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Critique de Eve-Yeshe


Au départ, Myriam Brousse nous raconte son histoire, ses maladies, ses souffrances, son corps qui la trahit et comment elle a trouvé son chemin via des rencontres : un Maître Tibétain qui vient lavoir tous les jours (quelle chance quand on sait à quel point il peut être difficile de les approcher à titre personnel), ou encore celle qu'elle appelle « Mère », ou Sri Aurobindo

Il faut donc écouter son corps, ne pas le faire taire en prenant des antalgiques antidépresseurs, voire drogue, alcool… sinon il va à nouveau se manifester et ce de plus en plus fort jusqu'on est soit arrivé à enfin l'écouter.

S'en suit une exposition des schémas répétitifs dans la lignée familiale, une évocation de la psycho-généalogie (cf. Anne Ancelin « Aïe mes aïeux »).

L'auteure explique que l'on est trop branché sur le « mental », que, grâce à la psychanalyse ou autre méthode, on a bien compris d'où venaient nos symptômes, mais tant qu'on ne laissera pas la place à notre corps cela ne sert à rien de comprendre…

Myriam Brousse va nous exposer sa théorie, sur la mémoire cellulaire et notamment le « projet sens » …

On trouve en chemin des références à Kousmine et son fameux régime, à Rudolf Steiner, le père de l'anthroposophie, influent certes, mais contesté et contestable, (qualifié de sectaire), Paolo Coelho, en passant par Guy Corneau, Arnaud Desjardins ou Krisnamurti, mélangeant ainsi des personnes sérieuses et d'autres qui le sont beaucoup moins…

Nous sommes vibrations, d'accord, on a choisi l'incarnation, la famille dans laquelle prendre racine et se développer. Donc, tout ne commence pas à la naissance, ni à la conception, la rencontre de l'ovule et du spermatozoïde, mais neuf mois avant, quand les parents ont conçu le projet de faire un enfant ! et se demander quel était l'état d'esprit (et l'harmonie sexuelle) du couple au moment de la fécondation.

Si certains concepts sont séduisants, les références à la réincarnation, à une forme de spiritualité deviennent lourdes et comme pêchées à droite à gauche, et réanalysées pour étayer sa méthode. On flirte un peu avec le New-âge », en tout cas plus que dans les conceptions de S.S. le Dalaï Lama.

Les cas cliniques sont certes intéressants, mais on pourrait s'attendre à avoir quelques clés pour reprendre contact avec le corps et la mémoire cellulaire, et là, le conseil est : « il faut aller voir un spécialiste de la mémoire cellulaire » …

Cette phrase a provoqué un long questionnement dans mon cerveau tortueux, tout éclaircissement serait le bienvenu :

« La religion ou la philosophie n'ont pas sauvé le dinosaure de sa propre fin. »

J'ai failli oublier, sa conception de la femme est « surprenante », elle répète à plusieurs reprises que « L'homme donne et la femme reçoit » (c'est vrai aussi pour les baffes ?)

J'ai bien conscience que ma chronique est caustique et risque de provoquer des foudres de certains mais je suis probablement trop cartésienne comme me le disait ironiquement mon algologue quand je cherchais à comprendre ma maladie.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions du rocher qui m'ont permis de découvrir ce livre et son auteure, même si cette dernière ne pas convaincue, mais peut-être aurais-je dû lire un autre de ses ouvrages…

#LesMémoiresducorps #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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