n'a fait que suivre les ordres, mais sont-ils innocents pour autant ? La question est réelle et n'est pas si simple.

Le rythme s'intensifie au fil des pages, le Baron corsant progressivement les règles. Chaque jour, comme les invités, on se demande : qui sera la victime ? Et l'assassin ?

Au-delà de l'aspect psychologique, l'auteur nous immerge dans le carnaval de Venise. La ville est un personnage à part entière. On découvre ainsi l'histoire de ses lieux emblématiques et de ses traditions.
L'ambiance de confinement lié à la pandémie ajoute à ce huis clos.
Le tout est réalisé avec brio !

Que connaissons-nous de Venise ? Les clichés en forme de carte postale abondent : les maisons colorés de Burano, les soirées en amoureux sur une gondole, la lagune au couleurs sans cesse retouchée, le spritz, la Fenice, les façades des palais qui nous laissent songeurs, le carnaval...

Ce sont ces clichés que sont venus chercher dix étrangers : un séjour de dix jours tous frais payés dans un palais vénitien, ça ne se refuse pas ! Surtout lorsque le a seule contrepartie est de participer au jeu de rôle imposé par le maître des lieux, le baron Corso !

Évidemment, lorsque le majordome met en route un enregistrement du discours de bienvenue de l'hôte (commodément absent), on sent comme un déjà vu... En guise de murder party, les règles du jeu ont changé : ce seront les invités qui s'entretueront. Ils croient à un jeu. Ils ont tort

L'annonce du confinement tombe. Les dix ne s'échapperont pas !

Le suspense monte entre ces inconnus emprisonnés dans un décor vénitien au charme vénéneux. Qui acceptera de tuer pour survivre ? A quel moment un innocent bascule? Comment l'effet de groupe, la soumission à l'autorité peut engendrer un meurtre ?

Je ne connaissais pas la plume de James Barnaby, j'ai été bluffée ! le décor de carte postale de Venise s'efface très rapidement pour faire place à une angoisse sourde, rampante, qui va crescendo.
Un véritable huis-clos au sein de la foule du carnaval !
Les personnages d'Alice et d'Antoine sont particulièrement bien campés, dans ce tourbillon frénétique pour éviter la mort. Leurs réactions, leurs ressentis, nous font glisser dans la peau des personnages. On se laisse facilement prendre par le jeu de miroirs, même en tentant de garder son sang-froid face à cette course contre la montre qui n'est pas sans rappeler Les dix petits nègres d'Agatha Christie !

A lire en journée, avec toutes les lumières allumées 😉

Merci à @editionsdu123 pour cet envoi !!