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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le 6 avril 1944, la colonie d'Izieu, regroupant 45 enfants et leurs encadrants, est arrêtée par la Gestapo et emmenée à Lyon, puis Drancy.
Cet album est vraiment intéressant, car s'il retrace la rafle en elle-même et le parcours des prisonniers, il s'intéresse surtout à mettre en avant les recherches faites par la gendarmerie pour trouver les responsables et par les témoins qui ont permis le travail de mémoire sur l'évènement et le procès de Klaus Barbie, des décennies plus tard.
Le récit explique aussi que si Izieu est resté dans les mémoires, c'est parce qu'il y a eu des témoins, des gens qui se sont fait un devoir de transmettre l'histoire. Un travail indispensable, surtout aujourd'hui où le négationnisme gagne du terrain.
Le travail de Giulio Salvadori est vraiment intéressant car il arrive à transmettre les images aux traits presque naïfs, tout en rondeurs, avec une palette de couleurs un peu délavées, qui raconte met l'histoire sous nos yeux sans pour autant prendre le pas sur la narration.
Un récit nécessaire.
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La lecture "La Rafle d'Izieu" est extrêmement poignante et révélatrice de l'impact émotionnelle et historique de cette bande dessinée. On y découvre l'horreur et l'injustice de cette tragédie, ainsi que la nécessité de se souvenir et de témoigner de ces événements pour les générations futures.
Je voulais souligner avec justesse l'importance de lire cette bande dessinée, non seulement pour rendre hommage aux enfants et aux adultes qui ont péri lors de la rafle d'Izieu, mais aussi pour rappeler les actes de résistance et de solidarité qui ont émergé dans ces moments sombres de l'histoire. Ce récit met en lumière le courage de Sabine et Miron Zlatin, ainsi que le dévouement de ceux qui ont risqué leur vie pour protéger les enfants.
Les personnages et les événements dépeints dans la bande dessinée est profonde et révélatrice. Les auteurs ont su mettre en lumière les moments les plus déchirants et les plus significatifs de l'histoire, tout en soulignant l'importance de ne pas oublier ces tragédies du passé.
En résumé, cette lecture est à la fois émouvante et informative, offrant une perspective perspicace sur l'impact de la rafle d'Izieu et sur l'importance de préserver la mémoire de ces événements pour les générations futures.
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Izieu. Un nom qui marque les esprits. Un drame de la Seconde Guerre mondiale. Un de ceux que l'on ne peut ni comprendre ni pardonner.

Dans ce village de l'Ain, loin des villes et des troupes allemandes de l'occupation, un couple, Sabine et Miron Zlatin, a créé en 1943 une colonie qui accueille des enfants juifs. Un lieu qui résonne des rires de ces enfants, loin de la fureur des hommes. Pas si loin que cela hélas. le 6 avril 1944 va sceller le destin des 45 enfants et 7 adultes qui vivent dans ce lieu qui jusque-là leur offrait amour et protection. Un détachement de la Wehrmacht débarque au matin et embarque les enfants encore en pyjama au milieu du petit-déjeuner, ainsi que 7 de leurs encadrants, dont Miron. Sabine échappera à la rafle car elle était absente ce jour-là. Un seul enfant parviendra à se sauver, trouvant refuge chez les voisins, les Perticoz. Seule Léa Feldblum reviendra des camps de la mort où ils seront déportés sur ordre de Vichy et de Klaus Barbie.

Longtemps les habitants d'Izieu tenteront de comprendre pourquoi Barbie s'en est pris à cette colonie. Qui les a dénoncés ? S'agissait-il de représailles envers les milieux maquisards ? Pourquoi s'en prendre à des enfants innocents ? Toute sa vie Sabine Zlatin cherchera à comprendre et à rendre justice, à honorer la mémoire de ces victimes de la barbarie nazie. Un combat qui se concrétisera dans le rachat de la maison d'Izieu transformée en musée-mémorial depuis 1994.

Cette bande dessinée retrace ce drame, de la rafle au matin du 6 avril 1944 au décès de Sabine Zlatin. Pascal Bresson, dont ce n'est pas la première BD historique, construit un récit extrêmement documenté et rigoureux comme en témoigne le dossier à la fin du livre. Il raconte en parallèle l'enquête de la police française et le parcours des enfants et de leurs éducateurs, d'Izieu au camp de concentration, revient sur le procès Barbie avec les témoignages des rescapés et des habitants d'Izieux, explore le traumatisme des survivants.

Si je n'ai pas été très séduite par le graphisme, notamment des visages et des expressions, je ne peux que conseiller la lecture de cette bande dessinée bouleversante. Un livre nécessaire sur un des épisodes honteux de l'histoire de France pendant la Seconde Guerre mondiale et qui s'inscrit dans notre devoir de mémoire vis-à-vis de ces enfants et de leurs encadrants, arrêtés, déportés, assassinés pour le seul motif d'être nés juifs.

Merci @netgalley France et aux Editions "La boite à bulles" pour cette découverte.


