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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans la lignée de son excellent "fantômes et farfafouilles", voici un autre recueil de nouvelles de Fredric Brown.
On y retrouve toute sa verve, dans son domaine de prédilection, avec des histoires tantôt cyniques, souvent déjantées et décalées.
D'autant plus décalé, que le recueil date de 1958, en pleine guerre froide. Que cela ne rebute personne, c'est toujours autant jouissif à lire, bourré d'humour.
Brown est un grand monsieur de la SF "à l'ancienne" et le spécialiste incontesté de la chute inattendue dans ses nouvelles.
A noter dans ce recueil de Brown, lui qui est particulièrement à l'aise dans les textes très courts, deux nouvelles plus longues et plus fouillées.
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Je fus un peu déçu lorsque je découvris que « Lune de miel en enfer » n'est pas un roman, mais un recueil.(dont la première porte ce nom). En ce moment, j'aspirais à des récits longs et bien développé. Elles sont nombreuses ces nouvelles, puisqu'elles sont au nombre de 21.

« Lune de miel en enfer » (« Honeymoon » - 1950). Différentes parutions :
Petite merveille. Si Fredric Brown a su se faire un nom dans la science-fiction, c'est surtout pour son humour, dans des textes absurdes et décalés. Ici, à mon plus grand étonnement, il n'en est rien. Il s'agit d'une nouvelle mature et sérieuse. Tout démarre avec une différence de natalité où les filles sont bien plus nombreuses que les garçons. Ces derniers deviennent plutôt rares et pour éviter la disparition de la race humaine, un super-ordinateur est questionné sur le sujet. Je n'en dirais pas davantage, puisque ce texte est excellent et il en convient à vous de la découvrir.

« Il ne faut pas pousser grand-mère » (« Too far » - 1955). Différentes parutions:
Fredric Brown a du talent et il le prouve ici sur cette très courte nouvelle de deux pages. Nous avons un condensé d'humour et de surnaturel. Vraiment excellent. Notons le travail du traducteur Jean Sendy qui a réussi à rendre les jeux de mots. Par ailleurs, dans ma version, nous avons aussi la version originale pour ceux et celles qui ont la chance de pouvoir comprendre l'anglais.

« Un homme de qualité » (« Man of distaction - 1951). Différentes parutions:
Une bonne lecture avec cette nouvelle loufoque où le premier contact avec les extraterrestres se fait avec un poivrot.

« Millenium » (« Millenium » - 1955) Différentes parutions:
Tout aussi court que la nouvelle « Il ne faut pas pousser grand-mère », mais pas aussi génial, ce récit est toutefois agréable, mais je n'ai davantage emballé.

« Le dôme » (« The dome » - 1951) Différentes parutions:
Une nouvelle assez prévisible qui aurait toutefois pu être allongée. Assez triste.

« Du sang » (« Blood » - 1956) Différentes parutions:
Encore un texte très court. Pas convaincu.

« Galerie de glaces » (« Hall of mirrors » - 1953) Différentes parutions:
Excellent. Sur un format très court, Fredric Brown arrive à démontrer une fois de plus son talent. La narration se fait à la deuxième personne du pluriel. On se vouvoie ? Un peu compliqué au début, mais ça passe par la suite. Quant à l'histoire, c'est un genre de voyage temporel.

« Expérience » (« Experiment » - 1954) Différentes parutions:
Je l'avais déjà lu dans la collection la grande anthologie de la science-fiction. Très court : 2 pages.
« Le dernier martien » (« The last Martian » - 1950) Différentes parutions:
Une nouvelle assez plaisante.

« En sentinelle » (« Sentry » - 1954) Différentes parutions:
Dispensable. Encore un jet de 2 pages, mais je n'ai pas été emballé.

« Une souris » (« Mouse » - 1949) Différentes parutions:
J'ai bien aimé celle-ci, surtout le rapport entre l'homme et son chat. La fin est intéressante.

« Cela va de soi » (« Naturally – 1954) Différentes parutions:
Format court de 2 pages (encore), plutôt sympathique.

« Vaudou » (« Woodoo » - 1954) Différentes parutions:
C'est marrant comme un simple objet peut donner matière à réflexion à un écrivain. Très court : 2 pages.

« Arène » (« Arena » - 1944) Différentes parutions:
Voici l'une des nouvelles les plus longues. Il s'agit d'un homme dans le désert entouré d'un champs de force avec une sphère.

« Entrée interdite » (« Keep out » - 1954) Différentes parutions:
Intéressante par son concept. Cela parle des néo humains extraterrestres, entendons-nous par là des descendants des colons sur une autre planète, même si ici, c'est Mars idéalisé comme à l'époque de l'ignorance.

« La première machine à temps » (« The first time machine » - 1955) Différentes parutions:
Encore une extrapolation du voyage temporel. Ici, l'auteur met en avance la pratique de la théorie du paradoxe.

