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Alain Dorémieux (Traducteur)
EAN : 9782070415625
224 pages
Gallimard (11/10/2000)
3.77/5   926 notes
Résumé :
Enfermé dans une cabane en plein désert, Luke Devereaux, auteur de science-fiction en mal d'invention, invoque désespérément sa muse - de toute évidence retenue ailleurs - quand soudain... on frappe à la porte. Et un petit homme vert, goguenard, apostrophe Luke d'un désinvolte «Salut Toto !».Un milliard de Martiens, hâbleurs, exaspérants, mal embouchés, d'une familiarité répugnante, révélant tous les secrets, clamant partout la vérité, viennent d'envahir la Terre. M... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (129) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 926 notes
"Il existe une base secrète E.T sur Mars. L'humanité est déjà en contact avec une fédération galactique." Haïm Eshed, Général et ex-chef de la sécurité spatiale. Cnews.fr le 09/12/20...( Des petits hommes verts?)

Des Martiens, mais alors, leurs noms ?
"Les Martiens n'en portent pas, coutume ridicule."
-Salut, Toto!
Luke découvrit un petit homme vert. Ils étaient un milliard à envahir la Terre! (suite aux sondes envoyées sur Mars?)

Les Martiens étaient, hélas, "arrogants, acariâtres, atrabilaires... diaboliques et aimaient faire vaciller la raison de quiconque entrait en contact avec eux."
En "couimant", ils se glissent partout, traversant les murs, en dévoilant les secrets les plus cachés, "vu la prédilection des Martiens, à colporter des commérages".

Et la religion ? Une branche de l'église situait l'enfer sur Mars et "les martiens, comme des créatures de l'enfer venues nous punir..." (le paradis serait alors sur Vénus !)
D'ailleurs, seuls les chats supportèrent la présence des martiens, avec un calme olympien.

J'espère que le monde me croira, car "la vérité est ailleurs!"
J'ai peur des petits hommes verts, des hommes en blanc et... des hommes en noir! Des Men in Black:
- Svp, regardez ce stylo bien en face. FLASH! Vous allez effacer cette critique et en écrire une autre!

"Nous n'abîmerons pas Mars. Vous croyez? Nous, les Terriens, nous avons le don d'abîmer les belles et grandes choses." Ray Bradbury, Chroniques martiennes.
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Du grand Fredric Brown!
Et quand on pense que ce roman date de 1957!
Fredric Brown n'y va pas de main (ou de tentacule) morte...
C'est une palanquée de petits êtres verts qui déboulent d'un coup sur notre belle planète bleue. Et les petits bougres s'y entendent pour flanquer une pagaille aussi monstre qu'hilarante. Et nul n'est à l'abri des farces douteuses et des mauvaises surprises!
Une belle façon, par Luc Devereaux et martiens interposés, pour Fredric Brown de soulever gaiement et hardiment bien des questions que nous, terriens, nous posons encore!
S'il ne doit rester qu'un seul livre de SF sur votre table de nuit, gardez Martiens, go home qui vous tiendra en bonne humeur!
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Pour le background : le livre a été écrit en 1955 et publié en france en 1957, et il situe l'action en 1964. Vous l'aurez donc compris, le contexte socio-politique n'est plus du tout d'actualité, Mais on s'en fiche, car ce n'est absolument pas le propos du livre.

Un écrivain victime de la page blanche se voit importuner par un drôle de petit martien omnipotent, capable, de tout voir, de se téléporter partout, désireux de révéler les moindres secrets, qu'on ne peut toucher ni atteindre d'aucune façon (et on va essayer de les détruire de nombreuses fois au cours du roman). Ce qu'il prend pour un délire personnel va s 'avérer être en fait un "fléau" mondial.

