AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,48

sur 45 notes
5
18 avis
4
8 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Une BD en hommage aux enfants d'Izieu. En commémoration aussi car la BD sort le 3 avril 2024, 80 ans après le drame.

Première page : un paysage bucolique, apaisant, des vignes et des collines, Izieu, près de Chambéry.
Pages suivantes : des soldats allemands brutalisent deux hommes et embarquent avec une violence inouïe, 44 enfants et 7 adultes de la colonie d'Izieu. Une maison d'accueil pour les enfants juifs, de 4 à 17 ans, où jusque là, ils étaient en sécurité.
C'était sans compter le gouvernement de Vichy, « Depuis l'été 1942, la France de Vichy livre les juifs de la zone sud aux nazis et obtient même des allemands l'autorisation de déporter les enfants juifs, jusqu'alors exclus des convois. », sans compter la fin de l'occupation italienne qui laisse le champ libre aux allemands, et sans compter Klaus Barbie…

« le 13 avril 1944, 34 premiers enfants et 4 de leurs éducateurs sont déportés de Drancy vers Auschwitz-Birkenau par le convoi n°74. Les enfants ne parlaient pas, ne criaient pas. Ils étaient murés dans le silence. »
Grâce au dessin, la souffrance et la sidération des enfants sont perceptibles et particulièrement émouvantes. L'arrivée au camp de concentration, où les enfants sont arrachés à leurs éducateurs pour être conduits dans les chambres à gaz, est même difficile à supporter tant elle est réaliste.
Aucun enfant ne survivra.

Les auteurs alternent avec beaucoup de fluidité, le présent et « l'après ».
Léa Feldblum accompagnera les enfants jusqu'au bout. C'est la seule rescapée d'Auschwitz. Elle raconte leur parcours inéluctable vers la mort, l'impuissance des adultes. Son récit simple nous prend aux tripes.

En 1987, Quatre témoins seront présents au procès de Klaus Barbie défendu par Serge Klarsfeld : Léa Feldblum, Gabrielle Perrier, l'institutrice, absente lors de la rafle, Léon Reifman, qui a échappé aux Allemands, Sabine Zlatin, la créatrice et directrice de la maison d'accueil. Elle avait pourtant bien mesuré le risque d'arrestation, recherchait une solution plus préservée. Trop tard…

Lors de ce procès, Ils n'obtiennent aucune réponse, rien que le mépris à la question : pourquoi les enfants ? Comment peut-on s'attaquer à des innocents ? Plus de 40 ans plus tard, c'est toujours la même incompréhension des témoins rescapés face au responsable sourd, aveugle et dépourvu d'humanité.
« Lyon, palais de justice, 17 mai 1987.
Nous étions une petite colonie heureuse et ne demandant qu'à le rester.
Puis un jour, des êtres qui n'étaient pas des hommes sont venus nous éclabousser d'une tâche de sang. »

Une BD passionnante, car elle interroge la barbarie et souligne aussi la réaction des proches de la colonie, tous ceux, qui pour des raisons affectives ou humanitaires, y étaient attachés.
Qui a dénoncé les enfants juifs d'Izieu ? Comment peut-on rester insensible à la souffrance d'enfants et les mener sciemment vers la mort ?
Comment se débarrasser de la culpabilité d'être vivant alors que ses élèves sont tous morts ?
Des émotions qui nous touchent.

Le graphisme accompagne parfaitement le récit : alternance de scènes douces et apaisantes dans la campagne, et celles du cauchemar des enfants. Couleurs claires et plus sombres. Éclairage sur les expressions tout en restant juste et retenu.

Impossible de ne pas être touchée par cette BD parfaitement maîtrisée, en hommage aux innocents.
A lire et à faire lire, pour ne pas oublier.

Merci à Netgalley et aux éditions La boite à bulle.
instagram : commelaplume

Lien : https://commelaplume.blogspo..
Commenter  J’apprécie          50
< Vous savez, certains vous diront bientôt '' c'étaient des juifs '' n'oubliez pas qu'avant tout, ce sont des enfants .>

Une BD qui m'a été très largement recommandée par de nombreuses personnes sur bookstagram. Je savais que le sujet serait extrêmement dur, que le contexte historique est correctement replacé, que les illustrations amplifiaient les émotions du lecteur... Et pour autant je me suis tout de même pris une claque émotionnelle.

