Citations sur Mercy Thompson, tome 5 : Le grimoire d'argent (16)
Le truc, pour se déplacer sans être dérangé dans un hôpital, c'est de marcher rapidement en saluant d'un mouvement de tête les gens qu'on connaît et en faisant mine de ne pas voir ceux qu'on ne connaît pas. Le salut rassure les témoins quant au fait qu'on est connu, l'allure vive leur dit que vous avez une mission et pas le temps de discuter.
Ça dort où, un loup-garou ? Où ça le décide, évidemment.
- Pourquoi considère-t-on que les voitures sont des femmes ? demanda-t-il.
- Parce qu'elles sont capricieuses et exigeantes, répondît Zee.
- Parce que, si c'étaient des hommes, elles passeraient leurs journées à se plaindre au lieu d'agir, répliquai-je.
- On ne va peut-être pas pouvoir te sauver, mon grand, murmura Adam en se laissant aller en arrière, les yeux clos. Mais je peux gagner assez de temps et te botter assez le cul pour que tu cesses de penser au "lendemain, et au jour qui suit le lendemain" et que tu réfléchisses à quel point tu as mal au cul, justement.
- Parfois, remarqua Warren, c'est vraiment facile de deviner que tu as fait l'armée, chef.
- Pourquoi considère-t-on que les voitures sont des femmes? demanda-t-il.
- Parce qu'elles sont capricieuses et exigeantes, répondit Zee.
- Parce que, si c'était des hommes, elles passeraient leurs journées à se plaindre au lieu d'agir, répliquai-je.
— Est-ce que tu as une idée d'à quel point je t'aime ?
— Assez pour bien vouloir de mes excuses ? suppliai-je d'une toute petite voix.
— Bon sang, non, dit-il en se redressant et en s'avançant à grands pas vers moi.
Quand il arriva devant moi, il leva les mains et toucha le côté de mon cou du bout des doigts, comme si j'étais un objet fragile.
— Pas d'excuses de ta part, me dit-il d'une voix si douce que mes genoux se transformèrent en coton avant que je ne fonde complètement. Déjà, comme je l'ai fait remarquer : tu ferais le même choix si tu y étais de nouveau confrontée, pas vrai ? Alors les excuses, ça sert à rien. Deuxièmement, tu n'aurais jamais pu agir autrement, avec ta personnalité. Et comme je t'aime comme tu es, pour cette personnalité entre autres, ça ne serait pas logique que je t'en veuille parce que tu te comportes normalement.
Elle le dévisagea un moment. Mais c’était une petite fille et Adam… eh bien, c’était Adam, quoi. Elle mit ses mains devant sa bouche et se mit à glousser. C’était adorable. Mignon à en crever. Il était foutu, et tout le monde le savait.
J’hésitai un instant. Je ne parvenais pas à me l’imaginer. Pas de Bowling : j’étais certaine qu’Adam aimait bien ça. Lancer une grosse boule sur une forêt de quilles innocentes et contempler le chaos en résultant, c’était typiquement le genre de truc qu’adoraient les loups-garous.
Dans les films d’horreur les plus terrifiants, on ne voit jamais ce qui tue les gens. Je pense que c’est parce que l’inconnu est bien plus effrayant que tout ce que n’importe quel maquilleur ou spécialiste des effets spéciaux peut inventer. Les faes étaient ainsi, dissimulant leur vrai visage sous une apparence différente, conçus pour se fondre dans la race humaine et cacher leur véritable nature.
Par exemple, cette dame aux allures de gentille grand-mère était peut-être une créature qui se nourrissait d’enfants perdus dans les bois ou des jeunes hommes qui pénétraient dans sa forêt. Bien sûr, elle pouvait aussi être la fae inférieure et douce dont elle avait l’air. Mais je n’y croyais pas vraiment.
J’étais moins idiote que Blanche-Neige : si elle me proposait une pomme, je la refuserais.
Le silence envahit la pièce et je me souvins soudain que c'était moi qui étais censée mener cette réunion. Cela me rappela bizarrement la fois où j'avais dû m'occuper de la troupe de jeannettes de ma sœur lorsque ma mère était malade. Quatorze préadolescentes, une tablée de loups-garous...c'était atrocement familier.