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Citations sur Un racisme imaginaire (46)

(...)Saladin (1138-1193) suscita une admiration débordante chez les croisés parce qu'il avait mené et gagné la guerre avec humanité et de façon chevaleresque, sans être payé de retour par ses adversaires (...). Mais les djihadistes ne méritent en rien notre estime : ils ne combattent pas, ils se suicident en tuant un maximum de gens. Ces nazis debraillés sont des mercenaires de la mort, des zombies sans loi mais non sans foi, même si c'est la foi dévoyée du nihilisme.
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Il ne s'agit donc pas d'islamiser l'Europe mais d'européaniser l'islam. En faire une religion parmi d'autres, et qui rayonnerait en matière de tolérance éventuellement sur le reste de l'oumma. [...] Pour cette tâche de longue haleine, il faut commencer par ne pas capituler, ne pas renier le coeur de notre héritage : l'esprit d'examen, l'égalité des sexes, la discrétion religieuse, le respect des droits et des libertés individuelles, la liberté d'expression. Ces principes, qui sont des acquis des deux grandes révolutions américaine et française, ne sont pas négociables. Mais ils sont accessibles à tous, indépendamment de la croyance, de la culture ou de la couleur de la peau.
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Outre que cette simplicité est à bien des égards une illusion rétrospective, cette renaissance spirituelle que certains appellent de leurs voeux ressemble furieusement à de la régression. Elle a ceci de séduisant qu'elle nous plongerait dans une existence tracée d'avance et nous allégerait de l'obligation de choisir notre vie. La liberté est insupportable, car corrélative d'une insécurité ontologique des individus privés des béquilles de la tradition, de la religion, de la communauté.
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L'antiraciste conséquent est un limier qui déniche chaque matin une nouvelle forme de ségrégation, tout heureux d'avoir rajouté une nouvelle espèce à la grande taxinomie de la pensée progressiste.
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La critique d'une religion relève de l'esprit d'examen mais certainement pas de la discrimination. Frapper un fidèle est un délit. Discuter d'un article de foi, d'un point de doctrine, est un droit. Confondre les deux constitue un amalgame insupportable.
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Avant d’aller plus loin, rappelons une différence fondamentale entre l’Empire britannique et l’Empire français : alors que ce dernier est mû par la conviction d’apporter, outre-mer, la liberté et la civilisation, « il est du devoir des races supérieures de civiliser les races inférieures », dira Jules Ferry dans un discours célèbre à la Chambre en 1885, le premier n’a, en apparence, d’autre ambition que l’extension du commerce et des profits. Il se contente via l’Indirect Rule d’exploiter, au besoin par la force, les richesses des terres lointaines, laissant aux indigènes le soin de s’administrer eux-mêmes, de persister dans leurs rites et leurs croyances (la Grande-Bretagne moderne, multiculturelle et différentialiste, a ainsi rapatrié en métropole son modèle impérial au risque d’oublier le ciment commun, la « britannicité » et d’encourager les séparatismes ethniques).

L’impérialisme français voulait convertir l’Arabe, l’Africain, l’Asiatique aux valeurs républicaines et les intégrer à la métropole, l’impérialisme britannique jugeait les Indiens, les Malais, les Kenyans si différents des Anglais qu’il pensait vain de leur inculquer le mode de vie européen. Les colonialistes français prétendaient créer du semblable sur toute la surface de la terre, au nom de l’universalité des droits de l’homme ; les Britanniques, à l’inverse, respectaient la diversité des cultures sans chercher à les unifier sous un arc commun. À chacun son mode de vie, nul besoin de changer les êtres. Perçue par les uns comme une infériorité ou une survivance qu’il sera possible de corriger avec le temps, la différence est considérée par les autres comme une distance infranchissable qu’il ne sert à rien de vouloir abolir.

Tel est le fondement du libéralisme communautaire. En réalité les deux colonialismes ont mêlé leurs principes : les Britanniques ont laissé leur empreinte sur les pays occupés, notamment leur système parlementaire en Inde et ailleurs, et les Français ont accordé au compte-gouttes la nationalité française aux sujets musulmans d’Algérie, contredisant leurs généreuses proclamations universalistes.
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Le combat est d'abord philosophique : quiconque s'empare des mots s'empare des cerveaux et installe le mensonge au coeur de la langue. Les fondamentalistes ont provisoirement gagné la bataille du vocabulaire. Il est encore temps de détraquer cette mécanique trop bien huilée. Délégitimer le terme d'islamophobie, instiller le doute à son sujet, l'affubler en permanence de guillemets, tel est l'objet de cet essai. Pour gagner la guerre contre l'intégrisme, il faut la mener d'abord dans le champ des idées.
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Éternel travers de l'ultra-gauche : elle a toujours une barbarie de retard, elle garde les yeux fixés sur le national-socialisme d'hier pour mieux s'aveugler sur ses versions contemporaines.
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En octobre 2013, à Istanbul, l'organisation de la Conférence islamique, financée par des douzaines de pays musulmans qui persécutent sans vergogne juifs, hindous, bouddhistes et chrétiens, demande aux nations occidentales, incarnées par la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton et le Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, de mettre fin à la liberté d'expression, au moins en ce qui concerne l'islam, représenté de façon trop négative comme une confession qui opprime les femmes et fait preuve d'un prosélytisme agressif. Les signataires veulent faire de la critique de l'islam et, notamment, de l'assimilation des musulmans à des terroristes, un crime international reconnu par les plus hautes instances. Depuis 1999, tous les ans, les 57 pays de l'organisation de la Conférence islamique s'efforcent d'imposer un délit de blasphème devant la commission des droits de l'homme de l'ONU. Déjà formulée à Durban en 2001, cette demande est réitérée presque chaque année dans les différentes instances internationales. En septembre 2007, par exemple, le rapporteur spécial sur le racisme, Doudou Diène, juriste sénégalais, dans sin rapport présenté au Conseil des droits de l'homme, fait de l'islamophobie une "des formes les plus graves de diffamation des religions". Toujours en mars de la même année, le Conseil des droits de l'homme avait assimilé ce type de " diffamation " à du racisme pur et simple et demandait cd'interdire toute moquerie à l'égard du Prophète et des symboles islamiques.
Double ambition donc : faire taire les Occidentaux, coupables de 3 péchés capitaux, la liberté religieuse, la liberté de penser, l'égalité entre hommes et femmes. Mais surtout forger un outil de police interne à l'égard des musulmans réformateurs ou libéraux qui osent critiquer leur confession et en appellent à un changement du code de la famille, à la parité entre les sexes, au droit à l'apostasie, à la conversion ou encore la possibilité de "dé-jeuner"
Pages 35-36
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Pour établir des ponts entre les hommes, il faut commencer par rétablir des portes qui délimitent les territoires de chacun.
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