En 1955, les extra-terrestres étaient pour la plupart, des envahisseurs, grosses bêtes méchantes, vicieuses, malfaisantes. le martien de Brown n'échappe pas à la règle, mais d'une toute autre façon, pas de supers armes, d'enlèvements de jeune fille en détresse : Il est agaçant au point d'en être drôle.
Bon, vous ne rirez pas à gorge déployée, mais les situations décrites (avec en plus ce style délicieusement rétro) vous arracheront à de nombreuses reprises un sourire, voire un petit rire.

Si vous avez aimé le guide du routard galactique (qui reste la référence de la sf humoristique quand même) ce livre est pour vous.

Laissons tomber le côté psy de la peur de l'étranger, l'acceptation de l'autre, la nécessité du secret et les dangers de la vérité à tout prix...
Un livre court (point trop n'en faut), qui vous fera passer un agréable moment de détente sans prétention.
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D'emblée j'ai aimé le style décalé et l'humour simple et facile.

Publié en 1954 (traduit en français en 1957), ce roman est le plus drôle que j'ai pu lire en science-fiction ! Toutefois il ne se résume pas, selon moi, à une grosse farce mais va plus loin que cela. On peut y trouver une critique acerbe de nos sociétés dont l'auteur se plaît à montrer tous les travers.
L'arrivée des Martiens est massive et prive les humains de toute intimité. A la différence des « Monades » de Silverberg (lu peu avant), cette privation n'est pas bien acceptée. L'humain d'ailleurs est décrit comme un être juste prêt à se saouler ou se battre contre les hommes verts. Rien de plus au départ. J'ai savouré ce côté railleur et délirant avec du rythme dans l'écriture et quelques phrases incisives.
Très amusant également lorsque l'auteur fait le point sur la situation mondiale et expose les effets néfastes d'une telle invasion, que ce soit au niveau politique, économique, psychologique… et avec moult jargons (pseudo) scientifiques. Et que dire du médecin qui « ne soigne pas » notre personnage principal : jubilatoire !
Brown est très souvent de connivence avec son lecteur ce qui ajoute un ton singulier à son écriture. La fin du roman en est un exemple certain ! Il semblerait que ce Brown prenne absolument tout en dérision, rien n'y échappe !
Concernant la date de parution, certes le roman est ancien mais à mon sens il n'a pas « mal vieilli » au contraire ! Il conserve un charme désuet comme si on lisait un roman historique se déroulant dans les années 60. J'ai aimé me retrouver à cette époque. D'ailleurs il est intéressant de replacer ce roman dans son contexte d'écriture, en 1954, bien avant les premiers pas de l'homme sur la Lune, et autres sondes ou satellite envoyés dans l'Espace.
J'ai trouvé l'ensemble très équilibré entre les trois parties, dont la seconde plus longue à raison : arrivée des Martiens / séjour des Martiens / départ des Martiens. Si cela peut paraître très basique lorsqu'on feuillette le roman, ça ne l'est plus en le lisant mais prend tout son sens ! L'intrigue est sacrément bien ficelée et les divers éléments habilement dosés ! Je pourrais m'étendre davantage sur ce point toutefois je ne veux rien spoiler pour un futur lecteur, ce serait vraiment dommage !

C'est un roman à lire, pour le meilleur et pour le Rire !
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Qu'est-ce qu'il y a Toto ? Tu veux ma photo ?

Elle te revient pas, ma superbe gueule ronde et verte ? T'es jaloux ? Faut dire que toit t'es moche, Toto. Vous êtes tous moches, vous les Humains.

On vous embête depuis qu'on est apparu chez vous hein ? C'est la dépression économique et nerveuse. Vous pouvez pas bouger un cil sans que ça nous fasse crouler de rire. Faut dire que vous êtes si ridicules, avec vos hobbies, vos professions, vos coïts, vos religions, vos armées, vos secrets. Mais pas de secrets avec nous, Chouquette. Nous on dit la vérité. Difficile de faire de la politique, de l'espionnage et de tromper sa femme, du coup, pas vrai ?

