L’agriculture figure au cœur de l’écologie par son pouvoir de créer une biodiversité belle et nourricière et d’amortir les effets du changement climatique. Le paysan est la sentinelle et le gardien de la terre. Voilà pourquoi il faudrait marcher pour l’agriculture quand on marche pour le climat.
Prétendre que la soupe maison ne prend pas plus de temps à préparer que la brique qu’on ouvre et met aux micro-ondes, c’est quand même se moquer du monde. – p.215
La campagne, c’est un lieu de vie, la beauté de paysages façonnés par des familles, la possibilité de rencontres et de liens, le bonheur de se ressourcer en se reconnectant avec la nature, par le truchement de son meilleur médiateur, le paysan. – p.175
Partout l’agriculture se disneylandise pour attirer les touristes, elle met en valeur son histoire, les produits du terroir, l’authenticité, le local, le savoir-faire de sociétés agraires qui ont dû faire preuve d’ingéniosité pour valoriser ce dont elles disposaient localement. – p.97
A l’image des peuples anciens, qui lui vouaient un culte empli de crainte, parce qu’ils dépendaient de ses bienfaits et subissaient sa violence, les sociétés d’aujourd’hui – emplies de terreur face au changement climatique, et à qui l’on dit chaque jour qu’elles se précipitent tout droit vers un inéluctable effondrement – sont tentées par un nouveau paganisme écologique, qui les conduit à sanctifier l’arbre, à craindre que Gaïa, la fameuse Pachamama, la terre mère, ne se venge d’avoir été bafouée. – p.74
N’idéalisons pas le passé, ne refusons pas la modernité ! Le temps de la chasse et de la cueillette est terminé. La nature n’est jamais plus belle que lorsqu’elle est soignée et entretenue par l’homme : les plus belles fleurs, les plus beaux fruits, les animaux en meilleur santé sont ceux qui bénéficient de soins attentifs et respectueux. – p.27