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Une fois encore, Pascal Bresson s'attache à faire devoir de mémoire, en évoquant un des faits terribles commis par les nazis.
Une fois encore, la vérité historique est totalement respectée, et le récit alterne entre le passé et les témoignages au procès de Klaus Barbie en 1987.
Comment ne pas être sensible et anéanti par tant d'horreur !
La Bd montre bien tous les protagonistes, les gens du village, les enfants, les adultes qui s'occupaient de la maison d'Izieu, les gendarmes qui ont essayé de savoir qui avait dénoncé le centre, l'institutrice qui était absente le jour de la rafle et qui ne s'est jamais remise de ce cauchemar...
J'ai eu un peu de mal avec l'illustration, que je trouvais parfois trop "caricaturale" dans le trait.
La fin est aussi très émouvante, lorsque l'on voit Samuel Pintel, qui a quitté la maison d'Izieu en février et a ainsi échappé à la rafle.
C'est un très beau récit qui donne vie à une épisode abominable de la seconde guerre, épisode que l'on connaît bien-sur mais qui prend là toute sa dimension tragique et poignante.
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Le 6 avril 1944, un détachement de la Wehrmacht mené par la Gestapo arrête les 45 enfants de la colonie d'Izieu et les sept adultes présents sur les lieux. Seul un enfant et un adulte survivront à cette rafle et ses suites…

Après "Simone Veil et ses soeurs et "Beate et Serge Klarsfeld, un combat contre l'oubli" (La Boîte à Bulles, 2023 et 2020), Pascal Bresson poursuit son travail autour de la mémoire en racontant la rafle d'Izieu. En partant de l'enquête menée par la gendarmerie locale pour tenter de comprendre ce qui a mené les allemands à cette colonie d'enfants juifs, il emmène le lecteur dans un récit polar et distille les allers-retours entre le passé, les témoignages, le temps du procès de Klaus Barbie et le présent...
Ce récit très bien mené est dessiné par Giulio Salvadori qui réalise ici sa première bande dessinée. Un challenge difficile qu'il relève grâce à une visite sur place et des apports documentaires indispensables (voir dossier photo final). Son dessin semi-réaliste met à distance sans jamais refuser l'émotion, omniprésente...
Cet album rend un bel hommage à ces 44 enfants juifs et leurs éducateurs. Il est aussi un atout accessible à la jeunesse pour renforcer la mémoire en racontant, expliquant. le 6 avril 2024, cela fera 80 ans, une semaine de commémoration et de transmission autour de la culture a lieu à Izieu dans cette maison devenue lieu de mémoire et d'éducation.
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Une bande dessinée poignante explore un épisode obscur de la Seconde Guerre mondiale : la rafle de 45 enfants et de leurs éducateurs à Izieu, dans l'Ain.

Le 6 avril 1944, une unité de la Wehrmacht, sous les ordres de la Gestapo, appréhende ces enfants ainsi que 7 adultes.
À la demande de Klaus Barbie, ils sont d'abord détenus à Drancy avant d'être déportés à Auschwitz.
Seule une adulte et un enfant survivent.

Dans cet ouvrage, l'histoire s'alterne entre deux époques : le début des années 1943 et les années 1980.
Tout commence avec l'arrestation des enfants au début de 1943 à Izieu, où Sabine et Miron Zlatin avaient créé une colonie pour protéger les enfants juifs.
Les témoins relatent les événements, l'avancée de l'enquête de gendarmerie et le déroulement du procès de Klaus Barbie.

Les illustrations sont bien faites, exprimant clairement le récit et les émotions qu'il évoque.

Évidemment, c'est un témoignage historique tragique et bouleversant.

À la fin du livre, un dossier photographique présentant ces enfants souriants et innocents accentue de manière poignante l'horreur de cette rafle.

Une lecture que je vous recommande.

Lien : https://www.instagram.com/cl..
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Cet ouvrage retrace de façon très précise les différentes étapes de la Rafle d'Izieu, les 6 et 7 avril 1944, en alternance avec le récit, lui aussi très détaillé, du procès de Klaus Barbie et des nombreux témoignages de cette rafle délivrés à cette occasion.
Si l'ouvrage est un indispensable du devoir de mémoire et du témoignage par la BD, attention toutefois aux plus jeunes lecteurs qui pourraient être rebutés d'une part, évidemment, par la dureté de l'évènement relaté, mais également par la narration choisie, qui est détaillée à l'extrême. On suit vraiment toutes les étapes, du point de vue de plusieurs protagonistes, et un trop jeune lecteur pourrait se sentir perdu dans le niveau de précision déroulé. Plutôt à partir de la 3ème, quand le programme d'histoire permet d'étayer la lecture.
Merci à #Netgalleyfrance pour l'accès au Service de presse numérique pour ce livre.
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Grâce à @netgalleyfrance et aux éditions @laboiteabulleseditions j'ai pu découvrir cette bande dessinée en avant-première.
Je connaissais ce pan de l'Histoire et me suis plongée dans ce livre avec grand intérêt.

La rafle en elle-même est peu mise en scène, l'auteur s'est attaché à raconter les jours suivants, l'enquête menée suite à cette rafle et les réactions des habitants du village.
Ces quelques jours de 1944 sont intensément décrits et nous permettent de (re)découvrir les protagonistes de ce drame.
Le texte et les illustrations sont très adaptées au contexte et permettent une vraie transmission d'émotions: le courage de certains membres des forces de l'ordre qui ont sauvé des enfants, la culpabilité de ceux qui ont été épargnés, l'horreur face à la destinée tragique de ces enfants et leurs encadrants.

Nous faisons également un bond dans le temps, en 1987, lors du procès de Klaus Barbie, un des commanditaires de cette rafle. Les témoignages se succèdent et les souvenirs affluent, nous replongeant dans l'horreur et l'incompréhension face à cette haine.

En fin d'ouvrage se trouve un dossier photo passionnant. La colonie y est présente, nous permettant de mettre des visages sur les noms. La maison d'Izieu y figure également, transformée en Mémorial et inaugurée par François Mitterand le 24 avril 1994.

A la veille des 80 ans de cette rafle, cette bande dessinée participe au devoir de mémoire, pour que les victimes de cette rafle et plus largement de la Seconde Guerre Mondiale, ne soient jamais oubliées. Elle sort aujourd'hui 3 avril 2024, en cette année de commémoration de la Shoah.
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