Le manoir, tome 3 : Alisande et le cercle de feu

Et si elle est choquée par ta tenue, c’est que les femmes ne doivent pas porter de vêtements d’hommes. Or, pour elle, le pantalon est un vêtement d’homme.
– Je regrette, ironisa Cléa, Jésus portait une robe !

-Elle est plus délicate, bleutée. Les étoiles sont toutes différentes, et c'est cette diversité qui constitue l'harmonie du ciel. Comme elles, chacun de nous est unique et participe à la richesse de l'univers.

Le nouveau me montra alors le soleil qui se noyait dans la mer :
- Regarde, il jette vers le ciel ses dernières lueurs d'espoir, pour le jour nouveau qui viendra...

Elle brandit le carnet : -C'est bien connu, la lecture sauve la vie. Et ils rirent.

- Quel gâchis..., murmurait Nathan, le coeur brisé. Quel gâchis...
IL était resté dans la cour. Il ne voulait rien voir, et surtout pas l'enclos mortel bourré de fagots et entouré de palissades, dont nul ne réchapperait. Il ne bougerait pas. Il fermerait les yeux et se boucherait les oreilles. Des êtres capables de commettre de telles horreurs pouvaient-ils porter le nom d'hommes ? Il s'assit contre la porte nord et laissa ses larmes couler.
Maudits... Maudits...

- Je viens en renfort.
- Ah oui ? Un jouvenceau gras comme une tige de flèche... Tu as hâte de mourir ?
Merci. On l'avait déjà comparé à un spaghetti ou a un stylo à bille, ça changeait un peu.

Les fantômes étaient censés ne pas exister ou - au pire - hanter les vieilles maisons, habillés d'un drap blanc et en secouant des chaînes.

N'importe quoi.

J'aurais dû préciser "à Nathan", mais je refusais de reconnaître que j'avais retenu son nom. Or (et bine que j'ignore tout de lui), il était le seul concerné par ma prière. Les autres garçons m'indifféraient.

- Le livre, c'est un catalogue. On peut acheter sur catalogue. Mais quelquefois on se fait avoir. On reçoit pas ezactement ce qu'on a commandé. Ils se sont plantés pour Quatre-z-Oreilles. Mais je l'aime quand même. Et je suis sûr qu'il entend mieux.

De nouveau, j'essayai de défaire le nœud pour me débarrasser de la clé, sans y parvenir.