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EAN : 9782867444920
54 pages
P.O.L. (05/10/1995)
3.53/5   44 notes
Résumé :
Un journal, une lettre d’amour, un livre. Des phrases dites ou écrites, tout uniment, comme des appels à l’amant adoré à la fois fictif et réel, de qui provient l’écriture, vers qui elle va. Cet amour qui aspire l’entier désir d’un être pour un autre être, sa vie. Avec la mort également puissante et présente, les vagues de découragement, la panique du néant proche et de la perte. Tout est là, de l’œuvre et de la vie vécues ensemble dans le même mouvement exigeant et... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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un très bref texte de Marguerite Duras, qu'une amie m'avait offert , en 1999.... connaissant ma prédilection pour cette auteure... Etrange... je ne lis cet écrit que maintenant....
Lignes qui se présentent à la fois comme un monologue de l'écrivain, et un dialogue avec l'homme qu'elle aime, et qui partagera les dernières années de son existence, Yann Andrea...

Un texte fulgurant qui fait mal...et bouleverse. Il est question bien sûr de ce qui a occupé Marguerite Duras toute sa vie: l'écriture, centrale, essentielle, vitale... comme l'Amour, tout aussi vital... mais parallèlement, se profile de façon répétitive et lancinante, la peur de la mort, l'angoisse de la fin absolue, l'expression de la panique totale...qui signifie aussi la perte , la séparation d'avec l'être aimé...

"C'est tellement dur de mourir.
A un certain moment de la vie, les choses sont finies.
Je le sens comme ça: les choses sont finies.
C'est comme ça.


Silence, et puis.

je vous aimerai jusqu'à ma mort.
Je vais essayer de ne pas mourir trop tôt.
C'est tout ce que j'ai à faire." (p. 26)


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Un tout petit livre, très étrange et remarquable.
On reconnait l'écriture de Marguerite Duras: elle écrit comme elle parle, avec des phrases courtes.
Ce petit roman n'est constitué que de mots jetés sur papier, des pensées intuitives, une échappatoire à l'amour. Marguerite Duras s'adresse à son amant, avec amour, peur, amertume et regret.
A découvrir, "c'est tout".
Des petits riens qui font un bien fou.
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Dans ce très court texte méconnu et inclassable, Duras livre des bribes de réflexion, d'abord sous la forme d'un dialogue avec Yann Andrea Steiner, écrivain qui fut son amant, alors qu'elle est malade. L'auteure évoque l'écriture qui, si elle n'a jamais sauvé personne, sert à savoir écrire. Elle parle de la mort, de l'oubli, de l'amour, de ses amants, de la Chine, comme si, à l'approche de la mort lui revenait par saccades tout ce qu'elle n'a pas su dire, du moins pas comme ça, pas nu comme ça. Le tout est écrit avec des indications de temps (dates, "plus tard", etc.) sous la forme d'un journal qui court de novembre 1994 au 1er août de l'année d'après, au bout de quelques pages elle dialogue avec elle-même, essayant par l'écriture d'échapper au néant qui menace de la dérober à son amour et au monde. Très beau et touchant, comme d'habitude.
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Comme si elle écrivait des bribes de notes dans un journal personnel, une femme livre ses pensées sur l'écriture, se confie à un amant, évoque sa crainte de la mort, de la perte de l'écriture, de la perte de l'amour de l'autre...
Un ouvrage très mince. Des paragraphes courts, des dialogues suspendus, de courtes réflexions. L'écriture.

Yann Andréa Steiner comme elle l'a appelé, a réellement partagé la fin de la vie de Marguerite Duras et lui a envoyé, alors qu'il n'avait qu'une vingtaine d'années, des quantités de lettres concises.
Pour son ultime livre, Marguerite Duras a confié l'écriture à la main de son amant, sous sa dictée. Les phrases ont alors une double résonance. (...)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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"C'est tout" est un petit recueil de paroles de Marguerite Duras qui chemine vers la mort mais toujours dans l'amour de Yann Andrea Steiner. C'est fort. Elle écrit « je me sens écraser d'exister, ça me donne envie d'écrire ».
J'ai acheté ce petit livre dans une librairie poussiéreuse de Granville, en Normandie, sorte de caverne d'Ali Baba où l'on trouve des merveilles, au cours d'un week-end pluvieux mais enivrant que je n'oublierai pas.

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
"Prends-moi dans tes larmes, dans tes rires, dans tes pleurs"
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Le ciel est vide.
Ça fait des années que j'aime cet homme.
Un homme que je n'ai pas encore nommé.
Un homme que j'aime.
Un homme qui me quittera.
Le reste, devant, derrière moi, avant et après moi, ça m'indiffère.
Je t'aime.
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Tu peux maintenant ouvrir ton coeur. C'est moi peut-être. Je ne suis pas
perdue pour toi.

Silence, et puis.

Pour adoucir la vie ?
Personne ne le sait. Il faut essayer de vivre. Il ne faut pas se jeter dans
la mort.
C'est tout.
C'est tout ce que j'ai à dire.
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C'est tellement dur de mourir.
A un certain moment de la vie, les choses sont finies.
Je le sens comme ça: les choses sont finies.
C'est comme ça.

Silence, et puis.

je vous aimerai jusqu'à ma mort.
Je vais essayer de ne pas mourir trop tôt.
C'est tout ce que j'ai à faire. (p. 26)
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Viens.
Je n'aime rien.
Je viendrais autour de toi.
Viens à côté de moi.
C'est tout.
Je veux être à l'abri de çà.
Viens vite me mettre quelque part.
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Videos de Marguerite Duras (241) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marguerite Duras
1941. Camp de Fallingbostel. Baraque 8. Une poignée d'irréductibles du Stalag XI-B refusent la défaite et montent leur réseau. Des premières filières d'évasion à l'unification de la Résistance, et jusqu'à la victoire finale, Emmanuel Lemieux mène l'enquête et raconte l'épopée du Réseau Charette. Quels étaient les visages de l'Armée des ombres ? Quels noms résonnent dans son silence ? Qui étaient Philippe Dechartre, André Ulmann, Charles Bonnet, Pierre le Moign' ? Quel fut le rôle de Michel Cailliau, neveu du général De Gaulle, alias « Charette » ? Et comment a-t-il affronté François Mitterrand, dit « Morland » ? Derrière les barbelés, ces hommes inventent une organisation hors-norme. Gaullo-communiste, francoallemand, éparpillé et uni, leur réseau rassemblera les prisonniers de guerre et recrutera au-delà. Emmanuel Lemieux part sur ses traces et dévoile les ultimes secrets de la Résistance. Avec lui, on rencontre Marguerite Duras, Marie-Agnès de Gaulle, Clara Malraux, Vladimir Jankélévitch et un certain Edgar Nahoum. Dans ces pages qu'il authentifie, ce dernier témoin retrouve l'histoire de ses amis : « J'ai pu, grâce à tous, devenir Edgar Morin. » Cette fresque immense se déroule de Londres à Alger, dans le vrombissement des Lysanders et le secret des prisons. Et l'on part à la recherche de splendides fantômes dans une nuit profonde. Une aventure tragique et grandiose. Une enquête romanesque. Un grand livre d'histoire. Emmanuel Lemieux est journaliste d'enquête, spécialisé dans la vie des idées, éditeur et auteur d'une dizaine d'ouvrages. Il a notamment écrit L'Indiscipliné, la biographie d'Edgar Morin et Pouvoir intellectuel, les nouveaux réseaux.
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