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Citations sur Cuisine tatare et descendance (22)

Après la crèche, je parlais avec Aminat de sa journée et j'en profitais pour corriger sa grammaire et enrichir son vocabulaire. "Electricité, ma chérie", disais-je quand elle tentait d'enfoncer une paire de ciseaux dans la prise de courant. "Communisme, ma chérie" disais-je quand j'avais réussi à me procurer pour elle des bananes [...].
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Hum ! Rosalinda, un diplôme russe de pédagogie en poche, est contrainte d'émigrer en Allemagne pour offrir un meilleur avenir à sa petite fille ? Par petite touche hilarante, nous découvrons ce personnage... plutôt repoussant mais je remercie l'auteur et la traductrice de m'avoir offert des moments d'éclats de rire !
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En secret, je m'étais agenouillée dans la salle de bains et j'avais demandé à Dieu de me venir en aide. Je voulais juste que mon futur mari ne se mette pas dans l'idée d'épouser cette fille avant que je ne sois moi-même en âge de passer devant M. le Maire. Mais Dieu avait une fâcheuse tendance à exagérer. Et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, la petite amie de mon futur époux était morte d'une tuberculose.
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Je suis allée voir Aminat qui, depuis trois jours, campait dans son lit et lisait des bandes dessinées. J’ai commencé : « Aminat, ma petite-fille, toi qui es la fille de ta mère Sulfia, si tu ne te lèves pas tout de suite et tente de combler quelques-unes de tes lacunes, tu ne deviendras jamais un médecin célèbre. Tu n’auras jamais de cabinet étincelant de propreté et fleurant bon le désinfectant, ni de carnets de rendez-vous surchargés.
- Je m’en fiche », a dit Aminat.
Du coude, j’ai écarté Sulfia : « Mais moi, je veux que tu sois médecin !
- Si c’est si important pour toi, tu n’as qu’à devenir médecin toi-même », a dit Aminat et elle s’est replongée dans son album.
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Je savais évidemment faire le ménage. Mais on ne m'avait encore jamais payée pour le faire. Maintenant je comprenais que faire le ménage n'était pas donné à tout le monde, il fallait du talent. Et j'en avais, c'était certain.
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J'avais entendu dire qu'un nouveau restaurant avait ouvert à Moscou, dans la rue Gorki, et qu'on faisait des heures de queue pour y entrer. Nous avons pris le métro pour y aller et en effet : ceux qui se trouvaient au début de la file d'attente n'en voyaient pas le bout. Bien sûr, nous nous sommes empressées de prendre nous aussi notre tour, comme tout le monde. Je me relayais avec Sulfia : l'une de nous gardait la place dans la queue tandis que l'autre soignait ses courbatures sur un banc ensoleillé. Au bout de trois heures et demie, c'était enfin à nous. Après avoir examiné les plats représentés en grand sur des posters bariolés, nous avons répété sans les comprendre les mots que prononçaient les clients précédents. Nous avons ainsi commandé des bâtonnets de pommes de terre légers et croustillants, de la viande glissée dans un petit pain incroyablement tendre et des chaussons chauds fourrés à la pomme et à la myrtille. Tout était soigneusement emballé dans du papier et placé dans de petites boîtes en carton. "C'est un très bon restaurant," ai-je dit à Sulfia.
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La plupart du temps, toutefois, un écriteau "Pas de lait aujourd'hui" y était accroché. Je me demandais par quel mystère le lait était tout à coup devenu si rare. Où étaient passés nos troupeaux de vaches ? Avaient-ils donc tous déserté les pâturages de notre immense pays ?
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Klavdia était partagée. D'un côté, elle était d'avis que tout Juif quittant le pays était un bon Juif. De l'autre elle enrageait de voir les Juifs s'installer dans des contrées ensoleillées. Elle aurait préféré qu'ils émigrent vers les steppes de Mongolie.
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Il était chauve et il approchait de la quarantaine. C'était parfait. Il valait mieux pour Sulfia qu'elle soit avec un homme dont aucune autre femme ne voulait.
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J'avais placé Sulfia dans une crèche qui proposait aussi la garde de nuit. Je la déposais donc le lundi matin et la retrouvais le vendredi soir -les bronches encombrées et le nez pris.
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