On connaît tous ces auteurs qui ont un penchant pour l'alcool,
Duras,
Bukowski,
Faulkner,
Hemingway… On peut à la limite comprendre en les lisant le moment où ils se servent un verre, puis un autre. Ça semble facile, quasiment nécessaire. Pour la lecture, c'est une autre paire de manches.
Lire en état d'ivresse suppose une certaine sélection. On ne peut pas lire des livres très descriptifs (comme
2666 de
Bolano), on se perd, on perd notre concentration, on s'ennuie à mourir et on passe à autre chose. Il faut que ça soit court, sans trop de description; l'auteur doit aller à l'essentiel. "
Au sud de nulle part", des nouvelles de
Bukowski! Pas un mot de trop. de quoi le livre parle? J'en ai plus la moindre idée. C'est du
Bukowski,
c'est tout. On rit, on se dit qu'on se prend trop la tête et pas assez d'alcool. Nos problèmes sont toujours à relativiser, ça peut aller mal, ce ne sera pas la dernière fois.
Ce qui est étonnant dans cette situations, c'est que l'on se retrouve à relire les mêmes phrases, deux,
trois cinq fois. On échappe le livre, tente de retrouver la page, on lit pis on s'aperçoit qu'on a déjà lu tout ça... mais cela n'a pas la moindre importance.
Commenter  J’apprécie         201