Ce graphique retrace la rafle d'Izieu, l'une des rafles les plus connues, une de celle qui a envoyé à la mort de nombreux enfants. de nombreuses personnes. On y voit le drame, la rafle, on y découvre l'enquête d'un homme de bien, les sentiments mitigés des quelques personnes qui ont réchappé miraculeusement à ce drame, les prises de paroles contre le SS Barbie afin qu'il soit condamné. La parole de celles et ceux qui ont tout vu sans pouvoir agir.

Les dessins n'ont rien de fin, les traits sont larges, les caractères visibles et les personnages reconnaissables. Cela ajoute encore plus de profondeur à ce récit historique. Ce récit qui a une importance particulière, éternelle.

En bref, c'est une BD pour qui veut découvrir ou redécouvrir la rafle d'Izieu. Un texte essentiel fort et dur mais nécessaire.
Commenter  J’apprécie          40
Une bande dessinée très bien renseignée et pleine d'informations. C'est un livre dont l'histoire est importante et dont il faut parler.

Mais malheureusement j'ai eu beaucoup de mal avec le scénario et sa mise en forme. Je me suis perdue dans la chronologie et les personnages.
J'ai eu l'impression que les auteurs ont eu envie de mettre toutes les informations mais qu'ils n'ont pas réussi à les classer pour que tout soit clair.

Malgré cela j'ai quand même appris plusieurs choses, mais je ne garderai pas un souvenir impérissable de cette lecture.
Commenter  J’apprécie          30


Après avoir lu le témoignage de Samuel Pintel (édition Harper), j'ai vu que cette histoire sortait au format BD et j'avais trop envie de la lire!
L'histoire de cette colonie et du triste sort de ses 44 enfants raflés puis exterminés pour une idéologie raciale abjecte m'a beaucoup touché.
Comment ne pas être scandalisé par tant de cruautés ? La bd aborde aussi le procès survenu en 83 et j'ai trouvé intéressant de le découvrir. le format BD, (je vous le dis à chaque fois) est vraiment chouette et permet (selon moi) de toucher un plus large public. À découvrir et à faire découvrir.

Commenter  J’apprécie          30
Une bande dessinée poignante explore un épisode obscur de la Seconde Guerre mondiale : la rafle de 45 enfants et de leurs éducateurs à Izieu, dans l'Ain.

Le 6 avril 1944, une unité de la Wehrmacht, sous les ordres de la Gestapo, appréhende ces enfants ainsi que 7 adultes.
À la demande de Klaus Barbie, ils sont d'abord détenus à Drancy avant d'être déportés à Auschwitz.
Seule une adulte et un enfant survivent.

Dans cet ouvrage, l'histoire s'alterne entre deux époques : le début des années 1943 et les années 1980.
Tout commence avec l'arrestation des enfants au début de 1943 à Izieu, où Sabine et Miron Zlatin avaient créé une colonie pour protéger les enfants juifs.
Les témoins relatent les événements, l'avancée de l'enquête de gendarmerie et le déroulement du procès de Klaus Barbie.

Les illustrations sont bien faites, exprimant clairement le récit et les émotions qu'il évoque.

Évidemment, c'est un témoignage historique tragique et bouleversant.

À la fin du livre, un dossier photographique présentant ces enfants souriants et innocents accentue de manière poignante l'horreur de cette rafle.

Une lecture que je vous recommande.

