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Citations sur Un racisme imaginaire (46)

Ainsi en 2000, le ministre de l’intérieur au sein du gouvernement Jospin, Jean-Pierre Chevènement, lança une vaste consultation qui aboutit à un pacte signé par les représentants de l’islam français. Jean-Pierre Chevènement aurait voulu, en bon républicain, y voir consacré « le droit de toute personne de changer de religion et de convictions ». Ce dernier étant assimilé à un acte d’apostasie, les autorités musulmanes refusèrent la mention."

Page 154
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En ce sens les deux armes de la Terreur et de la Prédication, l'une militaire, l'autre politique, vont de pair, poursuivant le même objectif : la réislamisation de l'oumma, puis celle de l'Europe, des États-Unis et de tout le monde de l'incroyance. Voyez un Tariq Ramadan : il considère l'islam comme la seule alternative à opposer à un monde corrompu par le capitalisme et le nouvel ordre économique :" les seuls qui restent, semble-t-il, ce sont les implacables, les musulmans." L'intégration des musulmans en Europe ? "L'islam est un élément qui doit être pris en compte et qui devra l'être dans le futur. Si cette réalité continue d'être niée, cela provoquera inévitablement une résistance radicale et des heurts." en d'autres termes, ce sont aux musulmans d'imposer leurs conditions aux différentes sociétés où ils sont minoritaires. Si celles-ci leur refusent le voile, la burqa, la ségrégation dans les piscines et sur les plages, les tribunaux spéciaux pour la charia, des locaux de prières dans les entreprises, le halal dans les prisons et les écoles, elles auront les attentats, les égorgements. La sécession ou la punition. Les kamikazes sont les émissaires et l'avant-garde des fondamentalistes dont ils préparent le terrain par les bombes et le meurtre. " L'islam est entré deux fois en Europe et deux fois l'a quitté. Peut-être que la prochaine conquête, avec la volonté d'Allah, aura lieu par la prédication et l'idéologie. Toute terre n'est pas obligatoirement conquise par l'épée... Nous voulons qu'une armé de prédicateurs et d'enseignants présente l'islam dans toutes les langues et tous les dialectes" ( Youssef al-Qaradawi, théologien des frères musulmans, réfugiés au Qatar et prêchant sur La JAzeera).

Pages 201-202
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La culture de l'excuse est d'abord une culture du mépris : croyant blanchir des groupes entiers, elle les infantilise. Les djihadistes sont réduits à leurs conditions sociales ; loin d'être des meurtriers, ce sont des archanges dont les forfaits nous incombent. On les rhabille du manteau du persécuté, du psychopathe, du déséquilibré. Tout crime, égorgement, attentat à la bombe en France, en Allemagne ou au Proche-Orient, serait un peu de notre faute et devrait nous inciter à battre notre coulpe. Dans l'idéologie de l'absolution, l'acte n'est plus qu'un symptôme. Il fond littéralement, tel le sucre dans l'eau, dans les circonstances qui l'entourent. Tueurs, kamikazes ne sont jamais responsables puisque, nés sur le terreau du mépris, de la pauvreté, de l'exploitation, ils n'en sont que les produits. Ce sont des désespérés qui ont éprouvé un besoin urgent de tuer un maximum de gens. Vient un moment pourtant où les égarements de tels individus ne peuvent être imputés qu'à eux-mêmes : en faire des marionnettes inconscientes des grandes puissances revient à les disculper à peu de frais. L'ami des opprimés fait preuve d'un paternalisme condescendant à l'égard de ses protégés : il leur interdit l'accès à l'autonomie parce qu'il les rend jamais comptables de leurs actes, pas plus qu'il ne les crédite de leurs réussites individuelles.
A ceux qui imputent le terrorisme aux inégalités économiques du proche-Orient, au réchauffement climatique, aux interventions américaines ou européennes, opposons plutôt ce sage conseil du doyen de la faculté de droit du Qatar : le seul moyen de combattre Al-Qaïda ou Daech, c'est de leur substituer une autre théologie, d'autres valeurs spirituelles qui réfutent les leurs. L’enjeu est d'abord religieux.

Pages 91-92
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On ne s'est jamais autant apostrophé au nom de ses origines, de ses croyances ou de sa couleur de peau. Dans un mouvement déjà remarqué par les plus lucides, Paul Gonnet, Pierre-André Taguieff, l'antiracisme ne cesse de racialiser toute forme de conflit ethnique, politique, sexuel ou religieux. Il recrée en permanence la malédiction qu'il prétend combattre.
Page 22
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Islamophobie est d'abord le nom d'une blessure narcissique inversée en rancœur.
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L'explication par l'allergie occidentale n'est pas valide ; il s'agit juste de délégitimer toute interrogation sur la foi en inventant des liens fantaisistes avec le passé colonial de l'Europe, même quand il s'agit de pays comme la Suède, la Norvège, le Danemark, qui n'ont eu aucune expansion territoriale hors d'Europe.
Et si la France et ses voisins sont à ce point hostiles à l'islam, comment se fait-il que les citoyens musulmans y restent et souhaitent toujours y venir, au lieu d'émigrer en masse vers des cieux plus cléments ?

