On a toujours des raisons de croire ce que l'on croit, ce qui ne signifie pas qu'on a raison.
Cette impression d'être un peu plus malin que les autres lorsque l'on croit découvrir la cohérence malfaisante de faits disparates est un asservissement de la pensée, notre esprit y trouve à bon compte une gratification qui l'avilit tout en lui faisant croire qu'il est grandi. p165
Pour libérer sa pensée et ne pas être l'esclave des récits qui veulent l’interrompre, il faut se débarrasser de cette tentation démagogique qu'est le biais d'intentionnalité. Il faut prendre le risque d'admettre que certains évènements qu'on juge désagréable ne sont pas forcément la conséquence d'une coordination malveillante. Le monde est beaucoup plus chaotique et désordonné que l'on peut imaginer. Penser c'est être capable de faire face intellectuellement au non-sens et au hasard. p168
L’orgueil assigne à certains individus le destin d'une pierre qui chute. p175
Penser, c'est être capable de faire face intellectuellement au non sens et au hasard.
Si par quelques improbables et méchants hasards de l’histoire nous avions pu mettre en application nos principes de vie sociale lisses et purs comme la perfection, l’humanité aurait probablement disparu...
Le mal n'a besoin de rien d'autre pour parvenir à ses fins que l'inaction des gens de bien (John Stuart Mill)
L'improbable peut se réaliser à coup sûr lorsque l'échantillon duquel le phénomène est tiré est immense. p139
C'est l'un des pièges les plus connus qui peut s'exercer sur notre esprit que de laisser sa vision des faits [...] être contaminée par notre désir. C'est même si courant qu'un proverbe nous avertit : "il ne faut pas prendre ses désirs pour des réalités". p187