Lien : https://www.instagram.com/cl..
Commenter  J’apprécie          30
Passionnée par la seconde guerre mondiale, je ne pouvais que le découvrir...
Une rafle inoubliable et une histoire tellement bouleversante. Cet endroit que l'on pensait épargné, et pourtant...
Les illustrations de ce roman graphique sont troublantes et criantes de vérité. Nous y sommes, ce 6 avril où l'on aurait souhaité que chacun puisse s'échapper. Cette barbarie que l'on ne comprendra jamais et qui, cependant, fait malheureusement partie intégrante de notre histoire.
La lumière et la documentation faite sur ce criminel de guerre est incroyable et je ne peux que vous inviter à découvrir cet ouvrage. En devoir de mémoire, cette lecture fut rude mais essentielle.
Commenter  J’apprécie          20
Un peu d'histoire ça vous dit ? Quelque fois je vous l'accorde c'est barbant alors quoi de plus inintéressant que de la découvrir en image et uniquement sur un seul événement ici La Rafle d'Izieu.
.
Alors que tout s'accélère en 1944 pour l'Europe pour les allemands quand les italiens capitulent ils augmentent la cadence des rafles et sont de plus en plus à l'affût de la moindre dénonciation, avec pour objectif de « nettoyer » ces nouvelles zones acquises. Beaucoup n'était pas d'accord avec ce régime barbare et cette haine envers les juifs alors un groupe d'enfants étaient abrités à Izieu, alors territoire italien, mais que peuvent des enfants contre un régime, des soldats et la haine humaine ? Rien malheureusement. Sur dénonciation ils seront raflés, déplacés à Lyon puis Drancy pour finir en déportation et extermination.
.
Il n'y a pas de mot face à cette horreur, le graphique retrace cet événement tragique fidèlement mais aussi tout le processus de recherche de dénonciation, l'après avec le procès de Klaus Barbie et le peu de survivants. le choix des couleurs pastels a atténué le tsunami d'émotions que j'ai ressenti face à l'innommable. Ces visages pâles qui vont s'effacer dans la fumée des cheminées laisseront une empreinte forte dans mon coeur de lectrice. Les actes héroïques n'auront pas été suffisants pour sauver ces petits êtres qui ne souhaitaient que vivre et grandir sereinement. Les faits se sont déroulés comme retranscrits, c'est un graphique qui rejoins ma section historique qui m'est si précieuse et que je transmets à mon tour à mon fils. La maturité de votre enfant vous guidera dans la lecture à faire avec lui. Aucune image n'est choquante et la bande dessinée peut-être un bon support d'échange.
.
Merci à tous ces autrices/auteurs, maisons d'éditions, illustrateurs/illustratrices de nous transmettre cette partie de l'histoire que l'on ne doit jamais oublier et qui ne doit jamais se reproduire.
.
« La haine n'est pas innée...Les hommes apprennent à haïr, et s'ils peuvent apprendre la haine, alors on peut leur enseigner l'Amour, car l'Amour gagne naturellement. » Nelson Mandela.
.
Bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          20
Trop longue selon moi, le récit aurait pu se concentrer vraiment sur ce terrible épisode de la seconde guerre mondiale et poursuivre en seconde partie avec le procès de Barbie. Dans la première partie il y a trop d'allers et retours entre le présent et le passé et ce n'est pas toujours facile de suivre la chronologie des événements, de repérer les personnages. C'est dommage ; mais cette BD aura le mérite de témoigner d'un terrible évenement.
Commenter  J’apprécie          20
Cet ouvrage retrace de façon très précise les différentes étapes de la Rafle d'Izieu, les 6 et 7 avril 1944, en alternance avec le récit, lui aussi très détaillé, du procès de Klaus Barbie et des nombreux témoignages de cette rafle délivrés à cette occasion.
Si l'ouvrage est un indispensable du devoir de mémoire et du témoignage par la BD, attention toutefois aux plus jeunes lecteurs qui pourraient être rebutés d'une part, évidemment, par la dureté de l'évènement relaté, mais également par la narration choisie, qui est détaillée à l'extrême. On suit vraiment toutes les étapes, du point de vue de plusieurs protagonistes, et un trop jeune lecteur pourrait se sentir perdu dans le niveau de précision déroulé. Plutôt à partir de la 3ème, quand le programme d'histoire permet d'étayer la lecture.
Merci à #Netgalleyfrance pour l'accès au Service de presse numérique pour ce livre.
Commenter  J’apprécie          20
Mon avis : j'ai beaucoup aimé cette bd qui parle d'une histoire vraie. Ça m'a beaucoup ému et surtout révolté de voir la bêtise humaine... Si vous aimez les bd etc... Qui parle des histoires qui se sont passées pendant les guerres n'hésitez pas. J'ai beaucoup aimé découvrir la plume mais aussi les illustrations que j'ai trouvé jolies.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (129) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5266 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}