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EAN : 9782205076080
176 pages
Dargaud (10/11/2016)
4.26/5   17 notes
Résumé :
Hervé Bourhis et Brüno racontent leur amour des musiques noires. Sans évoquer le jazz – sujet monumental –, ils parlent juste des musiques populaires, et uniquement celles issues des États-Unis d'Amérique, entre 1945 et 2015 : de Louis Jordan à Kendrick Lamar, du blues à Beyoncé.

Année après année, ils rappellent les événements marquants, les symboles et mentionnent certaines grandes figures culturelles, politiques ou même sportives. À travers une évo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Noire est la couleur

Une remarque en introduction, qui pose peut-être le sujet : imaginerait-on un livre consacré à la "White Music" et qu'y trouverait-on ?
Ce qui est frappant à la lecture de cet ouvrage, c'est la découverte d'une sorte de monde parallèle, Si la Black Music a toujours inspiré la musique de ces 70 dernières années, l'inverse semble moins sûr. Elvis a repris les standards du Rock naissant, les Beatles se sont inspirés de la Pop de la Motown, les Stones, Cream, Led Zep... du répertoire Blues et Rythm & Blues, les Bee-Gees 2ème période ont pillé le Disco Sound...mais combien de musiciens noirs se sont lancés dans la Country, le Hard-rock, le Prog ou le Punk ? Seule la musique électronique semble avoir lancé une passerelle.
Bien sûr, la Pop ou le rock "blanc" n'ont pas laissé les artistes noirs indifférents (Aretha, Tina, Otis, Jackson ou Prince par exemple), mais si la musique n'a pas de couleur, elle a indiscutablement, des univers.

Cette déconnexion des mondes amène ainsi peut-être à relativiser des phénomènes tels que le Punk. A-t-il été une réponse politique à l'oppression libérale, un coup de pied salutaire à la dégénérescence du rock, ou plutôt un mouvement de mode lancé par McLaren, à destination des blancs, hétéros, tandis que la planète dansait avec George McRae, Kc & The Sunshine Band, Chic ou Gloria Gaynor...?

Pour en venir au livre en lui-même.
Il se présente sous un beau fourreau cartonné avec une découpe centrale laissant apparaître un beau visage avec une coiffure afro.
A l'intérieur, défilent 70 ans de black Music, les auteurs prenant soin de préciser que le Jazz n'était qu'effleuré car méritant un livre à part. de même, seule la musique des Etats-Unis est évoquée (pas de Reggae de Jamaïque donc).

Hervé Bourhis déjà responsable des "Petits livres" des Beatles, du Rock et de la Bande dessinée...et Brüno, le dessinateur des formidables Atar Gull et autres Tyler Cross...se sont unis pour proposer ce voyage qui évoque pour chaque année, les principaux artistes et disques avec la reproduction d'une pochette d'album.
C'est passionnant, en tous cas pour le non-spécialiste comme moi, même si j'avoue avoir un peu décroché à l'approche des années 90 avec certains groupes de Rap, de Hip-Hop, sans parler du R&B soupe, qui me fait fuir.
De quoi vous inciter à fouiller votre discothèque ou la compléter, pour retrouver Big Mamma Thornton, Sam Cooke, Otis, Flamingos, Temptations, Sam & Dave, al Green,Funkadelic, Millie Jackson, Missy Elliott ou Erykah Badu...

Seul regret : Aretha Franklin n'a droit qu'à quelques lignes par ci, par là. Lady Soul aurait mérité tellement plus ....
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Une vraie bible de la musique noire. Des références de premier choix, j'avoue avoir pris un malin plaisir à chercher et parfois ne pas trouver les références pour ma discographie personnelle. En même temps cela coûterai un bras. plus d'un siècle de musique dans les oreilles!!! en gros la discographie idéale des passionnés de musique noire américaine.
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critiques presse (1)
BDGest
15 décembre 2016
Se cachant derrière un aspect faussement encyclopédique, Le petit livre de la Black Music se résume à une introduction très, voire trop généraliste.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Louis Jordan and his Tympany Five / Caldonia
A sa sortie, le méga-tube « Caldonia » est qualifié de "rock'n'roll" dans « Bilboard ». C'est la première fois que le terme est imprimé dans un périodique national !
Louis Jordan, celui dont les cris perçants ont influencé Little Richard, est surnommé « The King of Jukebox », occupant les 4 premières places du "Harlem Hit Parade" en novembre 1946 !
Première star noire de l'après-guerre, Louis Jordan est une sorte de Kanye West des années 40. Mais Kanye n'a jamais été une star de cinéma. Louis, si. Et sa femme était sûrement moins vulgos.
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Percy Sledge / When a man loves a woman.
La chanson est enregistrée aux studios Fame (Muscle Shoals), mais Jerry Wexler (le gourou blanc de la soul) considère que les cuivres sont désaccordés. Alors on réenregistre les cuivres aux studios Norala, avec d'autres musiciens.
Les instruments sont cette fois bien accordés. Et Jerry trouve cela juste et bon. Il donne son accord pour la fabrication du disque. Et là on s'emmêle les pinceaux et c'est la version originale qui est pressée. Et fait un tube. Et devient un classique.
Moralité : des fois c'est pas la peine de s'emmerder avec les détails.
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Donna Summer / I feel Love
Il n'y a qu'en Allemagne que Giorgio Moroder pouvait élaborer cette ahurissante boucle robotique qui épate encore Daft Punk aujourd'hui. Mais cette martialité italo-teutonne a besoin de la voix soul de la bostonienne Donna Summer pour aboutir à cette exubérance. Si la disco est décriée (surtout sous sa forme européenne) pour sa « kitschitude » et sa « panzer-délicatesse », si vous parvenez à ne pas danser les bras en l'air en entendant « I feel Love », j'ai le regret de vous annoncer que vous êtes probablement décédé.
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Michael Jackson / Wanna be startin' somethin'
Oui, c'est le meilleur morceau du plus grand album pop de tous les temps. Le plus cool, le plus funky, et toujours le plus moderne, 35 ans après.
Le titre, épique, devient carrément orgasmique à la fin, grâce à l'intervention du « Ma-Mako Ma-Ma-Ma Mako-Mako Sa », fortement inspiré de « Soul Makossa » de Manu Dibango (il y a eu procès et arrangement).
Et si on est masochiste, on peut écouter la chanson en version 45 tours. Le final est shunté au bout de quelques secondes et la frustration est immense. Sinon on peut aussi se fouetter avec des orties.
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Art Rupe, patron de Speciality, n'aime pas « You send me ». Trop païen pour ce label spécialisé dans le gospel. Il libère Sam Cooke, qui part signer chez Keen Records.
La chanson, composée par le frère de Sam, devient un succès national, alors qu'elle n'est à l'origine qu'une face B.
Sam, le beau gosse ambitieux, devient une star et la chanson définit ce nouveau style rendant le gospel sexy (... et lucratif !).
On baptisera ce nouveau truc « soul » quelques années plus tard.
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Vidéo de  Brüno
La bande dessinée peut être un formidable moyen de mettre en parallèle des histoires individuelles avec la grande Histoire. Voici trois albums qui nous le prouvent en brillant dans le genre très particulier de la biographie illustrée :
- Celle qui parle, Alicia Jaraba, éditions Bamboo, collection Grand Angle, 24,90€ - L'homme qui tua Chris Kyle, Fabien Nury & Brüno, éditions Dargaud, 24€ - Dissident Club, Taha Siddiqui & Hubert Maury, éditions Glénat, 29€
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