Le garçon et la ville qui ne souriait plus

Romain est fils de bonne famille, dans une société dont l'église toute puissante condamne les marginaux à l'exclusion vers un lieu commun : la Cour des Miracles. Romain ne se sent pas à sa place dans son groupe social et le récit suit son parcours pour s'accepter d'une part, et pour déjouer un vaste complot visant la Cour des Miracles.

Le roman incarne la vision que je me fais d'une certaine littérature YA : des choix de simplicité au profit du rythme, un peu d'optimisme et de la représentation.
Dans l'ensemble il y a pas mal de petits défauts, mais la lecture est passée en un éclair tant l'histoire est adorable.

Le récit avance très vite, les aventures de Romain et ses compères étant pleines de rebondissements (souvent attendus).
L'auteur a créé un Paris assez riche, mais ce rythme prend parfois un peu le pas sur l'univers. On découvre des sociétés secrètes en quelques pages, le patois de la cour de miracle sert juste de ressort humoristique là où il aurait pu être une réflexion sur l'impact du langage sur les idées, l'histoire de l'intolérance de cette société est brossée à travers quelques documents historiques en début de chapitres... Des choix ici on été fait au profit de l'efficacité narrative plutôt que de la profondeur conceptuelle.
On peut tout de même parfois regretter à la lecture que la richesse entre-aperçue de l'univers ne crée pas plus de surprises dans l'enchaînement de péripéties de Romain et ses compères, un peu prévisible.

Un autre point négatif saute assez vite aux yeux, et celui-ci ne s'accorde pas trop aux idéaux de représentativité sous-tendus par le roman : les personnages féminins sont vraiment peu développés, et quand ils le sont, c'est à travers des backstories un peu expédiées et stéréotypées ( mes espoirs d'un retournement de situation avec Ninon ont été salement douchés par exemple ).

On peut aussi reprocher que les personnages soient un peu manichéens, recelant peu de surprises ni retournements venant expliquer leurs actions (Axel par exemple...). Enfin, le peu de magie de l'univers n'est pas exploité de manière très surprenante non plus (les tarots, qui prédisent un peu des trucs qui sont déjà dans la 4eme de couverture...).
Passées ces observations, la lecture a été addictive, grâce à l'enchaînement sans répit de péripéties ( et au bourgeonnement de sentiments partagés entre Romain et Lion ).

Enfin spoiler sur la fin: l'optimisme du dénouement fait du bien, surtout sur le sujet de l'intolérance, dont le traitement "réaliste" se prête souvent à des tons plus graves...

Je suis mitigée concernant cette lecture, elle m’a laissé sur ma faim. C’est une histoire sympathique, mais je ne comprends pas l’engouement que ce roman a suscité à sa sortie.

On découvre Paris en 1858, les faits sont différents de ce que l’on peut lire dans les livres d’histoire. Napoléon III n’est pas au pouvoir, non, c’est Nicéphore III qui dirige l’Empire. Puis un fait marquant se distingue de la réalité historique, en 1808 un ensemble de décisions ont été prises afin de garantir la stabilité, la sérénité du territoire. Toute personne coupable de difformité physique ou mentale, de maladie ou de conduite contraire à la morale sera enfermée à la Cour des Miracles.

La religion tient une grande place dans ce roman. C’est un archevêque fanatique qui est à l’origine des lois qui ne font pas l’unanimité. Romain est le fils du chef de la police, il vit dans les beaux quartiers de la ville, mais il lui manque deux choses : l’amour et la liberté. Il ne réussit pas à être à la hauteur des exigences de sa mère, une aristocrate ruinée, et ne se sent pas à sa place dans cette cage dorée. C’est pour cela entre autres qu’il aime faire le mur afin de se rendre en secret à la cour des miracles. Mais un soir, il découvre un sombre complot qui menace la vie des habitants de la cours des miracles. Il est alors tiraillé entre l’envie d’aider de parfait inconnu et resté fidèle à sa famille.

L’idée est originale et j’ai aimé le fait de s’appuyer sur une période historique et de la remodeler. Ainsi que la plume de l’auteur qui est juste et décrit parfaitement la situation de Romain. Mais tout va trop vite. J’aurais aimé que l’auteur s’attarde un peu sur le contexte politique qu’il a créé ou encore l’histoire des habitants de la cours des miracles.

Puis les extraits de lois et de chansons à la fin de chaque chapitre ainsi que le lexique à la fin du roman enrichissent l'histoire, j’ai beaucoup aimé.

En bref, j'ai bien aimé, mais sans plus. C'est un roman qui avait du potentiel, mais qui c’est avéré un peu décevant. Il y aurait eu matière à développer davantage cette histoire.
Lien : https://lesdeuxartistes.word..

Un grand merci aux éditions Lynks pour l'envoi de ce roman. J'étais assez intriguée par la quatrième de couverture mais c'est le teaser qui m'a vraiment donné envie de me jeter dessus !

Le livre est enrichi avec des petites illustrations à la fin de chaque chapitre. Il commence par une lettre, une loi, un extrait de livre, etc. repérable par un changement de police. Une façon maligne de rendre le roman plus attractif.

Même si j'ai aimé le postulat du début j'ai trouvé que l'univers n'était pas assez exploité. On a comme un aperçu et pas assez de réponses à nos questionnements. J'ai eu l'impression de lire un roman limite historique. Même s'il n'y a pas de « police de la Norme » et qu'il n'y en a jamais eu, encore aujourd'hui il ne fait pas bon être différent. Dans beaucoup de pays à l'heure actuelle, ceux qui sont « anormaux » dans le livre, sont chassés, stigmatisé ou pire encore. D'ailleurs dans le roman on comprend que la politique et l'Eglise sont très liés, comme en France à une certaine époque. Mais on ne comprend pas vraiment qui est « normal » et qui ne l'est pas, on ne fait que le deviner. Tout reste trop flou.

J'ai apprécié les personnages même si, encore une fois, ils étaient un peu trop lisses. J'ai beaucoup aimé le fait que les adolescents cherchent de l'aide auprès des adultes. Dans trop de romans Young Adult, les adultes sont totalement laissés de côté ou alors ils sont effacés de la team des « gentils ». Cela rend le tout beaucoup plus plausible.

J'ai trouvé qu'il y avait pas mal de lenteurs et que la fin était assez rapide et facile. J'ai manqué d'équilibre, même si je retrouve ce problème dans beaucoup de romans.

En bref, un livre avec une bonne idée mais trop peu exploitée à mon goût. J'aurais aimé un univers plus approfondi et des personnages plus forts.
Lien : https://madamepointvirgule.f..