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Citations sur Les Dieux de Howl Mountain (50)

La forêt s'entrouvrit sur une prairie clairsemée d'avoine sauvage. Un ruisseau tortueux déversait ses eaux noires en cascades depuis le sommet de la montagne. ils montèrent vers la ligne d'arbres en amont. Vers les centaines de sapins et d'épinettes qui avaient été épargnés par les haches et les scies. Vers cette cathédrale de conifères cernée par les nuages qu'Eustace appelait sa "maison".
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Rory savait que là-haut, la terre était gorgée de sang. Le sang de combattants rebelles pendant la guerre de Sécession, égorgés, fusillés ou pendus, et avant eux, celui des pionniers qui avaient domestiqué la montagne et combattu les Indiens Cherokees à coups de carabine, avant de mourir avec des pointes de flèches en silex dans le ventre ou des balles de mousquet dans la mâchoire. Et celui de Dieu sait combien de guerriers qui s'étaient battus à mort dans le passé, lors de conflits oubliés bien avant l'arrivée du premier homme blanc, et dont les os étaient disséminés comme autant d'histoires brisées. On disait que c'était les âmes de ces hommes qui faisaient s'élever les feuilles du sol.
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Devant eux, le paysage s'élevait, de plus en plus raide et accidenté. Les montagnes semblaient planer sur l'horizon comme de la fumée. De toutes, Howl Mountain était la plus haute et la plus sauvage. Elle se dressait, massive et dentelée comme la canine ébréchée de quelque bête immense, et était couronnée par un îlot pointu couvert d'épicéas et de sapins, tel le vestige haut perché de temps préhistoriques. Le vent cinglant déferlait entre ces conifères anciens, vrombissant comme une turbine, avec parfois d'étranges effets. On racontait que près du sommet, la gravité n'avait plus cours, et qu'à l'automne, les feuilles mortes s'élevaient spontanément du sol en bruissant dans les arbres pour regagner les branches dont elles étaient tombées.
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Les collines semblaient saupoudrées de poussière d'or sous le soleil d'automne. Bientôt apparaîtraient les plaies des frênes pourpres et les pointes sanglantes des érables. Les couleurs éclateraient, s'embraseraient, passant du jaune à ce doré fugace -- une multitude de petites couronnes hissées face au soleil -- avant que les feuilles ne tombent, brunies et craquantes.
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La pagode de pierre était érigée sur trois étages au sommet d'une petite colline surplombant une rivière si étincelante qu'on l'aurait dite tapissée de cailloux de verre.
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Son regard se posa sur l'arbre dans la cour. Cet arbre, le seul à avoir été épargné par le champignon, était l'axe de tout ce qu'elle voyait depuis sa véranda extérieure. Autrefois, d'autres arbres de la même espèce, des châtaigniers, peuplaient ces montagnes. Leurs écorces striées et tordues par le temps s'entrelaçaient comme des câbles d'acier, et leurs feuilles dentelées prenaient une teinte dorée en cette période de l'année, quand les châtaignes tombées au sol avaient engraissé les bêtes et adouci leur chair.
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Un paysage obscur, chargé d'humidité et des derniers ravages de la nuit, s'étendait devant elle. Là-bas, les montagnes hérissées d'arêtes comme une muraille effondrée, et autour de sa maison, la prairie recouverte de rosée.
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Dans la nuit qui tombait sur la campagne des piémonts, on entendait l'automobile rugir à des kilomètres. Elle projetait dans son sillage un spectre de poussière qui retombait sur les boîtes aux lettres, le bétail en pâture et les champs de tabac déjà récoltés. La route plongeait, encore et encore, soumise à la vitesse et au feu du moteur, et les étoiles perçaient au-dessus des terres.
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La voiture démarra au crépuscule. Ses phares taillaient la vieille route en lacets qui zébrait le flanc de la montagne. Le tonnerre et l'écho de son moteur fusaient de part et d'autre, vers les crêtes et le fond des vallées. Après les arêtes arasées à coup de dynamite, suivant parfois les segments clairs des sentiers forestiers qui sillonnaient déjà ces collines cinquante ans plus tôt, la route fondait des hautes terres sur les vallées envahies de ténèbres, dévalant la pente, toujours vers l'est.
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Les paroissiens ne tardèrent pas à arriver, tous élégamment vêtus. Les hommes avaient leur chapeau à la main , et les femmes des ragots à la bouche. Les missels abrégés qu'on leur avait distribués voletaient entre leurs doigts comme de petits oiseaux blancs. Ils fondirent vers le buffet comme des bêtes vers une mangeoire , ... ( p 215 )
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