Page 152
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Qu'est-ce que l'antiracisme aujourd'hui ? L'amour de l'autre poussé jusqu'au sacrifice de soi ou des siens. La fraternité obligatoire avec toute l'humanité sauf avec sa propre culture. Car il y a un seul ennemi, l'homme hétérosexuel blanc, héritier du DWEM comme on dit sur les campus américain. Ainsi sont foulés aux pieds l'égalité hommes-femmes, le doute salvateur, l'esprit critique, tout ce qui était associé traditionnellement à une position éclairée. Seul le racisme tourné contre nous est légitime, nous devons approuver chez l'autre ce que nous refusons chez nous. La tolérance envers lui doit tolérer également son intolérance à notre égard.
Ainsi par amour pour l'islam, une certaine gauche halal tombe-t-elle dans une idolâtrie sans failles envers le voile islamique, porté aux nues. Retour d'une ancienne valeur romantique : l'exotisme. On s'entiche jusqu'à l'extase de toute la vêture des salafiste, de leur attirail de bazar orientalisant comme on s'extasiait au XIXe siècle sur les odalisques net les harem.

Pages 74-75
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Pour que les certitudes des uns ne blessent pas celles des autres, il faut donc des lois, une habitude de la cohabitation, des mœurs communes compatibles avec la liberté d'expression, à condition qu'un culte précis ne s'arroge pas des droits exorbitants et n'exige pas des égards déniés aux autres. C'est là que le bas blesse quand des fidèles veulent empiéter sur l'espace public pour imposer leurs exigences - refus de piscine et de gymnastique pour les filles, voile intégral, burkini, etc. C'est à la loi et non à la religion de dire le licite et l'illicite et aux citoyens de s'y conformer, quelles que soient leurs appartenances.

Page 51
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Pourquoi le choix de cette religion à l'exclusion de toutes les autres ? Parce qu'elle est le substitut d'un marxisme et d'un tiers-mondialisme à l'agonie, parce qu'elle incarne un pouvoir de dévotion qui nous a quittés. Partant, il faudrait traiter l'islam et ses fidèles avec un tact, une patience, un doigté que ne requièrent ni les juifs, ni les chrétiens, ni les bouddhiste, ni les hindous. Ainsi, explique Régis Debray, il faut distinguer les opinions, révocables et fragiles, des convictions qui engagent l'être entier. Ces dernières, même si elles ne peuvent prétendre au statut de vérité universelle, constituent "un foyer vivant d'existence, de partage et de rayonnement". Et de conclure : "On contredit une opinion, on blesse ou on heurte une conviction." Mais la maturité démocratique suppose d'accepter que mes convictions les plus intimes, mon assurance d'être en possession de la vérité ne soient des opinions pour les autres. [...]
S'il ne fallait pas froisser la croyance des autres, l'humanité ne serait jamais sortie de la foi du charbonnier et en serait restée aux formes primitives de la religion. [...]
Vient un moment où l'enseignement, l'évolution des mœurs la progression des savoirs peuvent entrer en conflit avec telle ou telle croyance et ne doivent en rien plier devant elles.

Pages 49-50.
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[...] Ou bien comme le dit un membre des Indigènes de la République (groupuscule confessionnel identitaire) "Les supplétives du système raciste" chargées de "donner le coup de grâce à cette honnie famille maghrébine". L'expression est intéressante : elle signifie deux choses complémentaires : qu'une citoyenne française d'origine maghrébine reste maghrébine envers et contre tout et ne peut jamais être française de plein titre. Qu'une femme musulmane le demeure également pour toujours, prisonnière de sa culture d'origine. Il est curieux de voir combien un certain gauchisme colporte les clichés coloniaux les plus éculés.
C'est donc bien une chasse aux sorcières que nous assistons, menée par les fondamentalistes et leurs alliés marxisants, coalisés pour maintenir l'islam comme un bloc inamovible. Il faut bloquer tout espoir de mutation en terre coranique et pourfendre les dissidents. L'accusation d'islamophobie n'est rien d'autre qu'une arme de destruction massive du débat intellectuel. Nous sommes les témoins depuis 20 ans de la fabrication d'un nouveau délit d'opinion, analogue à ce qui se faisait, jadis, dans l'Union soviétique contre les "ennemis du peuple". Les gardiens du dogme veillent de façon sourcilleuse sur la moindre transgression ou allusion. Le simple fait d'évoquer un "problème musulman" vous vaut les foudres des censeurs et des menaces de procès. Il s'agit donc de flétrir ces jeunes femmes qui souhaitent s'affranchir du voile et archer tête nue dans la rue, sans se faire traiter de tous les noms, qui veulent épouser ceux qu'elles aiment et non pas ceux qu'on leur impose, foudroyer ces Français, ces Anglais, ces Allemands, ces Italiens d'origine turque, pakistanaise, algérienne, africaine qui réclament le droit à l'indifférence religieuse et veulent vivre sans allégeance obligatoire à leur communauté de naissance. On déplace la question du plan intellectuel au plan culturel, toute objection ou volonté de sécession étant vue comme une trahison "raciste".

Pages 41-42
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