Waouh !
Gore, violent, porno, sublime...
Le récit est introduit comme dans un film d'horreur, puis on passe à une nouvelle introduction, cette fois-ci dans le genre film pornographique… Pour enfin arriver dans l'univers du film de science-fiction, avec savants, extraterrestres et tout le toutim. le mélange des genres est absolument jubilatoire, les séries Z et les classiques sont triturées, accumulées pour un maelstrom improbable, Brüno joue avec les clichés en tous genres, hommage et parodie à la fois de la bande dessinée érotique,
Manara, Azpiri, du cinéma porno, de science fiction et d'horreur, avec un rythme à la Tarentino. C'est bourré de second degré, de gags à pleurer de rire, et il y a presque autant de références, plus ou moins cachées, qu'il y a de vignettes, ne ratez pas les détails. le rythme est impeccable, avec des coupures brusques pour entretenir le suspense, comme un montage de cinéma, et parfois même des publicités viennent couper le récit, on y trouve des images récurrentes en forme de leitmotiv graphique et la montée en puissance tout au long du récit est à couper le souffle. L'intrigue se construit au fur et à mesure, on se demande parfois comment Brüno va recoller les morceaux, et à chaque fois c'est une surprise délirante. On retrouve le trait si caractéristique de Brüno, simple efficace, quasi-schématique, la bichromie, orange et noire renforce le côté cru et apporte un petit côté vintage, toujours formidable, l'efficacité de son style est redoutable.
Bref, j'ai adoré, plus je lis ses bandes dessinées, plus je suis fan.
Encore un petit bijou signé Brüno !