« Et les Dieux rirent » (« And the Gods laughed » / « The earring Gods » - 1944) Différentes parutions:
Je l'ai bien aimé celle-ci. Récit autour d'un artefact qui donne la vie, à première vue…

« L'arme » (« The weapon » - 1951) Différentes parutions:
Récit très court, quatre à cinq pages, mettant en lumière un enfant handicapé mental.

« Un mot de la direction » (« A word from ou sponsor » - 1951) Différentes parutions:
Certainement la nouvelle que j'ai le moins aimé.

« Bruissements d'ailes » (« Rusle of wings » - 1954) Différentes parutions:
Fredric Brown s'essaie ici au surnaturel.

« Imaginons » (« Imagine » - 1955) Différentes parutions:
On termine avec encore un texte très court : 1 page.

Source : nooSFere
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Mes essais précédents avec Fredric Brown n'avaient pas été concluants. Il faut dire que l'humour en SF, c'est comme le second degré dans les films d'horreur, j'ai du mal. J'avais repéré une nouvelle, Arène, connue pour avoir fourni le scénario d'un épisode de la série Star Trek.

C'est donc parti pour une vingtaine de nouvelles du brave Brown, à commencer par Lune de miel en enfer, qui donne son nom au recueil. Enfer s'écrit en fait Enfer, s'agissant du nom d'un cratère lunaire, qui doit être le théâtre (côté cour bien sûr) des ébats d'un couple d'humains qui doit relancer le taux de natalité devenu défaillant. le brûlant Brown trousse avec malice cette nouvelle où les extraterrestres pointent le bout de leur nez.
Il y a d'ailleurs une écrasante majorité de nouvelles qui se passent dans le futur, avec des ETs, sur une autre planète, voire les trois à la fois, mais le brouillant Brown ne dédaigne pas teinter ses textes résolument SF d'un brin de fantastique, lorsque des vampires voyagent dans le futur, ou que Satan est de la partie.
Mais ce qui interpelle davantage, c'est la longueur des nouvelles. le bref Brown a tenté de leur appliquer l'adage "Les plus courtes sont les meilleures" : des textes de deux pages et parfois moins. C'est plutôt réussi, et le brutal Brown leur associe généralement une chute mémorable.

Arrive "Arène", où le brillant Brown parvient, avec une unique idée (ici un duel entre un humain et un "Externe" dans un décor minimaliste), à tenir en haleine le lecteur pendant 40 pages, une fois n'est pas coutume. C'est aussi l'une des rares nouvelles dénuées d'humour, écrite dès 1944.
L'humour omniprésent dans l'ouvrage n'empêche pas d'aborder des thèmes graves comme la guerre, en ces années cinquante fertiles en récits browniens.
Voilà, vous l'aurez compris, ce n'est pas avec Lune de miel en enfer que je vais pouvoir brocarder Brown ;-)
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Incipit de la première nouvelle ("Lune de miel en enfer") :
"Le 16 septembre 1962, sur Terre tout se passait à peu près comme à l'accoutumée, sauf que cela allait un peu plus mal qu'à l'accoutumée. Après des alternances de chaud et de froid, la guerre froide entre les Etats-Unis et le Bloc oriental (Russie, Chine et satellites) tendait vers le point de chaleur maximum, celui où la guerre – la guerre chaude – apparaissait non seulement inévitable mais parfaitement imminente."

Fredric Brown visionnaire : 60 ans plus tard, on s'y croirait.
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22 nouvelles ,certaines de pure SF (thèmes: contacts Hommes/ET , voyage et paradoxe temporel ) et quelques unes fantastiques ( vampires , démons et dagydes) . du point de vue qualité c'est variable mais deux très bonnes "En sentinelle" et "Arène" .
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Fredric Brown est, avec Bradbury, un de mes auteurs favoris dans ce domaine. Avec une nette tendance aux histoires à la chute imprévisible, bien que logique, et surtout, souvent très drôle. Ce qui n'exclue pas des thèmes sérieux, attention!
Donc, Lune de miel en enfer dans l'édition denoël regroupe une vingtaine de nouvelles, parfois très courtes certaines font une seule page), qui abordent des thèmes assez classiques de la SF, mais souvent avec un traitement assez goguenard qui en fait l'originalité, et une chute cynique qui (me) fait plaisir. Ainsi, les rencontres du troisième type: comme par hasard, l'extraterrestre venu envahir la terre, avec ses intentions plus que mauvaises en guise de présentations, tombe-t-il sur un spécimen d'humain particulièrement débile/ ivrogne voire un singe, de quoi il va extrapoler que l'intégralité des terriens est incapable, faible et inutilisable même comme esclave... dans un autre recueil, l'humanité était sauvée par un âne, bien plus intelligent que son propriétaire...

( et encore une fois, pour un avis sur chaque nouvelle, suffit de suivre le lien!)
Lien : http://chezpurple.blogspot.f..
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