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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ma découverte d'André Brink se solde par une déception. L'auteur sud-africain s'inspire ici d'un fait divers survenu entre 1749 et 1751, fait dont on a retrouvé quelques traces écrites. L'expédition dirigée par un aventurier suédois Érik Alexis Larsson a tourné au désastre. Seule, sa jeune épouse a survécu dans ce qu'il reste du campement, perdue en plein bush sud-africain, quand apparaît Adam, un esclave en fuite. Dans le journal d'Élisabeth qui a été retrouvé, André Brink y a décelé qu'une histoire intime avait lié ces deux êtres que tout opposait, son imagination a fait le reste.
Si j'ai été séduite au début par la narration de leur rencontre, j'ai rapidement déchanté, gênée par le caractère imprévisible et manipulateur de la jeune femme, qui à mes yeux a du mal à faire abstraction de ses origines et de son intérêt. J'ai douté de sa sincérité.
D'autre part, je n'ai pas apprécié ce récit souvent écrit à la première personne où alternativement Adam et Elisabeth prennent la parole. Difficile de savoir qui parle...
Autre regret, rapidement l'histoire s'enlise et l'ennui gagne. Surtout que le prologue dévoile une grosse partie du dénouement.
Un récit sur le combat de deux êtres, celui d'une femme pour échapper aux carcans de son éducation et celui d'un homme pour survivre à sa condition, mais qui, au final tourne court. Si je comprends la révolte d'un écrivain contre la colonisation et l'apartheid dans son pays, je ne pense pas que cette histoire à laquelle j'accorde un 8/20, ne défende correctement cette cause.
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Dans les premières pages, l'auteur nous parle de l'expédition et des circonstances dans lesquelles vont se rencontrer deux êtres aux antipodes socialement parlant l'un de l'autre, Elisabeth, femme blanche de bonne famille, mariée à Alexis Larsson, explorateur et Adam, esclave noir en fuite. Il va donc nous dévoiler cette histoire à travers les voix d'Adam et d'Elisabeth. La narration se fait donc essentiellement à la première personne du singulier, avec quelques interventions éparses de l'auteur. Par contre, aucune indication sur qui prend la parole, ce qui pose souvent problème mais, au bout d'un moment, la difficulté s'amoindrit... J'ai aimé le style de l'auteur, très imagé. Moi qui ne suis pas friande de descriptions car j'ai beaucoup de mal à me représenter les lieux décrits, ici, je me suis surprise à « voir » les paysages défiler sous mes yeux.
le livre peut être divisé en trois grandes parties : la rencontre plutôt houleuse au départ entre Adam et Elisabeth, le répit sur leur île, avant le retour au Cap. On se rend assez rapidement compte qu'il s'agit également pour nos deux héros d'une quête initiatique, à la recherche d'eux-mêmes et à la découverte de l'autre, celui que l'on craint ou que l'on méprise parce qu'il n'a pas la même couleur de peau. Ils ont finalement beaucoup de points communs tant au niveau de leur statut social : l'esclave et la femme ont une condition très proche, prisonniers tous d'eux de leur statut qui les enferme, les fait dépendre d'un autre qui leur est supérieur mais aussi au niveau du caractère. Ce sont des rebelles qui luttent pour retrouver la liberté dont on les a privés et petit à petit, ils vont se rapprocher. La deuxième partie marque une évolution dans leurs relations mais également en eux-mêmes : ils sont désormais libres de vivre comme ils l'entendent, loin des convenances et du qu'en-dira-t-on, libres d'être enfin eux-mêmes. Ils vont se redécouvrir intérieurement. C'est le retour à la nature (dans tous les sens du terme d'ailleurs), un instant de répit avant le grand départ, le retour vers la civilisation. le tout est vraiment très long, finalement assez « statique » : ils avancent vers leur but, font des pauses et repartent, et cela du début à la fin du récit. J'ai décroché à la troisième partie, là je n'en pouvais plus, ça devenait ennuyeux.
Une fois que l'on sait où l'auteur veut en venir, je trouve que le récit n'a plus d'intérêt et qu'il aurait gagné à être écourté ! J'abandonne donc à la page 252 (sur 318).
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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Cette lecture m'a été inspirée par Keisha dans le cadre d'une lecture commune, à laquelle participe également A girl. Je connais André Brink de nom mais je n'avais encore jamais lu une de ses oeuvres. le romancier sud-africain s'est inspiré d'un fait divers de la moitié du 18è S. comme trame de son roman. En avril 1749, l'explorateur suédois Erik Larsson, accompagné de son épouse Élisabeth (originaire du Cap) tourne au désastre. le guide se suicide, les porteurs Hottentots s'enfuient, laissant seuls le couple de jeunes mariés au milieu du désert. La jeune femme avait épousé Erik Larsson sur un coup de tête, désireuse de quitter le Cap (petite ville bourgeoise isolée) pour le suivre dans ses explorations où son époux collecte plantes et animaux endémiques pour les envoyer à un ami en Suède. Mais très vite, la jeune épouse réalise son erreur. L'homme n'est passionné que par une chose : l'exploration. Il ne voit son épouse que comme un bagage de plus. Il n'accepte d'elle aucune aide, pourtant la jeune épouse est originaire de la région et sait lire une carte.

Larsson décide de laisser son épouse et s'embarque seule dans la nuit au milieu de l'immense veld après une énième dispute. Apparaît alors un homme noir, qui porte l'une des vestes de son époux. Il s'appelle Adam Mantoor. C'est un esclave en fuite qui suivait depuis plusieurs jours le convoi. Leur rencontre fortuite va leur permettre de survivre dans ces paysages rudes et peu accueillants et ils vont réussir à retrouver la civilisation, plus d'un an et demi après, en février 1751.

Elle a déja vu des esclaves nus, dans sa vie ; elle y a autant prêté attention qu'aux animaux de la ménagerie. Qu'est-il d'autre, après tout, qu'un esclave ? Il n'a jamais été autant un esclave qu'aujourd'hui, avec son réseau hideux de cicatrices sur le dos. Alors pourquoi ce tremblement dans les jambes ? (p. 123)

Aucune trace ne subsiste dans les Archives sur cette longue période et ce qui s'est passé entre cette jeune femme blanche de la haute bourgeoisie et cet esclave en fuite. Un mystère que l'auteur sud-africain va s'attacher à combler en racontant leur rencontre et leur cheminement. le lecteur connaît dès le départ (j'ai cru d'abord à un récit) l'issue de ce périple et même leur avenir. Mais finalement, connaître la fin ne m'a absolument pas gêné pour découvrir l'histoire inventée par André Brink.

Pourtant les débuts ont été difficiles, en premier lieu, l'auteur raconte le fait divers et les trouvailles dans les archives dont les carnets du défunt Larsson, que la jeune femme avait complétés avec une phrase mystérieuse qui porte tout le roman :
"Ceci, personne ne peut nous l'enlever, pas même nous."

La suite sur mon blog !
Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
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