Le livre de Johannes. A la suite de la lecture d'une critique plus que positive, j'ai dérogé à ma règle et j'ai couru acheter, pour la première fois depuis au moins deux ans, un livre neuf.
Il avait intérêt à être bon, parce qu'il m'a fallu beaucoup de courage pour plonger mes mains dans mes poches pleines d'oursins et débourser 7.40€ pour un unique livre.
Donc bon, je ne vais pas dire que je suis déçue, mais j'en attendais peut-être trop.
Il est indéniable que ce livre est un très bon thriller (après tout, qui suis-je pour en juger alors que je ne suis qu'une débutante en la matière? Néanmoins, il nous tient en haleine jusqu'au bout et on se laisse prendre au piège), mais deux ou trois petites choses m'ont un peu chagrinée.
Alors, vous direz-vous, qu'est-ce qu'il lui faut à celle-là pour la captiver encore plus?
Eh bien, ce qui m'a fait acheter ce livre, c'est le côté historique et palpitant de la chose. Un manuscrit en peau humaine, relatant les premières autopsies. Et bien j'aurais peut-être aimé un peu plus d'Histoire, parce que finalement ça sert de fil conducteur à l'histoire, mais l'auteur aurait pu encore plus nous documenter sur les manières de faire de l'époque (je sais, tout est faux, mais quand même).
On reste résolument à l'époque moderne et c'est peut-être ce qui m'a un peu gênée.
SPOILER (je ne donne pas de nom mais les descriptions peuvent vous mettre la puce à l'oreille)
Ensuite, j'attendais de découvrir si Brekke allait suivre le style polar. Parce que la pertinente argumentation de Siri Holm à propos des romans policiers vis-à-vis de leur construction m'a beaucoup intéressée, et je me suis demandé si l'auteur allait de ce fait essayer de marcher hors des sentiers battus. Et bien pas vraiment. On reste étonné devant l'identité du tueur, mais tout cela suit bien le chemin du personnage qu'on présente quasiment dès le début, qui reste un peu en retrait et qui est trop gentil pour être honnête.
Ensuite (et ceci ne doit gêner que les petites gens fort farouches telles que moi), je n'ai pas trouvé franchement utile de développer les moeurs sexuelles quelque peu dissolues de certains personnages.
Enfin, malgré ces quelques détails sans trop d'importance, j'avoue que j'ai passé une super semaine en compagnie du style de M. Brekke et que mon avarice légendaire ne regrette absolument pas cet investissement.
Une jolie entrée en matière dans la littérature policière norvégienne...