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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le commissaire Workan n'a pas de chance, non, vraiment pas. Rien ne va plus pour lui si tant est que quelque chose soit bien allé un jour. Il a eu l'idée formidable d'un séminaire pour… je crois qu'à la fin, il ne savait même plus pourquoi, tant il était dévasté par ce qui se passait. Il a beau trouver la situation anormale, il est le seul, et cela l'agace encore plus.
Jugez plutôt : lui et ses quatre policiers séminaristes se retrouvent à Cézembre, petite île au large de Saint-Malo, qui a été largement et abondamment bombardée pendant la seconde guerre mondiale : les allemands ne voulaient pas se rendre. Et quand je dis « bombardée », je parle de bombes au phosphore et au napalm. J'ajoute qu'en dépit de plusieurs campagnes de déminage, une partie de l'île est interdite d'accès – trop dangereuse, il reste des bombes qui n'attendent que cela, exploser. Autant vous dire que ce n'est pas vraiment un site touristique de référence, malgré la présence d'un restaurant. Aussi, le commissaire fait les comptes : ils sont 14 sur l'île, 14, alors qu'à la même période de l'année, un an plus tôt, et bien il n'y avait personne.
Et ce qui devait arriver arriva, immanquablement : un meurtre est commis. Nous, lecteurs, nous le savions depuis le début, parce qu'un tueur à gages était en route pour Cézembre, à cause de la colle, de Patrick Bruel et de l'amour. Oui, cela fait beaucoup de cause, surtout quand on est davantage un tueur improvisé qu'un réel tueur à gages, que l'on a l'impression de débarquer en pays hostile, dans lequel on risque de vous faire danser la gavotte et boire du lait ribot. Surtout, Berty découvre que la réalité est tout autre, que la « bonne » victime a été tuée, mais pas par lui, et que, avec la tempête, on ne capte rien, même pas au sommet de l'armoire de sa chambre (je propose, pour sa prochaine incarnation, qu'il devienne un vampire).
Bref, nous sommes dans un huis-clos îlien, avec un commissaire divisionnaire parfois joignable (il n'y a pas que les tueurs qui ont des soucis avec leur portable), des personnes qui se demandent bien comment tout cela a pu arriver, des histoires d'amour et de jalousie, des neurones qui fichent le camp et des preuves matérielles à foison, le tout prenant racine, comme très souvent, dans le passé des personnes réunis à Cézembre.
Et le futur ? Il s'annonce compliqué. le commissaire Workan fait un choix simple, j'ai envie de dire un choix en conformité avec la loi et avec la justice. Je suis déjà convaincue, pour ma part, que la vengeance ne sert à rien. Montrer à quel point ceux qui ont préféré la vengeance à la justice avaient tort ne fera qu'aggraver leur situation.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Où l'on retrouve le commissaire Workan d'"Hortensia Blues".

Que se trame-t-il à Cézembre, cette île mystérieuse de la côte bretonne en face de Saint-Malo ? Petite terre, riche d'Histoire et, interdite aux touristes.

Cette question, Berty, tueur à gages intérimaire, vieux rocker parisien, tourmenté et endetté jusqu'au cou, ne se la pose pas. Sa cible il devra l'atteindre coûte que coûte. " Il n'y a pas un chat sur ce foutu rocher en plein hiver ! " lui avait dit Kolo. " C'est du billard ! ", lui affirma-t-il. En effet, il n'y avait presque personne sur les dix-huit hectares de l'île. Hormis deux agents de la C.I.A., cinq officiers de la Police Judiciaire, un ancien para de Diên Biên Phu, des séminaristes et une famille d'accueil particulièrement troublante.

Devra-t-il tuer la douce Daphné ? Ou Hale le boiteux ? Plus sûrement un des flics ? À moins que ce ne soit un des agents américains ? Ou encore le mystérieux Noël ? Peut-être le PDG de cette famille en séminaire ? Ce qui est sûr, la photo de la victime apparaîtra sur l'écran de son portable.

Sauf qu'avec la tempête, rien ne se passe comme prévu.

Mon avis :

j'ai encore rit avec Workan et son équipe, ce polar est mené tambour battant et ne nous laisse aucun répis dans le rire, tout ceci au beau milieu d'une tempête bretonne en plein week-end du 11 novembre.