Vous aimeriez nous mettre un coup de pied au derrière hein ? C'te bonne blague. Vous pouvez même pas nous toucher. On apparaît et on disparait instantanément. On couime, et vous vous couinez.

T'as pas compris que c'est pas nous le sujet, Toto ? Qu'on est qu'un miroir redressant et sarcastique sur votre excuse de civilisation ? Qu'est-ce que vous êtes drôles dans votre stupidité. Nous on fait que vous mettre le nez dedans, comme l'avait fait votre « grand humaniste » Érasme dans son éloge de la folie (encore un grand couillon lol).

Vous avez de la chance en fait. On est apparu que dans un livre, cette fois. On s'est imposé à votre auteur Fredric Brown. le pauvre il a pas supporté. Son bouquin est dinguefoufou, lewiscarrollien. du coup ça vous fera rire. Vous rirez de vous-mêmes, Toto et Chouquette.

Oui, vous avez de la chance que ce soit un bouquin.
Parce que dans la réalité, on est pire !
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
— Et comment pouvez-vous parler notre langue ?
La lèvre inférieure du Martien s’enroula sur elle-même (elle était remarquablement bien adaptée à cette opération).
— Je parle tous vos petits langages à la gomme. On les entend tous dans vos programmes de radio, et même sans ça, je me charge d’en assimiler un en une heure. C’est du genre enfantin. En y mettant mille ans, tu ne pourrais pas apprendre le martien.
— Pas étonnant que vous ayez faible opinion de nous si vous la fondez sur nos programmes de radio. La plupart sont puants, je vous le concède.
— Je suppose que vous êtes nombreux à le penser, puisque vous vous en débarrassez en les projetant en l’air…
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De par le monde, les religions, les sectes et les congrégations étaient divisées sur ce problème. L'église presbytérienne, par exemple, se trouva séparée en trois branches. Il y eut l'église presbytérienne démoniste, qui considérait les Martiens comme des créatures de l'enfer venues nous punir de nos péchés. L'église presbytérienne scientifique, qui les acceptait en tant que Martiens, mais voyait dans le fait de leur invasion la main de Dieu comme dans tout autre cataclysme. Et l'église presbytérienne révisionniste, qui combinait les doctrines de base des démonistes et des scientifiques en supposant simplement que l'enfer était situé sur la planète Mars. (Une branche annexe, les rerévisionnistes, allait plus loin et en déduisait que le ciel se trouvait à l'opposé, sur Vénus.) 
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Psychologiquement, les Martiens se ressemblaient encore plus que physiquement, mises à part quelques variations d'ordre secondaire (il y en avait quelques-uns qui étaient encore pires que les autres).
Mais tous, autant qu'ils étaient, se montraient acariâtres, arrogants, atrabilaires, barbares, bourrus, contrariants, corrosifs, déplaisants, diaboliques, effrontés, exaspérants, exécrables, féroces, fripons, glapissants, grincheux, grossiers, haïssables, hargneux, hostiles, injurieux, impudents, irrascibles, jacasseurs, korriganesques. Ils étaient lassants, malfaisants, malhonnêtes, maussades, nuisibles, odieux, offensants, perfides, pernicieux, pervers, querelleurs, railleurs, revêches, ricanants, sarcastiques, truculents, ubiquistes, ulcérants, vexatoires, wisigothiques, xénophobes et zélés à la táche de faire vaciller la raison de quiconque entrait en leur contact...
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Ce fut chez les militaires que l’arrivée des martiens sema le plus de victimes, dans le monde entier.

Partout, des sentinelles vidèrent leurs armes sur eux. Les Martiens goguenards, les encourageaient à continuer.

Les soldats sans armes à leur disposition chargeaient sur eux. Certains se servirent de grenades. Des officiers employèrent la baïonnette.

Le résultat fut un vrai carnage – chez les soldats, s’entend. Le prestige des Martiens devait s’en trouver accru.

