Il y a indéniablement une tradition de l'absurde dans la littérature anglo-saxonne. J'ignore d'ailleurs d'où elle remonte mais selon moi, elle englobe pas mal de genres, de la SF du grand
Douglas Adams à la Fantasy du non moins immense
Terry Pratchett, de la comédie dramatique de
Tom Sharpe au polar de
Charles Williams, on ne peut nier la qualité de ce groupe hétérogène.
Brautigan fait partie du lot, version Beat generation, matinée d'un poil de
John Fante pour le soleil californien, du soupçon de
Bukowski pour le pinard californien et finalement un presque rien d'
Henry Miller pour l'outrance légère faite aux bonnes moeurs californiennes. On trouve quand même pire références.
Le général sudiste de Big Sur raconte -à peu près- l'histoire d'un jeune hippie de Frisco, de sa colision opportune avec Lee Mellon, déscendant auto-proclamé d'un général sudiste de la guerre d'Indépendance. Brautigan s'amuse à tout mélanger dans un style alerte, extrêmement drôle si bien que les 175 pages du roman s'enfilent dans un rire un peu gras. Pas vraiment subtile, c'est surtout la gaudriole qui est invoquée ici. Tant mieux pour le lecteur car au final, s'il n'y a tout de même pas grand-chose à retenir, on s'est quand même bien marrés.
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