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Fanchita Gonzalez-Batlle (Traducteur)
EAN : 9782020109192
237 pages
Seuil (01/09/1989)
3.78/5   18 notes
Résumé :
La relation entre 2 femmes, Rachel et Heather, s'affrontant sur un terrain difficile, celui de la vérité de soi.
« Il y avait Ivy Compton-Burnett et ses épatants bavardages, Barbara Pym avec ses pique-niques dominicaux.
Il y avait Jane Austen, spécialiste des sentiments distingués et néanmoins tourmentés.
Par quelle injustice la relève est-elle assurée ?
Qu'est-ce que vous voulez, l'Angleterre exportera toujours du stilton, des imperméabl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les romans d'Anita Brookner, c'est toujours pareil. C'est une plongée dans l'ennui, dans la solitude, la frustration des vies qu'on n'a pas connues et qu'on ne connaîtra pas, des vies qu'on a ratées, en quelque sorte, parce qu'on n'a pas eu de chance, parce qu'on n'a pas eu la volonté de s'en sortir, parce qu'on fait partie de ceux laissés sur le carreau. Des femmes pas vraiment belles, des hommes on ne peut plus neutres de ceux que personne ne remarque jamais - peu d'hommes en fait parmi ses héros, surtout des femmes.
Et on sait dès les premières lignes qu'il n'y a pas de solution pour le héros ou l'héroïne, et que quoi qu'il se passe dans le roman, il ou elle retombera toujours dans sa petite vie minable et sans surprise.
Bref, c'est toujours pareil. Toujours les mêmes histoires à ne surtout pas lire un jour de déprime par temps de pluie.
Et pourtant, par quel miracle de son écriture, on revient toujours à Anita Brookner et on en redemande, et on attend avec impatience son prochain roman.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La réalité dans cette affaire, c'était que soudain toutes les merveilles du monde ne signifiaient rien pour moi. Sans un visage devant le mien, le monde était vide, sans une voix autre que la mienne, il était silencieux. J'ai entrevu un avenir où je mangerais toujours trop tôt, où je serais toujours la première dans des restaurants vides, après quoi j'irais me coucher, me coucher trop tôt. Et je me lèverais trop tôt, impatiente de commencer une nouvelle journée pour qu'elle puisse se terminer vite. Je manquais de patience et d'assurance pour inventer une vie pour moi, et je dépendrais toujours de la vie des autres.
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J'ai reçu beaucoup de leçons... J'ai appris à garder ma vie pour moi, à ne pas empoisonner les autres avec mes histoires. J'ai appris à ne pas m'appuyer sur le monde parce que je sais que le monde gagnera.Toujours. J'ai appris la prudence, la politesse, ce que tu appelles les apparences et que j'appelle les bonnes manières. J'ai appris à être seule et à faire quand même bonne figure.
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- La raison, c'est affronter les difficultés, se taire, rester discret. C'est avoir la force de se passer de certaines choses.
- A vous entendre, c'est épouvantable.
- Oui, c'est épouvantable. Mais qui a dit que la vie n'était pas épouvantable? Les gens comme vous ont l'air de penser que la vie c'est une espèce de fête pour laquelle on envoie des invitations. Les gens comme vous n'ont pas l'air de comprendre quand les fêtes doivent s'arrêter. Et qu'il y a des gens qui ne peuvent pas y aller. Il y en a qui doivent travailler. Rester actifs. Tenaces. Rester souriants, serviables et solvables. Les gens comme nous sont plus courageux que les gens comme vous ne le seront jamais. Et je crois franchement que j'ai des années d'avance sur vous.
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Dans les rues tranquilles la lumière était devenue plus claire et il y avait un soleil timide de fin de journée. Une petite fille sautillait devant nous, un pied sur le trottoir, l'autre dans le caniveau. Heather a klaxonné pour qu'elle s'écarte. Un petit avion bourdonnait quelque part au-dessus de nous. Dans les jardins trempés de pluie le printemps avait commencé, le gazon reverdissait de jour en jour. Les fleurs des amandiers se fanaient déjà.
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Pour réussir à vivre seule, il est probablement nécessaire d'avoir un public, ou bien de s'admirer au point de voir de la solennité dans chacun de ses actes. N'ayant personne pour me demander : "qu'est-ce que tu as mangé pour déjeuner?" question que je pose à tous ceux avec qui je suis en bons termes, j'avais tendance à être attirée par des familles dont la vie domestique était tellement absorbante que je n'avais qu'à écouter.
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