Le pire supplice intellectuel fut celui qu’endurèrent les officiers en charge dans des installations ultrasecrètes. Car ils ne furent pas long à se rendre compte (ceux, du moins qui étaient intelligents) qu’il n’était plus désormais question de secret, ultra ou autre. Pas pour les Martiens. Ni pour personne d’autre, vu la prédilection des Martiens à colporter des commérages.

Ce n’était pas qu’ils fussent attirés par les questions militaires. Leur examen des dossiers concernant les bases secrètes de fusées et les superbombes les laissait parfaitement indifférents.

Des c…ades, Toto, dit au général commandant la base « Able » (la plus ultrasecrète de toutes) le Martien assis sur le bureau de ce dernier. Vous ne pourriez pas enfoncer une tribu d’Esquimaux, avec n’importe quelle de vos armes, s’il savait seulement varnoufler. Et nous pourrions leur apprendre, rien que pour vous faire marronner.
Et qu’est-ce que vous entendez par varnoufler, tonnerre de Dieu ? rugit le général en s’arrachant les cheveux.
Tu es un vilain curieux, Toto.
Le martien se tourna vers l’un de ses congénères. Ils étaient quatre en tout dans la pièce.

Hé, dit-il, couimons voir un peu chez les Russes. On comparera les plans secrets.
Tous deux disparurent.

L’un de ceux qui restaient dit à son compagnon :

Écoute-moi ça. Un vrai poème !
Et il se mit à lire à haute voix un document supersecret détenu dans le coffre-fort blindé. L’autre martien eut un rire méprisant.

Le général aussi eut un rire, qui n’était pas de mépris. Ce rire se continua jusqu’à ce que deux de ses adjoints l’eussent emmené avec ménagement.

Le Pentagone était une maison de fous. Le Kremlin aussi. Or l’un et l’autre avaient plus que leur part de Martiens.

En effet ceux-ci témoignaient – et témoignèrent toujours – d’une scrupuleuse impartialité.

Ils se répartissaient partout en proportion. Aucun endroit ne les intéressait plus qu’un autre. Maison-Blanche ou chenil, c’était tout comme. Les plans d’installation de la station interplanétaire ou les détails de la vie sexuelle du plus humble balayeur de rues leur inspiraient le même ricanement.

Et partout, de toutes les façons, ils envahissaient l’intimité. Les mots mêmes d’intimité, de secret, n’avaient plus de sens, ni sur le plan individuel ni sur le plan collectif. Tout ce qui nous concernait sur ces deux plans les intéressait, les amusait et les dégoûtait.

Manifestement, leur propos était l’étude du genre humain. Ils ne prêtaient pas attention aux animaux (mais n’hésitaient pas à les effrayer ou les tourmenter si l’effet en retombait indirectement sur les hommes).

Les chevaux notamment les craignaient beaucoup, et l’équitation – tant comme sport que comme mode de locomotion – devint impraticable à force de danger.

Seul un casse-cou se fût enhardi, avec les Martiens dans les parages, à traire une vache sans l’attacher et lui immobiliser les pieds.

Les chiens piquaient des crises de nerfs. Beaucoup mordirent leurs maîtres, qui durent s’en débarrasser.

Seuls les chats, passés les premières expériences, s’accoutumèrent à leur présence et la supportèrent avec un calme olympien. Mais les chats, comme chacun sait, ont toujours été des êtres à part.
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Depuis des temps immémoriaux, l'alcool a toujours été le remède préféré de l'homme contre les vicissitudes de la vie quotidienne. Et maintenant, les vicissitudes au visage vert qui remplissaient l'horizon mental de chacun étaient mille fois pires que toutes celles de la vie quotidienne en temps normal.
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Vidéo de Fredric Brown
Extrait de la conférence "Dialogue entre les morts : Robert Sheckley et Fredric Brown" aux Utopiales 2017 avec J._A.Debats, S.Lainé et X.Mauméjean.
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