J'ai bien aimé ce dépaysement breton, et la prochaine fois que je visite Saint-Malo, je regarderai avec d'autres yeux cette île de Cézembre ravagée par la seconde guerre mondiale.

Je n'espère qu'une chose : que le commissaire Workan me fasse autant rire lors de sa prochaine enquête.

L'image que je retiendrai :

Le huit-clos où tout se joue par un jour de tempête en Bretagne.

Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Deuxième enquête de Workan et son équipe qui cette fois-ci se retrouvent dans un huis-clos qui ne l'est pas d'ailleurs puisque tout est ouvert sur cette île de laquelle, vu le temps, il est difficile de s'enfuir. Île qui fut véritablement pilonnée en 1944, car aux mains des Allemands qui refusaient de se rendre, contrairement à ceux d'en face à Saint-Malo ; rarement un endroit reçut autant de bombes et d'engins explosifs et même des bombes au napalm et au phosphore pour déloger les occupants. D'ailleurs, toujours pas entièrement déminée, elle n'est que très partiellement ouverte au public. C'est donc le lieu idéal pour placer une intrigue policière. Et quand c'est Hugo Buan qui s'en charge, nul doute que ça va dépoter et que ça va faire rire. Les dialogues avec Workan sont toujours aussi drôles, surtout lorsqu'il s'adresse à Leila qui ne peut s'empêcher de le titiller, parfois, il est difficile de se retenir de rire tout haut. Mais les dialogues ne sont pas les seuls à donner ans le comique, le décalé : "Enfin la veine jugulaire fut tranchée. le sang bouillonnant jaillit par saccades. La scène, interminable, dura treize secondes." (p.117) Bon, je conçois que de prime abord, ce n'est pas drôle, c'est la juxtaposition de "interminable" et "treize secondes" qui me fait sourire, mais sans doute ces mêmes phrase dans un thriller glauque n'auraient pas le même effet.

Retour à Cézembre, où les flics bossent, le tueur à gages hésite, parce que quand même tuer alors que cinq flics sont aux alentours, ce n'est pas aisé, les scientifiques étudient discrètement, et Noël Darec, surdoué étale ses connaissances à un Workan subjugué. L'enquête part dans tous les sens, les flics ne peuvent compter que sur eux, exit l'ADN, les relevés téléphoniques, et toutes les techniques modernes. Retour à l'ancienne, papier stylo et investigations.

On ne lit pas les aventures de Workan uniquement parce qu'elles sont drôles, on les lit également parce que Hugo Buan nous apprend plein de trucs sur les lieux dans lesquels elles se déroulent, donc ici, Cézembre -que personnellement je ne connaissais pas du tout- et parce que l'intrigue se tient et nous tient. Encore une fois le mélange est très réussi.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Les éditions Pascal Galodé ont mis la clé sous la porte. Hugo Buan était alors passé chez un autre éditeur, certes breton lui aussi. le commissaire Workan avait survécu à ce transfert. Et puis, tout récemment, Hugo Buan s'est converti au roman historique... Dommage, il semble avoir perdu beaucoup de l'humour qui faisait le sel de Cézembre noire.

Un huis-clos improbable, de l'Agatha Christie interprétée par la fine équipe des tontons flingueurs. Un vaudeville montypythonesque: les dix petits nègres réunis par l'auteur sur cette Cézembre noire étant tous plus ou moins déjantés. Il faut bien avouer que l'histoire de cette île est elle-même cauchemardesque, et son décor proche des entrées des enfers.

D'Albert dit Berty, le tueur à gages maladroit, à Noël, l'adolescent qui est un Wikipedia sur pattes, de Roberto le flic gaffeur à Hale-Ta-patte l'ancien para, la galerie de personnages est bien gratinée.

Mais si l'auteur prend plaisir à nous égarer sur des chemins semés de bizarre ou même de fantastique, il faut lui reconnaître l'astuce d'avoir construit un dénouement tout à fait vraisemblable quant aux motivations de l'assassin.
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Enquête policière qui se passe à Saint-Malo et sur l'île de Cézembre! Beaucoup d'humour!
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Un bijou d'humour, une galerie de personnages comme on en voit peu, un huis clos prenant, Hugo Buan a réussi à tout lier pour notre plus grand plaisir
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